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Mardi (25/11/08)
Article complément 2 au Selfproprio (pas de version papier)
--> EDVIGE : la victoire !

"Le retrait du fichier
policier controversé Edvige, annoncé en septembre par le
gouvernement, a été officialisé aujourd'hui par un décret
paru au Journal officiel.

Le bref décret du ministère de l'Intérieur daté de mercredi
précise que "le retrait numéro 2008-632 du 27 juin 2008 portant
création d'un traitement automatisé de données à
caractère personnel dénommé +Edvige+ est retiré".

Le retrait du fichier Edvige, qui devait remplacer celui des
Renseignements généraux (RG), a été décidé par le
gouvernement à la suite du tollé déclenché par le type de
données "sensibles" qui pouvaient être collectées : santé,
sexualité, personnalités, mineurs dès 13 ans susceptibles de
troubler l'ordre public.

Le remplacement d'Edvige (acronyme d'"Exploitation documentaire et
valorisation de l'information générale") par un nouveau fichier
avait été annoncé par un communiqué des services du Premier
ministre François Fillon, le 18 septembre."

La nouvelle mouture du fichier, baptisée EDVIRSP (pour "exploitation
documentation et valorisation de l'information relative à la
sécurité publique"), exclut désormais le recueil de données
concernant la santé ou la vie sexuelle ainsi que le fichage de
personnalités exerçant un mandat ou jouant un rôle
institutionnel, économique, social ou religieux "significatif" .

Le décret créant ce nouveau fichier est actuellement soumis à
l'avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés
(Cnil), avant d'être ensuite présenté au Conseil d'Etat".

Texte pris chez un autre rédacteur. Têtatutelle

Hourra, victoire aux partisans de la liberté ! On a gagné, on a gagné.....Vive la libre possession du corps, de l'esprit, de la personne entière de l'individu.....même s'il reste encore "bien sûr" des milliers de km à parcourir !


Ecrit par tetatutelle, à 17:32 dans la rubrique Les fanzines.
Lire l'article ! (suite de l'article + 2 commentaires)
Lundi (20/10/08)
Article complément du Pasnulpar (pas de version papier)
--> Mieux vaut lire ça qu'être aveugle !

Voici l'auteur Franck Boisard, du blog "La Lime" séduit par le livre d'Aldo Naouri "Eduquer ses enfants, l'urgence aujourd'hui", avec lequel je suis en total désaccord sur la question éducative. Je me permets de reproduire son discours, considérant que publier "l'opposée de ma pensée" après avoir exprimé "ma propre pensée" (dans "Le Pasnulpar", mon tout premier fanzine, "tout en bas de cette colonne, après "Le Selfproprio") aidera d'autant votre compréhension intellectuelle de mes écrits.

Voici donc l'exact type d'éducation que je combats :

Naouri écrit que, s'agissant de l'éducation, tout est est joué à trois ans. Il n'y a pas de raisons qu'une éducation partie sur de mauvaises bases s'arrange par la suite.

Si un enfant de trois ans est mal élevé, pourquoi serait-il bien élevé à dix ans ?

Beaucoup des enfants d'aujourd'hui, je dirais la majorité au pifomètre, sont mal élevés, dans tous les sens qu'on peut donner à ce terme significatif.

Naouri attribue cet état de fait à deux phénomènes :

1) la contraception : l'enfant n'est plus le sous-produit plus ou moins accidentel du désir sexuel de ses parents mais il est voulu. Avant, l'enfant n'était qu'un élément, et mineur, là aussi dans tous les sens du terme, du couple, on était le fils ou la fille de M. et Mme Tartempion. Maintenant, l'enfant est le centre du monde. Ce sont M. et Mme Tartempion qui sont vus comme les parents du petit Gustave.

Or, quoiqu'on dise et qu'on fasse, l'enfant est un être inférieur, il n'est pas pleinement développé, c'est le but même de l'éducation que de permettre ce développement. Il n'est pas apte à être le centre du monde.

