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Le Pasnulpar
--> Thème : l'anti-éducation
POURQUOI CET ECRIT ?

Motif contenu dans son titre même : qui veut à tout prix s’exprimer en ne pouvant le faire à l’intérieur d’aucun cercle d’expression, qui ne « passe nulle part » n’a d’autre choix que celui de le faire seul, par le recours à l’autoédition, seule garantie d’expression véritablement libre, et pour qui n’est pas riche dans sa seule formule bon marché : l’imprimé quatre pages. Un très court résumé de vécu personnel s’impose donc. J’ai « tout » essayé pour faire valoir mon droit à cette première des libertés démocratiques : adhésion à un parti politique, à plusieurs associations (et sans ménager l’investissement bénévole et militant, croyez-moi !) : on me l’a systématiquement refusé ! Spontanément par l’affrontement direct ou diplomatiquement par des attitudes. Le sentiment d'injustice que suscite spontanément cet état de fait chez la personne le subissant devrait être plus vite dépassé par cette lucide évidence : la démocratie étant précisément la souveraineté « collective » et le collectif étant perçu non comme une somme d'individus mais comme un corps social dans lequel chacun n'est qu'un élément fondu dans la masse, cette situation a pour résultat de créer la dérive concessionnelle :  de façon permanente des sacrifices personnels de tous ordres, y compris intellectuels et de mode de vie, sont dûs à la collectivité Il en résulte pour moi que, confrontée à l'évidence de l'échec, j'ai été forcée de quitter le parti politique pour lequel j'avais choisi de militer (mais quand même depuis douze ans, ça fait mal !) ainsi que la quasi-totalité des associations pour lesquelles j'étais engagée bénévolement. Et après ? Et bien c'est évidemment... la crise philosophique ! :Si je ne suis plus « X », alors que suis-je ? Lecture intensive de livres philosophiques et politiques, consultation intensive de sites Internet (heureusement que celui-ci a été inventé !)... et que de découvertes les yeux ébahis, que de systèmes en marge dont les noms n'ont jamais été seulement prononcés par « un » enseignant de collège ou de lycée (libertarianisme de droite et de gauche, minarchisme, jusnaturalisme, panarchisme, nominalisme, solipsisme etc...) précisément parce que se sont des systèmes en marge et que la mission de l'Ecole, tout comme celle des parents et du milieu socioculturel dans son ensemble, est de fabriquer de futurs adultes « dans la norme ». Mais pour l'extrême minorité d'adultes qui comme moi ne peut ou ne veut être comme tout le monde, peut-être est-ce de ce côté-là qu'il faut aller chercher. Même si évidemment les deux maître-mots sont « recherche » et « patience ». Le pannel de choix est si grand (et dire qu'on a réussi à nous faire croire que socialisme et libéralisme-conservateur de gouvernement seraient soit-disant les seuls systèmes existants !) qu'il est totalement irréaliste d'espérer pouvoir se positionner dans l'affaire de deux heures. Et à ce propos, il convient de mettre particulièrement en garde contre la tentation de fuir immédiatement dans l'anarchie. La définition que la société donne de ce mot n'est pas exacte et  même totalement l'opposée : l'anarchie est en réalité un ascétisme laïc imposant des restrictions à la consommation pour motif de décroissance économique ou d'écologie profonde. L'anarchie libère « de soi-même » et non des autres et même libère de soi-même « pour justement rattacher plus fortement aux autres ». Il m'a donc fallu chercher avec acharnement, disons-le carrément faire de ma recherche de positionnement philosophique la priorité de mes journées. L'effort a bien payé, j'ai trouvé : j'ai finalement opté pour deux notions : le solipsisme, représenté par le philosophe allemand Max Stirner (encore que le milieu anarchiste se le soit illégitimement approprié puisque lui-même (Stirner) ne se reconnaissait pas dans cette doctrine, et à juste raison), et la sensisbilité individualiste de Georges Palante qui colle parfaitement à ma personne : individualisme senso-émotionnel générateur de conflits d'instincts passionnels contre la raison. Ce genre de philosophie est l'exacte opposée de celle qui précisément régit notre pays et notre société, que l'on pourrait ainsi qualifier de philosophie officielle, à savoir celle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, laquelle tend même à prendre de plus en plus la forme radicale du platonisme ou du durkheimisme. Or le solipsisme et la sensibilité individualiste consistent à contrario à « faire de SOI-MEME avec ses sentiments et ses sensations la seule réalité existante, niant presque  le reste du monde ». Donc tout l'inverse d'un « contrat social ». Et bien, voilà précisément ce que je ne cesse de faire en permanence depuis ma naissance et qui n'a cessé de m'être reproché. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'il soit très difficile de s'intégrer véritablement quelque part ; il ne me manquait que la connaissance intellectuelle précise nécessaire pour arriver ainsi à me positionner.