2) le mouvement d'égalité des sexes.

Ce double mouvement conduit à une maternalisation de l'éducation, à mon goût et visiblement à celui de Naouri, excessive.

Les pères ne sont souvent que des mères-bis. Naouri cite l'exemple pathologique d'un père qui demandait à sa femme de tirer son lait pour nourrir lui-même son bébé au biberon et qui, pour cette cérémonie, revêtait la chemise de nuit de sa mère !

Combien vois-je de pères qui n'osent pas s'interposer entre la mère et l'enfant, empêchant celui-ci de prendre son envol ?

Naouri exprime très bien les différents rôles en une phrase : la mère est vivifiante à court terme (elle donne de l'assurance à son enfant) et mortifère à long terme (elle l'empêche de prendre son envol, de grandir) et le père est mortifère à court terme (il sépare la mère et l'enfant) et vivifiant à long terme (il aide l'enfant à grandir, à devenir lui-même, autonome, libre et responsable).

C'est à la mère de faire une place au père dans sa relation avec l'enfant et au père de la prendre, cette place.

La vie est dure, frustrante, tout simplement parce qu'elle se termine par la mort. C'est aux parents d'apprendre à leurs enfants la frustration pour qu'ils puissent assumer leur vie, trouver un équilibre.

Le danger est d'entrer dans une relation de séduction avec l'enfant («Dis à maman que tu l'aimes» ; «Si tu n'es pas gentil, maman ne t'aimera plus»). C'est une relation très malsaine : l'amour entre parents et enfants n'a pas à se mériter, à se justifier, sinon il est fragilisé. Cette relation de séduction est un plaisir égoïste de l'adulte qui évite ainsi d'assumer la part désagréable de son rôle.

Les parents doivent l'éducation à leur enfant. La séduction, c'est entre adultes.

Je connais deux femmes qui «ont fait des bébés toute seules» (cette expression, par sa fausseté, est très significative : justement, on ne fait jamais de bébé tout seul). Ce sont donc des mères qui nient le rôle du père. J'en ai entendu une le dire très clairement : «Un père, ça ne sert à rien» et aussi «Dis moi que tu me préfères à papa (1)» (avec tout de même, une hésitation, elle sentait qu'il y avait quelque chose qui clochait dans une telle demande).

Je ne peux que trouver dans les enfants ainsi produits la confirmation de ce que raconte Naouri : ces mères cherchent dans leur relation avec l'enfant une consolation affective qu'elles devraient chercher avec un adulte.

Et cela fait des enfants collants, capricieux, versant facilement dans le chantage (si tu me dis «non», je me jette par terre et je me fais mal). Tous les enfants peuvent manifester ces tendances, sauf que, dans ces cas, elles ne rencontrent pas d'obstacle.

Je n'ai jamais vu ces mères dire définitivement «non». Au bout d'une certaine quantité plus ou moins grande de larmes et de cris, elles finissent toujours par céder. Elles culpabilisent de devoir se séparer de leur enfant, de le frustrer. Bref, il leur manque un père pour remettre de l'ordre dans cette relation fusionelle.

Bizarrement, (mais est-ce vraiment bizarre ?), l'un de ces petits que je vois assez régulièrement ne semble pas outre mesure me détester, au contraire, bien qu'il ne soit pas le centre de mon monde, qu'il ne me commande pas et que mon «non» ne se transforme pas en «oui», même après une dose massive de comédie.

Naouri considère que, pour ainsi dire, les enfants n'ont jamais de problème psychologique propre, que leurs problèmes ne sont que le reflet de ceux de leurs parents, qu'il suffit en général de traiter le problème des parents pour que l'enfant aille mieux.

Je suis assez enclin à le croire de par ce que je vois autour de moi. Je ne suis pas psychologue, mais certains comportements me mettent mal à l'aise, je sens bien qu'il y a quelque chose qui cloche.

Quand j'entends, comme ça m'est arrivé une fois dans le métro, une mère expliquer longuement à son jeune fils, pas plus de cinq ans, à l'évidence turbulent voire violent, pourquoi elle lui a dit non, je ne peux m'empêcher d'avoir pitié de ce gosse plongé dans les raisons complexes des adultes alors qu'il serait tellement plus simple, et donc plus rassurant pour lui, qu'un «oui» soit oui et qu'un «non» soit non.

Je me dis que ce n'est pas l'enfant qui déconne, c'est la mère.

De plus, ces relations malsaines de séduction et de faux nivellement (non, maman ou papa ne sont pas au même niveau que bébé) sont physiquement dangereuses : il y a le risque très réel que ces parents dans une situation fausse, qui dépensent tant, et si inutilement, et même si nuisiblement, d'énergie et de temps à se justifier et à négocier avec l'enfant-roi capricieux, le décalquent contre le mur le jour où ils seront un peu plus fatigués, stressés ou pressés que d'habitude, et que jaillira d'un coup toute la colère accumulée chez l'adulte depuis des années à se justifier sans cesse devant un enfant. Je l'ai vu une fois, donc ce risque n'a rien d'imaginaire.

Le problème des places est pourtant limpide : l'enfant n'est pas un adulte, il est, j'y reviens, mineur.

Une fois, j'ai eu le malheur d'affirmer dans une conversation que l'enfant était un être inférieur. Que n'avais-je pas dit là ! J'ai eu beau citer des exemples flagrants de son infériorité physique, intellectuel et social, je n'ai pas échappé au qualificatif de bourreau d'enfants. Je me suis donc tu sur la suite de ma pensée, à savoir que, considérant l'enfant comme un enfant, c'est-à-dire comme ce qu'il était, je le respectais probablement plus que tous ces adultes aux idées soit-disant avancées.

Je soupçonne chez ces adultes qui nient la spécificité de l'enfant la peur de vieillir : si l'enfant n'est pas tout à fait un enfant, nous ne sommes pas séparés, et donc je ne suis pas tout à fait un adulte.

Fidèle à mon comportement d'emmerdeur, quand des mères s'extasient sur le thème «Comme c'est mignon, il ne faudrait pas que ça grandisse», je reprends en général la balle au bond en rétorquant quelque chose comme «Au contraire, il faut souhaiter qu'il grandisse, c'est ce qui peut lui arriver de mieux», ce qui a le don de mettre mes interlocutrices mal à l'aise car ma réponse révèle leur part d'égoïsme, leur désir de ne pas vieillir, qu'elles projettent sur leur enfant.

Mes fidèles lecteurs ne seront pas étonnés que je rejoigne tout à fait Naouri quand il met le fond des problèmes de l'école au compte de cette volonté de refuser de constater et de traduire dans l'institution la hiérarchie entre le professeur et l'élève, qui existe de fait.

Enfin, Naouri a une solution pour mettre fin à l'infantolâtrie (l'expression est sienne) et retrouver une écucation équilibrée : passer de «l'enfant d'abord» à «le couple d'abord».

Le couple, et le jeu de tension-attirance en son sein, est premier, l'enfant n'en est qu'un sous-produit et c'est dans cette situation, où il est éduqué comme le résultat d'une relation entre ses parents et en fonction de l'interaction entre ses parents, qu'il trouve son équilibre.

Une digression sociale : dans l'aristocratie et dans la bourgeoisie, le fait d'avoir un nom ou un patrimoine à transmettre aide à l'éducation. L'enfant a quelque chose de plus grand que lui (le nom, le patrimoine) qui fait qu'il s'intègre à une histoire, il n'est pas unique et centre du monde. Bien sûr, ça ne veut absolument pas dire que tous ces enfants sont mieux éduqués, ça veut juste dire qu'ils ont une chance en plus de l'être.