Fixée philosophiquement, il me restait alors à trouver quelle doctrine politique est conforme à ces philosophies et quel système en France serait à même sinon de faire vivre tout le monde conformément à ce principe, du moins de permettre l'expression et le militantisme de l'extrême minorité qui le défend. Et bien à l'évidence, rien ne semble vraiment compatible dans l'existant actuel. Et là encore, ceci est logique puisque toutes les doctrines politiques inventées jusqu'à présent sont « faites pour des groupes », non pour des individus. La toute première exigence d'un parti vis-à-vis d'un militant (mais aussi d'un électeur car l'acte du vote est un don de « confiance totale » à la personne élue,  ceci doit être dit !) est qu'il défende ses idées et programmes successifs ; et ceci dans l'intégralité ! Qu'on ne me fasse plus rire avec ce soit-disant principe de libre débat, c'est de l'utopie personnifiée : le résultat des votes passé, les programmes sont à accepter sans réserve ! Et même au moment de ces débats soi-disant libres, les opposants systématiques deviennent un jour suffisamment connus pour déclencher la « gestion » du passage du micro par les animateurs tenants du « minimum de discipline » et se voir finalement rétorqué très franchement : «si tu n'es d'accord avec rien, que fais-tu ici ? Créé ton propre parti ». Créer son propre parti, mais super ! Avec qui, s'il vous plaît ? Je cite les partis politiques, non   pour les stigmatiser. Il en va de même pour toute organisation à partir du moment où elle revêt une forme cristallisée (Cf « L'Unique et sa propriété » de Max stirner) et se donne un fonctionnement démocratique. Or le propre d'une individualité, d'un « Unique », étant d'avoir Ses idées bien à Soi, elle ne peut forcément pas trouver sa place à l'intérieur d'une doctrine précise aux  opinions forcément limitées. Si un solipsiste n'est naturellement pas inventeur de toutes ses idées (ceci nécessitant un talent surexceptionnel), sa particularité est justement de trouver son bonheur «un petit peu dans tout ».  Et ceci conduit notamment assez logiquement à adhérer à 100 % aux valeurs du libéralisme en matière juridique, politique et morale tout en rejetant par ailleurs la radicalité de ses principes économiques et sociaux. Le dilemme à résoudre est en effet on ne peut plus clair : d'un côté une immense soif de liberté (d'expression la plus totale et la plus loufoque, notamment) et d'indépendance pour le choix du mode de vie, et de l'autre la fermeture systématique des portes de l'emploi devant les employeurs faisant de la « norme » l'un des premiers critères de sélection des candidats. Résultat : l'exclusion et le besoin impératif du  social . Si celui-ci n'existait pas, que se passerait-il pour l'individualiste solipsiste ? Naturellement la rue ou la pleine dépendance familiale (avec tout ce qu'elle implique de soumission !). Une création d'entreprise ? Encore faut-il avoir des capacités de travail dans les domaines où la demande existe et pouvoir assurer une aussi lourde gestion ! On réalise donc vite que l'individualiste sensitif, malgré de bons sentiments, s'avère être en fait « utilisateur » des autres (je les prends « quand j'ai besoin d'eux » tout en les priant par ailleurs de ne pas me harceler trop fort de conseils concernant mes « petites affaires » personnelles), ce qu'ils ne manquent pas de percevoir comme une forme d'exploitation, pourtant dénuée de toute volonté tyrannique et perçue par le solipsiste comme inévitable. Le seul système poltique qui permettrait au solipsiste de trouver « un peu mieux » (car à l'évidence on ne fera aucun miracle en la matière) sa place dans la société reste donc à créer. Il est tentant parce qu'assez logique de croire que la pleine vogue actuelle du social-libéralisme, reflet modernisé du traditionnel radicalisme dans notre pays s'avèrerait à même de solutionner ce dilemme. Prudence malgré tout car Palante, quant à lui, semble catégorique sur le fait que cette question individualiste dépasse tout clivage. Mais d'un autre côté ce texte étant très ancien, si les idéologies politiques évoluent avec leur temps, pourquoi n'en seraient-ils pas de même pour les doctrines philosphiques ? La question reste cependant posée. 

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Pour la pensée commune, orginale est donc aussi synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement. 

 d’indifférence, message on ne peut plus clair : mes idées n’ont pas leur place dans la sphère collective ! Motif : dépassement excessif des normes « majoritairement » convenues.

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Originale est donc aussi, pour la pensée commune, synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement.


Contre l’éducation : une autre société


« L’humain n’est pas un esprit ambulant » Têtatutelle


L’éducation. Dernière mode du cercle de l’enfance : parents, enseignants, éducateurs, animateurs socioculturels, psychologues (je dis dernière mode parce qu’à l’époque de ma jeunesse, désolée mais mes copains et moi étions quand même plus libres que les enfants d’aujourd’hui !) et idée fixe, véritable obsession de tous les politiques de gauche actuelle. Précision importante : ma critique porte exclusivement sur « l’éducation » et non l’enseignement, faisant une nette distinction entre ces deux termes. Il faut l’entendre ce petit monde socio-éducatif prononcer ce mot l’eau à la bouche, voir les sourires sur les lèvres, de la même manière qu’on apporte sur un plateau un gâteau d’anniversaire. Oui exactement, le milieu éducatif parle de l’éducation comme d’une évidence des plus naturelles d’un véritable plaisir ; quiconque oserait seulement émettre « l’éventuelle hypothèse » qu’elle puisse poser problème à l’enfant ne serait pas regardé avec une stupeur moindre qu’un excentrique marchant à quatre pattes. Vous aurez donc de suite deviné que ce fictif excentrique ne m’arrive qu’à la cheville. Alors tout simplement analysons : qu’est-ce que véritablement l’éducation ? En quoi consiste-t’elle exactement ? A loger, nourrir et blanchir l’enfant ? Cela s’appelle entretenir. A assurer une présence très fréquente à ses côtés ? Cela s’appelle encadrer ou sécuriser. A effectuer à sa place certains actes administratifs ? Cela s’appelle représenter. A lui apprendre le français et les maths, un art ou un sport ? Cela s’appelle enseigner. A lui apprendre la politesse ? Est-ce si dérangeant de dire bonjour et merci ? Allez, une fois dans notre vie osons enfin la franchise : éduquer c’est CONTRARIER ! En touchant l’enfant au plus profond de son être. C’est aller sans cesse à contre-courant de ses désirs, renverser sa vapeur, lui supprimer l’agréable (considéré mauvais) en lui substituant le pénible (pour son bien), agiter de plus en plus fort sa corde sensible en lui conjurant de ne pas se débattre (tel un défi) : éduquer c’est FAIRE SOUFFRIR ; pour le bien. Voici dépeinte la partie de plaisir éducative ! Et comme si ça ne suffisait pas de s’en être pris jusqu’à 18 ans, on nous demande encore maintenant d’accepter de subir ça « tout au long de sa vie » ! Bien mignons sont ceux qui me rétorqueront aussitôt : vous exagérez, nous sommes en 2007, l’éducation s’est modernisée !. « Toute punition corporelle écartée », cette analyse reste valable : dès l’instant où il y a contrariété, il y a forcément douleur ; sensorielle ou émotionnelle. Parler aujourd’hui d’éducation agréable n’a pas plus de sens que de parler d’accouchement sans douleur, sous prétexte de péridurale (que celles de nos grands-mères qui prétendent ça interrogent d’abord les jeunes femmes qui y passent !...). Cette réalité semble totalement ignorée du cercle éducatif. En refusant de rouvrir le débat sur l’opposition raison / sensations, cet aspect des choses ne se trouve plus pris en compte. Or précisément tout le problème éducatif tourne autour de cette question philosophique puisqu’elle en est la source même. Si la pensée commune majoritaire considère que l’humain doit faire dominer la raison sur les sens, éduquer consiste à amener l’enfant à cet état : rien de plus, rien de moins. L’éducation, c’est l’apprentissage de la maîtrise de soi. Alors pourquoi suis-je opposée à cela ? D’abord nuance, je ne m’oppose pas (puisque le propre de la tolérance, dont se réclame cet essai, est de « tout » accepter) au principe même mais à sa généralisation, à la tournure radicale qu’il a pris ces dernières années, au « il faut absolument que » l’enfant se maîtrise. Il faut absolument que ?? Et s’il ne « peut vraiment pas » y arriver, malgré toute sa bonne volonté ? Tous les individus ont-ils la même faculté les uns que les autres à faire dominer leur raison sur leurs sensations ? Curieusement, quand on pose aux enseignants cette même question des capacités à propos des matières intellectuelles, ça ne leur pose presque aucun problème. Et dès qu’il s’agit de maîtrise de soi, ils se raidissent pire que Staline (non négociable, passe au sujet suivant !..). Faisant partie de ceux (vous l’aurez deviné) qui ne sont jamais parvenus à atteindre cet état (entre environ un 60 % raison et 40 % sensations en temps normal et 70 % sensations et 30 % raison en situation déstabilisante), l’expression de mon relativisme à ce sujet tient simplement de ma disposition particulière à compatir à la souffrance éprouvée par les enfants face à leur éducation imposée. Si donc même certains adultes subissent cette douleur leur vie entière, que dire alors des enfants, encore plus sensibles à leur âge ? Il n’y a rien de plus faux que cette affirmation constante des personnes âgées (qu’elles me pardonnent de les viser une fois encore) face aux enfants qu’elles rencontrent : « Tu sais à ton âge, t’es heureux ! Tu n’as pas les soucis des grands ! ». L’enfance est au contraire la période la plus dure de la vie car elle exige à un âge particulièrement sensible de subir l’éducation avec les douleurs sensorielles et émotionnelles qu’elle provoque. L’adulte et l’ancien sont mieux armés pour supporter ou se battre contre au moins une partie des épreuves propres à leur tranche d’existence. L’humain n’est pas un esprit ambulant. La guérilla des sens contre la raison est un phénomène suffisamment flagrant pour qu’on daigne en tenir compte.