Naouri donne des conseils qui peuvent choquer au premier abord : supprimer sans barguigner tétine et doudou à deux ans. Mais cela est-il plus choquant que ces adolescents qui ont encore leur doudou ? Naouri a souvent une attitude «il faut ce qu'il faut et ce n'est pas la peine de tourner autour du pot». Quand on a bien intégré qu'il faut pousser l'enfant à grandir et non l'aider à rester enfant, ça passe. Mais là encore, il faut être deux pour trouver un équilibre, j'imagine assez bien la mère défendant le doudou et le père prônant sa suppression.

Un psychiatre résumait cela en disant «C'est dans le lit des parents que se fait l'éducation des enfants», manière de dire que c'est parce que les parents ont une relation saine, épanouissante, confiante, sexuée, que l'éducation peut se dérouler correctement (2).

Je partage le pessimisme de Naouri : les forces poussant à l'infantolâtrie sont extrêmement puissantes et la société aura le plus grand mal à s'en défaire.

Deux exemples :

> une commission a été réunie pour donner son avis sur l'adhésion de la France à la charte internationale des droits de l'enfant. Les experts (jusristes, psychologues, etc ...) ont déclaré à l'uninamité qu'une telle adhésion était inappropriée dans le cas d'un pays avancé comme la France. Lors de la séance de remise du rapport, le premier ministre de l'époque, Michel Rocard, a signalé que le processus d'adhésion était de toute façon déjà entamé.


> un des nombreux rapports sur l'école a rendu un avis qui disait, ô miracle, que le problème fondamental était dans la dévaluation de la fonction paternelle. Qu'a fait le gouvernement Jospin ? Il a allongé la congé parental pour le père. Autrement dit, il est allé encore plus loin dans la transformation du père en une mère-bis ! Ce qui, bien évidemment, revient à renforcer le problème et non à le résoudre.

Cependant, l'éducation est une affaire personnelle, c'est au sein de chaque couple qu'elle se fait.
La société est peut-être foutue dans sa majorité, mais ça n'empêche pas les parents qui lisent ce blog, Naouri ou d'autres choses du même genre, ou qui, simplement, ont un peu de bon sens et quelques repères (3) d'essayer de donner une bonne éducation à leurs enfants.

(1) : qui vient de temps en temps voir son bébé en touriste.

(2) : c'est pourquoi l'expression «famille monoparentale» m'a toujours paru un oxymore. Pour moi, une famille avec un seul parent, ce n'est pas une famille (il en est d'ailleurs de même à mes yeux lorsque les deux parents sont d'une même sexe). Vous vous doutez bien que, chaque fois que j'ai affirmé cela, surtout en présence d'une mère célibataire ou divorcée (le cas d'un père célibataire élevant ses enfants ne s'est jamais présenté à moi), j'ai été obligé de changer rapidement de sujet, mon opinion soulevant une opposition immédiate, remuant trop de choses que je n'avais pas envie de prendre en charge en pousant mon argumentation.

(3) : n'oublions pas que ce que raconte Naouri, c'est en gros les relations familiales d'il y a une ou deux générations, il est donc normal que quelques couples subsistent à qui cet héritage a été transmis. En ce qui me concerne, ça me paraît la chose la plus naturelle du monde. Ce sont au contraire les couples «modernes» qui donnent une éducation «moderne» (c'est-à-dire, à mes yeux, déséquilibrée et égoïste) qui me semblent étranges.

j'ajoute deux exemples de la manière de raisonner de Naouri :

> s'agissant des difficultés de coucher, il est radical : il préconise de toujours choisir, entre les idées du père et de la mère, la solution la plus brutale et la plus frustrante, car tout ce qui adoucit la séparation nocturne renforce l'enfant dans l'idée qu'il a raison d'avoir peur, d'une part, et, d'autre part, prolonge l'idée qu'il commande ses parents.