Alors votre réponse, je la connais. Je sais qu’on va me reprocher de balancer cette idée sans réfléchir aux « motifs » pour lesquels on se montre plus strict aujourd’hui sur l’éducation des enfants qu’on ne l’était à mon époque et de soit-disant fermer les yeux sur les scènes actuelles de…violence. Ah la violence ! Et bien d’accord, parlons-en. Je crois que si nous adoptons l’honnêteté à laquelle je viens de vous convier sur la définition de l’éducation, nous ne pouvons qu’en conclure qu’elle est déjà à elle seule une violence : d’ordre sensorielle ou émotionnelle. Ce qui signifie donc en réalité qu’on fait subir à l’enfant ce qu’on lui interdit de faire à d’autres ! Un peu fort de café, ne trouvez-vous pas ? Cela s’appelle tout simplement poser le principe d’une « violence légale et légitime » (violence sensorielle commise par des adultes sur des enfants) face à la violence illégitime et répréhensible (violence physique commise par des enfants sur d’autres enfants ou des adultes). Et vous croyez pouvoir faire passer aux enfants un message pareil ?! Alors qu’il est flagrant (par simple observation) que l’enfant développe ses différents comportements par imitation de l’adulte. Si donc on lui inculque l’idée de violence et de douleur, de n’importe quelle manière, à l’évidence il ne peut que l’intégrer et la reproduire : à « sa propre » manière. Je ne vois personnellement pas d’autre moyen d’interdir la violence qu’en l’interdisant à « Tout le Monde » ! Arrivée à ce niveau, à l’évidence je vais toucher là à certainement le plus polémique des sujets sociétaux : abolir la violence, le voulons-nous vraiment ? Abolir la violence sous « toutes » ses facettes, et plus particulièrement celle propre aux adultes, qui porte un nom particulier : celui de loi du plus fort ? Là idem, par simple observation et écoute, je ne constate chez les adultes qu’une (facile) résignation éternelle : «  la vie et la société sont ce qu’elles sont, on n’y peut rien changer et on est bien obligé pour pouvoir vivre de s’y faire ». Et ne les entent-on pas seriner ceci aux enfants journellement ? Par exemple qu’un parent affirme dire non à son enfant ou élever la voix avec lui parce que simplement « plus tard il en verra bien de l’autre » est chose banale à laquelle on ne prête même plus attention. Ce qui signifie donc que par l’éducation on inflige à l’enfant une « douleur initiatique » : on lui fait subir « maintenant » à son niveau un imparfait équivalent de ce qu’il subira « plus tard » à l’âge adulte, on le prépare à recevoir des coups et les accepter. En très résumé ce sont les coups du paPA d’aujourd’hui pour mieux faire passer les coups du paTRON de demain. Oui exactement « c’est cela », un vice, rien de moins. Et de quoi se plaint-il, puisque ces coups il aura tout le loisir de s’en décharger sur d’autres, « comme le fait tout le monde », ces choses faisant « naturellement partie de la vie » ? A cette affirmation que la vie est ainsi faite ma réplique est immédiate : la vie et la société se sont-elles organisées seules ? Si oui, comment ? Envers et contre les gens la composant ? Si oui, qui sont alors ces fameux « autres » tyrans en question ? Donc une fois de plus en poussant jusqu’au bout le raisonnement on ne peut que remarquer l’inconsciente absurdité d’une telle affirmation. C’est bien naturellement des humains qui ont organisé la société, il ne peut en être autrement ; et qui l’ont souhaitée telle qu’elle. C’est volontairement que je dis « Des » et non « Les » car voici venue la question principale : Quels humains ? Et bien naturellement…LES ADULTES ! Ils sont les décideurs « Exclusifs » ! Jamais une « véritable » participation de l’enfant à l’organisation de la société n’a été envisagée ; tant ceci nous semble une folie de vouloir faire participer à la décision des êtres « de cet âge » : celui soit disant de l’incapacité, de l’immaturité. L’immaturité ? Mais on réussi de coller aussi cette image à certains adultes ! Elle est donc dans notre conception non liée à l’âge : quiconque « ne pense pas comme la norme » est considéré immature ! Or à l’évidence on sait parfaitement que cette société de la loi du plus fort ne satisfait pas les enfants, que s’ils avaient leur entière liberté de parole ils demanderaient autre chose. Haïssant avec une telle force toute forme de douleur « pour eux-mêmes », naturellement ils ne réclameraient pas son maintien pour la société. A l’évidence le conflit d’intérêt adultes / enfants serait permanent et alors tout simplement pour « se l’éviter » et éviter de voir apparaître des changements de nature plutôt dérangeante pour l’adulte, c’est tellement plus simple pour ce dernier de tenir l’enfant à l’écart de tout projet de société : une société faite « par » les adultes et « pour » les adultes. « Déjà difficile de supporter un adulte qui ne pense pas comme nous ; et qu’on ne puisse pas « grand-chose » contre lui, ce sacré principe d’égalité et de droit à la différence étant constamment là pour nous rappeler à la tolérance. Alors un enfant…là franchement non, il ne faudrait quand même pas pousser, c’est du délire ! ». Tel est la mentalité de l’adulte, au risque de choquer l’immense majorité (ce qui est le rôle de cet essai).

Donc éduquer pour éviter d’impliquer, d’associer l’enfant, éduquer pour éviter de changer la société derrière le confortable et fantomatique « changement impossible » ; conclusion éduquer dans le seul et unique intérêt des adultes et non pour le bien des enfants tel qu’on le prétend. Voilà le seul objectif de notre si chère éducation ; alors allons-nous continuer à nous en montrer si fiers, ou nous décider enfin à créer une société dans laquelle nous nous accepterons enfin tels que nous sommes réellement, c'est-à-dire des humains « de la tête aux pieds », sentant et s’émouvant et renoncerons à vouloir être à tout prix ce que nous ne « pouvons pas » devenir, soit ces utopiques esprits ambulants couverts de béton et insensibles à tout. Cette société-là, ce sont de loin les enfants les mieux placés pour nous aider à la construire : une société « à la portée des enfants » en quelque sorte. Alors osons permettre à leurs idées d’influer sur le cours des choses au même titre que celles des adultes. Dans ces conditions on pourra alors sans aucun doute enfin leur accorder une éducation « véritablement » agréable.

Second fanzine prévu pour mi-novembre.

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Ecrit par tetatutelle, le Vendredi 19 Octobre 2007, 17:51 dans la rubrique Les fanzines.

Commentaires :

Mickah
09-11-07 à 01:18

bof bof !

Eduquer c'est construire le citoyen de demain !!!

Et ça c'est le travail quotidien des éducateurs ou travailleurs sociaux !

Alors attention à ce que l'on dit quand même !

 
Mickah
09-11-07 à 01:20

bof bof !

 

 
tetatutelle
12-11-07 à 16:01

Re: bof bof !

 "Eduquer c'est construire le citoyen de demain !!!"

Oui, mais je le répète, au prix de quels sacrifices et de quelles souffrances intérieures pour l'enfant ou l'ado ?! Là est le seul et unique propos de cet écrit

"Alors attention à ce que l'on dit quand même !"

Je ne fais aucune diffamation, je donne simplement mon point de vue et je suis anti-éducation pour la raison que je viens de rappeler.

Têtatutelle


 
crapok
01-12-07 à 03:25

t arretes je t ai dit!

 
tetatutelle
03-12-07 à 14:58

Re:

L'expression en France et sur Internet est totalement libre dans la mesure où on ne fait pas de diffamation. Et c'est "moi" qui gère ce site. Alors s'il te plaît, arrête de me dire d'arrêter, ça ne te sert à rien.

Têtatutelle


 
Thierry lodé
19-02-08 à 17:40

Un texte bien rafraichissant et revendiquer l'individualisme est un effeort constant. Toutefois, l'individualisme anarchiste me semble un peu réduit ici, car son affirmation est aussi celle de la guerre sociale. de même, JJ Rousseau ne dit-il pas dans le contrat social que les représenants même élus déguisent une royauté dissimulés et que "le peuple anglais se croit libre, mais dès lors qu'il se donne des représentant, il ne l'est plus" (je cite de mémoire). En fait, la socialité a aussi ses racines dans le monde biologique et les animaux peuvent bien nous apprendre comment se concilie cette "avidité de soir" de l'indiviualsime (Niezstche) et le dynamisme d'une vie sociale où l'individu reste entier, pensez au bonobos, et à bien d'autres. Le conflit sexuel ou la guerre des sexes est aussi liée à la divergence des intérêts des individus car mêle et femelle ne sont pas des individus réductibles, mais différents et biologiquement en guerre...
C'est la guerre des sexes chez les animaux....et l'exigence d'une individualité où la vie sociale n'emprisonne rien n'est pas une simple revendication philosophie, mais un vrai problème du vivant...
Très intéressant article en tout cas.
Thierry Lodé. Professeur de biologie.



 
tetatutelle
25-02-08 à 16:36

Re:

Voilà qui fait bien plaisir de voir enfin une personne tolérante vis-à-vis de l'individualisme et reconnaissant au moins à ce texte le mérite de lancer un débat intéressant !

Si l'individualisme anarchiste, théoriquement, ne se limite certes pas aux concepts de décroissance économique et d'écologie profonde, ll n'en demeure pas moins dans la réalité que les tenants actuels de cette doctrine (l'anarchie) en font l'idée principale (pour ne pas dire la seule) la différenciant de l'individualisme libérAL. Très simplement exprimé, pour celui-ci "absolument tout" est permis à l'individu alors que l'individualisme liberTAIRE retire de cet absolument tout la consommation. Je me permet de citer (pensant que le responsable ne m'en voudra pas !) le blog anarchiste sûrement le plus connu sur le Net, celui du journal l'En Dehors, pour vous inviter vivement à aller vérifier ce fait par vous-même.

Ceci me permet de faire la transition avec le peuple anglais que vous citez vraiment bien à propos. Son "Etat démocratique avec des représentants élus" en fait malgré tout un système plus (voir beaucoup plus) favorable à l'individu que le système français car il a fondé sa démocratie précisément sur la pimauté de "l'individu" et non du collectif comme c'est le cas en France. Et le travaillisme de Tony Blair a prouvé que ceci est possible sans supprimer totalement l'obligation de solidarité envers les plus pauvres, contrairement à cette fausse idée ancrée dans nos esprits. Ma conviction très forte est que la France est par excellence le pays occidental "à dérive collectiviste", marxisme et utilitarisme y cohabitant quasiment sans partage.  Il y aurait pourtant des gens aujourd'hui à même de nous tirer enfin de là : ces fameux  qu'on nomme boBOS (pour faire de l'humour ou se moquer d'eux ?), pour la plupart EX-anarchistes soixante-huitards convertis au libéraLISME liberTAIRE.