Bref, une séparation nocturne nette et sans remords aide l'enfant à grandir.

Il ajoute que, pour les parents, discuter de pourquoi la solution la plus brutale est meilleure et de pourquoi cela dérange l'un des deux (souvent la mère, mais pas toujours) est une source d'enrichissement et de connaissance mutuelle.

> s'agissant des difficultés pour manger,Naouri part du principe qu'un enfant ne se laisse pas mourir de faim et qu'il est inutile de le forcer. Forcer un enfant à manger, c'est pour les mères un rappel de leur rôle nourricier. C'est donc le narcissisme et l'ego de la mère qui sont en cause, non la santé de l'enfant.

C'est pourquoi, dans toute son expérience de pédiatre, Naouri a constaté que le conseil qu'il est inutile de forcer un enfant à manger est totalement inaudible des mères qui ont ce penchant.

Il a donc un truc simple, il prescrit un fortifiant anodin mais avec cette recommandation : «L'effet du fortifiant disparait si l'enfant mange trop.»

Enfin, une remarque intéressante : le sexe doit garder pour les enfants du mystère. En effet, les psychanalystes estiment que la curiosité sexuelle est le moteur de toutes les autres curiosités. Naouri ne dit pas «Si vous voulez que votre enfant s'intéresse à l'école, ne répondez à ses questions sur le sexe que par le strict minimum» mais il y a de cela.

On comprend donc à quel point, en ce domaine comme dans tant d'autres, l'école se tire une balle dans le pied avec son obsession de l'éducation sexuelle, de tout dire et de tout montrer.

Naouri conseille fortement le respect de la pudeur parental (et de celle des enfants également) : pas d'enfants dans le lit ou dans la salle de bains quand les parents y sont nus.

Quand la punition est nécessaire, il préconise une punition immédiate, claire, sans remords ni justification, il peut éventuellement y avoir une explication mais il ne faut pas qu'elle sonne comme une justification, elle doit être brève et factuelle.

Bien entendu, il ne s'agit pas ensuite de couvrir l'enfant d'attentions pour se faire pardonner la punition : les parents sont légitimes à punir, ils n'ont rien à se faire pardonner. Quand l'enfant est calmé et la punition accomplie, on passe à autre chose, on fait comme de rien n'était, on tourne la page.

Comme punition, il préconise l'isolement, la mise au coin.

Naouri rappelle que les parents ont l'impérieux devoir d'être exigeants et rigoureux avec leurs enfants (1) pour les préparer à une vie d'adultes équilibrée. La séduction, ça fait plaisir aux parents, mais c'est très nocif pour les enfants, ce qui leur faut, c'est l'éducation.

Mais cela concerne aussi l'entourage : entre la grand-mère qui couvre continuellement de cadeaux et celle qui ne marque que certaines dates bien précises, laquelle aide le plus l'enfant à se structurer ?

Si les préceptes de Naouri vous rappellent par bien des cotés l'éducation «à l'ancienne», ça n'est en rien un hasard. Notre époque bavarde et prétentieuse fait mine de considérer que tout ce qui la précède est vieillot, ringard, et ne mérite aucun respect.

Mais de quoi les «modernes» peuvent-ils donc être si fiers ? L'éducation traditionnelle a convenu à des centaines de générations, l'éducation moderne a fabriqué en une génération des masses d'ignares vaniteux, capricieux et colériques, mal dans leur peau et découragés pas la moindre difficulté. Beau succès, vraiment !

Notre époque serait-elle capable de produire un Blaise Pascal, dont Naouri remarque que nulle part les écrits ne gardent la trace du fantasme infantile de la toute-puissance ?

Comme exemple d'éducation, Naouri cite Helen Keller. Atteinte d'une scarlatine en bas âge (nous sommes en 1880), Helen est sourde, muette et aveugle.