Je peux comprendre votre penchant naturel professionnel à préférer un point de vue biologique de la question, mais attention toutefois sur les animaux, prudence ! D'abord, je crois qu'on ne peut pas les généraliser, pour dire simplement mettre sur le même plan chiens et chats. Propriétaire d'une chatte depuis dix ans,  désolée de dire qu'une simple observation comportementale et ma relation à elle suffisent à me faire affirmer qu'elle se situe au sommet de l'égoïsme : que je cesse avec elle tout rapport d'autorité et ce sera dorénavant moi qui serai "chez elle" et non plus elle "chez moi" ; et rien à voir du tout avec une quelconque méchanceté : elle est douce comme un agneau ! Et c'est précisément cette idée que je cherche à faire admettre pour les humains : on m'a trop reproché personnellement une soit-disant "agressivité" alors que je ne réclamais qu'une légitime indépendance. Mais là où je voudrais surtout attirer votre attention, c'est sur le fait que ce concept de "hiérarchie animale" est repris et utilisé par les conservateurs les plus intégristes ! J'en connais personnellement un dans mon entourage voisin, c'est avec "beaucoup de plaisir et toute fière" que sa femme un jour m'a raconté les péripéties de sa chatte faisant ranger ses petits en file indienne pour leur faire traverser la route ! De cette façon elle donne de la crédibilité à son mari qui en arrive à me tenir des discours sur les soit-disant bienfaits d'une Ecole qui ne serait plus obligatoire mais...."méritée" !!! Je crois qu'il est majoritairement reconnu ce fait que les ultraconservateurs patriarcaux utlisent les faits "naturels" pour légitimer la coercition : si les bêtes le font instinctivement, alors pourquoi les humains devraient-ils procéder autrement ? (omettant ainsi volontairement l'intelligence des seconds qui en fait la principale distinction).

Voilà, mais j'ai eu beaucoup de plaisir à répondre (tardivement veuillez m'en excuser), à cette intervention. Saluations bienveillantes et bonne continuation.

Tetatutelle


 
vplX
12-07-08 à 00:21

Je crois qu'à notre époque la société efface complétement l'individu et que l'éducation contribue largement à cette entreprise. Mais je crois par ailleurs que la normalisation de l'individu est une spécificité dans toutes les sociétés. On ne peut pas abandonner une "norme sociale" sans qu'une autre la remplace. C'est inconscient et naturel et l'homme n'a aucune liberté vis à vis de ces "normes". Il est libre de ne pas les suivre, bien sûr, mais il sera le seul, et en assumera les conséquences. L'utilité de ces normes, c'est de construire une "identité" au sein d'un groupe humain, et de permettre la coexistence des gros cons que nous sommes. Le probléme, c'est que c'est au mépris des autres groupes humains et des individus en marge. Seulement, c'est dans la nature humaine. On ne peut pas changer les mécanismes sociaux d'une espèce animale ; même pas ceux d'un "roseau pensant". Essayez toujours, vous n'y arriverez pas.
Dans l'éducation, il y a certainement une volonté de la part des parents de dominer leurs enfants et de les "faire taire", mais cette contrainte révèle également un amour maladroit : "j'aime mon enfant, je veux qu'il réussisse, il faut d'abord qu'il ait l'air respectable ; alors par pitié, qu'il cesse de faire le clown !" dit maman.
Maman aime son enfant, mais elle ne remet en question ni la société ni les normes. Maman pense que son fils doit être "normal," en aucun cas excentrique, parce que qu' "elle aime son enfant." Toute éducation est faite de contrariétés, mais hélas ! c'est indispensable pour un enfant, et dès l'enfance. J'aurais du mal à expliquer cette nécéssité maintenant, et je crois qu'un neurologue l'expliquerait mieux que moi. Je vais donc me taire... Je fais juste une petite citation classe en passant (je viens de passer mon bac et j'ai eu 12 en philo) "On ne commande à la nature qu'en lui obéissant" de je-sais-plus-qui. Le probléme, c'est la nature humaine, et pour l'instant, ça me tente pas d'y obéir autrement qu'en m'alcoolisant.
J'ai encore envie d'écrire quelques conneries, finalement, mais en m'éloignant un peu du sujet. L'enfant ne correspond pas dans sa nature profonde aux normes d'une société. Hors, il est complétement dans cette société. Il voit ses semblables, mais en plus grands, il est en plein coeur de leurs conversations et comprend qu'ils savent ce que lui ne sait pas. Il sent qu'il faut leur obéir pour devenir comme eux. Cependant, il arrive (plus ou moins souvent) que l'enfant disent "NAN !" Plus ça arrive, et plus l'enfant découvre que ses parents sont des individus, pas des dieux, et qu'il est également un individu, pas un esclave. Si ça arrive souvent, il y a une sorte de guerre et en général, c'est les parents qui gagnent. En vieillissant, l'enfant finira par accepter sa situation d'esclave, tout en refusant le mot.
Du coté des parents, ceux-ci constatent avec un air béa que leur enfant ne connait rien à rien et pose des questions stupides, et qu'en plus il n'est pas un individu normal. Parfois c'est mignon, et parfois c'est exaspérant. "C'est vrai quoi !" dit maman, "il peut pas rester comme ça toute sa vie !"
La mission du papa et de la maman, pensent-ils, c'est de lui inculquer des normes d'ordre social, moral, parfois religieux... Fais pas ci, fais pas ça ! Dieu te regarde ! Fais attention !
Et comme je l'ai déjà dit, c'est papa et maman qui gagnent à ce jeu là. C'est eux qui connaissent les règles les plus fondamentales de la manipulation. (Quoique les enfants les plus subtils les apprennent assez vite)