Elle est colérique et violente. Ses parents, qui l'entourent d'autant de soins qu'ils peuvent, qui la couvent,désespèrent. Elle est vue comme un monstre par son entourage.

Survient alors le coup de chance : ils embauchent une éducatrice, Anne Sullivan (ce nom mériterait d'être affiché à l'entrée de toutes les écoles normales), qui bouscule et violente leur fille, pas en vain et par sadisme, mais dans le but de la faire agir et de la rendre autonome.

L'erreur des parents a été, dans leur volonté de bien faire, de trop entourer leur fille et de trop la protéger. Anne Sullivan interrompt ce comportement nocif, n'hésitant pas à passer plusieurs jours dans une petite maison avec Helen afin de la couper de ses parents.

Se produit alors ce qui fut considéré comme un miracle et ressort surtout de l'art de la pédagogie élevé au plus haut point : Helen révèle des capacités exceptionnelles, apprend le braille et fait des études universitaires.

Si Helen était restée seulement entourée de l'amour de ses parents et laissée à elle-même, libre de développer ses talents, elle n'aurait rien développé du tout.

Un livre écrit par Helen Keller elle-même raconte ce «Miracle en Alabama», dont il a été tiré un film. C'est une jolie histoire et elle illustre magnifiquement les propos de Naouri.

(1) : il ne s'agit pas de transformer les parents en bourreaux d'enfants, comme caricaturent des irresponsables. Naouri insiste sur l'interdiction du caprice parental, dont l'autoritarisme, dévoiement de l'autorité due à une utilisation aléatoire et excessive, est une des formes, et aussi l'interdiction du moindre châtiment corporel.

Que pensez-vous sincèrement de ce type ? Moi personnellement je lui retirerais illico un gosse des mains ! (bien qu'il s'oppose au châtiment corporel et ne les force pas à manger, ce n'est quand même pas un luxe !). Apprendre aux enfants la frustration ? N'importe quoi ! Il faut plutôt lui résister et tenter de tout faire pour l'abolir ! Ce raisonnement est un résignation qui ne veut pas dire son nom. La séduction tout le monde aime ça, les enfants aussi et il leur en faut également, pas exclusivement, certes. Et de quoi se mêle ce "pédiâtre" ? Il est médecin, pas éducateur, qu'il se contente donc de soigner, à chacun son métier ! Quant à ce fameux "miracle", on peut aussi trouver des contre-exemples (le mien entre autres !)

Après cette note "très instructive", je vous invite à lire "Le Pasnulpar", ça vous fera oublier tout ça et vous détendra "vraiment" !

Vous venez de lire intégralement cet article. Néanmoins pour écrire un commentaire, vous devez d'abord cliquer sur "Lire cet article" et ensuite seulement sur "Répondre".

Ecrit par tetatutelle, à 18:09 dans la rubrique Les fanzines.
Lire l'article ! (suite de l'article + 0 commentaires)
Mardi (30/09/08)
Article complément du Selfproprio (pas de version papier)
--> La société que nous aurons un jour

"Qui a dit un jour qu'un exemple concret parle plus qu'un long discours ?" Têtatutelle

Voilà ce qui nous attend avec le fichier Edvige dans quelques
années !

Standardiste :
? Speed-Pizza, bonjour.

Client :
? Bonjour, je souhaite passer une commande s'il vous plaît.

Standardiste :
? Oui, puis-je avoir votre NIN, Monsieur ?

Client :
? Mon Numéro d'Identification National ? Oui, un instant, voilà,
c'est le 6102049998-45- 54610.

Standardiste :
? Je me présente je suis Habiba Ben Saïd. Merci Mr Jacques
Lavoie. Donc, nous allons actualiser votre fiche, votre adresse est
bien le 174 avenue de Villiers à Carcassonne, et votre numéro de
téléphone le 04 68 69 69 69. Votre numéro de téléphone
professionnel à la Société Durand est le 04 72 25 55 41 et
votre numéro de téléphone mobile le 06 06 05 05 01.
C'est bien ça, Monsieur Lavoie ?