 
tetatutelle
23-07-08 à 20:55

Re:

 "Toute éducation est faite de contrariétés, mais hélas ! c'est indispensable pour un enfant, et dès l'enfance."

Je ne comprends pas qu'on puisse considérer "indispensable" une chose traumatisante !

J'ai compris que globalement tu déplores aussi cette volonté d'étouffement (voir de négation) de l'individu mais je te sens résigné(e) : "les choses sont faites ainsi, on y peut rien", dis-tu. Libre à toi de suivre cette ligne de conduite, elle ne sera jamais la mienne. "Essayer", je ne le peux certes pas seule mais nul ne peut m'empêcher de m'exprimer pour tenter de trouver et rassembler ces coéquipiers qui me manquent pour mener ce combat, c'est pourquoi je ne me prive pas de le faire.

"L'utilité de ces normes, c'est de construire une "identité" au sein d'un groupe humain, et de permettre la coexistence des gros cons que nous sommes. Le probléme, c'est que c'est au mépris des autres groupes humains et des individus en marge. Seulement, c'est dans la nature humaine."

Non,  là je ne suis pas d'accord du tout, la nature humaine pousse justement à faire tout l'inverse, à s'individualiser, et c'est pour mater et dompter cette nature-là que les gens ont voulu "faire société".

Concernant "l'amour" parental, le seul problème est la conception, elle encore "collectivement" donnée à cette notion : celle d'un amour possessif, c'est à dire "égoïste". Nous n'aimons pas nos enfants "pour eux" mais pour nous-mêmes. C'est indiscutable quand on entend ces expressions : "j'aimerais être fier de toi, tu me fais honte, je me fais du souci pour toi etc..." sans jamais se préoccuper si l'enfant lui-même n'a ni honte ni la moindre envie de fierté et vit dans la quiétude la plus totale. Et ceci dès le départ, puisqu'on fait toujours un enfant "pour son plaisir personnel", jamais pour le sien. Quand nous aurons réussi à substituer à cet amour possessif un "amour respect" intégrant la notion de liberté, ce problème sera résolu ; et c'est aussi ce que j'essaie de faire comprendre autour de moi, en me prenant bien sûr systématiquement la taloche qui s'impose : j'aurai le droit de parler quand j'aurai moi-même des gosses, en attendant j'ai juste à la boucler !

Là-dessus, je te félicite pour ta réussite et j'arrête d'être trop longue.

Têtatutelle


 
vplX
12-08-08 à 01:14

Re:

L'éducation est dans la nature humaine. Ce n'est pas parce qu'on supprimera les contraintes nuisibles au peuple du rôle de l'état que les hommes seront libres. Ils continueront à se juger les uns les autres, et à nuire aux "marginaux", à ceux qui ne correspondent pas aux normes inconscientes d'une société.
Quelqu'un qu'on jugera pas présentable, pas sortable a toute les chances de devenir clochard malgré lui à cause de son apparence "anormale" ; il ne peut pas exister de sociétés sans normes, ni d'hommes sans société. Hors, des parents sont rarement contestataires, puisque le fait même de faire un enfant est un signe d'appartenance à une société. Puisqu'ils aiment leur enfant, ils ne souhaitent pas que celui-ci finissent clochard, et puisqu'ils ne sont pas contestataires, l'éducation ne les choquent pas. Des parents faisant exception à la règle sont bien obligé de s'adapter malgré eux, puisqu'ils savent que leur enfant sera confronté et s'intégrera à la société. Un peu d'éducation est donc nécessaire.
Ces parents (spécimens rares) capables d'un "amour respect" peuvent toutefois réduire l'éducation au strict nécessaire, et laisser plus de place à la liberté de l'enfant, tout en l'intégrant à la société. Le bonheur necessite d'être bien adapté à son milieu, mais autant se passer quand-même des principes philosophiques et religieux de nos ancêtres.
Malheureusement, les parents moralistes carthésiens bonaparto-colberto-gaullo-mitterando-sarkozistes (de droite, quoi) restent majoritaires pour l'instant, et les répliques genre : "Kévin, cesse tes jeux puerils, tu as six ans maintenant. Va faire tes devoirs de vacances, ta prière, et au lit !" addressées à un futur biologiste éminent mais qui a le temps d'y penser et qui observe les insectes en attendant d'avoir l'âge de son papa qui n'a rien vécu, sont courantes et d'une incommensurable banalité pour un français moyen. 
 Il faut d'abord que cette tendance carthésienne bonaparto-etc... devienne minoritaire, qu'elle soit remplacé par un idéal de liberté. Même le rêgne de Sarko s'embellirait si ça arrivait. 

 
tetatutelle
14-08-08 à 21:14

Re:

 Tu persistes donc dans ton idée que l'éducation serait dans la nature humaine : tu as le droit, mais moi je persistes à affirmer le contraire ; ça me paraît logique puisque cette attitude parentale que nous déplorons tous(tes) les deux vise précisément à dompter les "mauvais penchants" c'est à dire bien la "nature humaine" de l'enfant, les parents eux-mêmes l'affirment.

Si, il peut y avoir des hommes "sans société", ou si tu préfères une "société d'individus indépendants", ce qui est la même chose.

Ce qui me dérange, ce n'est pas qu'il existe des parents sévères alors que d'autres sont laxistes, ce serait là me contredire dans ma promotion de la liberté individuelle. Ce que je trouve anormal, c'est que l'Etat (par l'intermédiaire notamment de l'Ecole puis aussi des centres de loisir et apparentés) en arrive presque à menacer des parents de leur placer leur enfant parce que simplement il mange trop de bonbons ou (et) regarde la télé trop tard : y a quand même des limites !

Tu m'as l'air particulièrement fixé(e) sur la religion, comme si c'était uniquement elle qui rende l'éducation insupportable (et d'ailleurs elle ne la rend pas forcément, le catéchisme et ses méthodes ont énormément évolué depuis l'époque de nos grands-pères et les parents y accordent aussi beaucoup moins d'importance, pour preuve très rares sont ceux qui sont fidèles à l'office dominical !). La réalité est beaucoup plus large, il y a plein de principes éducatifs totalement laïques et complètement ridicules ; je dirais même que pour ma part, à l'adolescence, les conflits avec ma famille concernait ce qu'on pourrait appeler un "conformisme inversé" : on aurait voulu me forcer à m'habiller et me coiffer plus moderne !! Alors tu vois ! Remarque c'est logique, la norme actuellement étant  bien celle-ci. Mais t'en conviendra qu'elle n'est basée sur absolument aucune valeur morale : je suis sûre et certaine, au lire des écrits bibliques, que Dieu se moque éperdument de la forme de notre jupe et de la longueur de nos cheveux !!! Les parents se montrent donc plus royalistes que le roi, se permettant y compris des exigences fondées sur absolument rien. L'éducation "strictement minimale", pour moi, se limite en gros à la non-violence et aux principes de politesse, convenance et même un peu de courtoisie. Tout le reste doit être relégué au domaine des choix personnels. De la même façon, quand tu affirmes que faire un enfant est un signe d'appartenance à une société, tu reprends un principe de la vieille religion. Je ne crois franchement pas qu'il y ait encore beaucoup de gens qui conçoivent un enfant pour obéir au commandement de Dieu (du moins à ce qui "passe" pour un commandement, faute de prendre en considération que ceci a été dit à une époque où il n'y avait que "deux humains" sur terre !) : "multipliez et remplissez toute la terre" ni même aux économistes alertant sur les dangers de la baisse démographique. Faire un enfant aujourd'hui est un choix personnel mais justement un peu trop dans le sens où on pense exclusivement à soi et pas du tout "à lui".

Je devrais m'arrêter là mais je vais pourtant me permettre de te faire une confidence, tant j'ai besoin de me libérer. Pour te dire à quel point tu as raison en affirmant que les gens dans la norme nuisent aux marginaux, mon voisin du dessus dans mon immeuble m'en fait voir de toutes les couleurs, y compris à trois heures du matin en tapant quelquefois sur mon plancher et en hurlant systématiquement "pute !" (tout seul, sans jamais venir dialoguer de visu, à part cela c'est moi qui suis bonne à enfermer !...........). N'étant pas bruyante et l'ayant respecté les deux seules fois qu'on s'est adressé la parole, il n'y a absolument "aucun motif" à sa haine contre moi, si ce n'est le fait que ma manière de vivre n'est pas à la convenance de monsieur (je saisis d'ailleurs quelques bribes de ses phrases). Donc on se permet impunément de s'ingérer comme ça dans les affaires des voisins !.....(Entre parenthèses, ça fait toujours plaisir de se faire traiter de pute quand on a même pas encore eu son premier rapport à 37 ans !....., il pourrait choisir un autre qualificatif dévalorisant, y a quand même le choix, même si bien sûr ça il ne le sait pas). Me défendre, j'en suis capable, où m'adresser je le sais, ce ne sont pas les services qui manquent là où j'habite mais agir en ayant y compris le propriétaire contre moi (par motif purement libéral classique, lui par contre : il ne peut pas blairer le fait que mon allocation logement couvre la totalité de mon loyer), c'est tout simplement signer mon arrêt de mort : dans ma situation, j'ai juste à la femer !! A part ça, on est dans le pays des libertés et des Droits de l'Homme (ça dépend pour qui) !!!

Allez, salut

Têtatutelle