Client (timidement) :
? oui !!

Standardiste :
? Je vois que vous appelez d'un autre numéro qui correspond au
domicile de Mlle Isabelle Denoix, qui est votre assistante technique.
Sachant qu'il est 23h30 et que vous êtes en RTT, nous ne pourrons
vous livrer au domicile de Mlle Denoix que si vous nous envoyez un XMS
à
partir de votre portable en précisant le code suivant AZ25/JkPp+88

Client :
? Bon, je le fais, mais d'où sortez-vous toutes ces informations ?

Standardiste :
? Nous sommes connectés au système croisé, Monsieur Lavoie

Client (Soupir) :
? Ah bon !.... Je voudrais deux de vos pizzas spéciales mexicaines.

Standardiste :
? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Monsieur Lavoie.

Client :
? Comment ça ???...

Standardiste :
? Votre contrat d'assurance maladie vous interdit un choix aussi
dangereux pour votre santé, car selon votre dossier médical,
vous
souffrez d'hypertension et d'un niveau de cholestérol supérieur
aux valeurs contractuelles. D'autre part, Mlle Denoix ayant été
médicalement
traitée il y a 3 mois pour hémorroïdes, le piment est fortement
déconseillé.
Si la commande est maintenue la société qui l'assure risque
d'appliquer une surprime.

Client :
? Aie ! Qu'est-ce que vous me proposez alors ?...

Standardiste :
? Vous pouvez essayer notre Pizza allégée au yaourt de soja, je
suis sûre que vous l'adorerez.
Client :
? Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais aimer cette pizza ?
>
Standardiste :
? Vous avez consulté les 'Recettes gourmandes au soja' à la
bibliothèque de votre comité d'entreprise la semaine
dernière, Monsieur Lavoie et
Mlle Denoix a fait, avant hier, une recherche sur le Net, en utilisant
le moteur '_http://www.moogle. fr <
http://www.moogle. fr/> 'avec comme
mots clés soja et alimentation.
D'où ma suggestion.

Client :
? Bon d'accord. Donnez-m'en deux, format familial.

Standardiste :
? Vu que vous êtes actuellement traité par Dipronex et que Mlle
Denoix prend depuis 2 mois du Ziprovac à la dose de 3 comprimés
par jour et que
la pizza contient, selon la législation, 150 mg de Phénylseptine
par 100g de pâte, il y a un risque mineur de nausées si vous
consommez le
modèle familial en moins de 7 minutes. La législation nous
interdit donc de vous livrer.
En revanche, j'ai le feu vert pour vous livrer immédiatement le
modèle mini.

Client :
? Bon, bon, ok, va pour le modèle mini. Je vous donne mon numéro
de carte de crédit.

Standardiste :
? Je suis désolée Monsieur, mais je crains que vous ne soyez
obligé de payer en liquide. Votre solde de carte de crédit VISA
dépasse la limite
et vous avez laissé votre carte American Express sur votre lieu de
travail. C'est ce qu'indique le Credicard Satellis Tracer.

Client :
? J'irai chercher du liquide au distributeur avant que le livreur
n'arrive.

Standardiste :
? Ça ne marchera pas non plus, Monsieur Lavoie, vous avez
dépassé votre
plafond de retrait hebdomadaire.

Client :
Mais ?... Ce n'est pas vos oignons ! Contentez-vous de m'envoyer les
pizzas ! J'aurai le liquide. Combien de temps ça va prendre ?

Standardiste :
? Compte-tenu des délais liés aux contrôles de qualité,
elles seront chez vous dans environ 45 minutes. Si vous êtes
pressé, vous pouvez
gagner 10 minutes en venant les chercher, mais transporter des pizzas en
scooter est pour le moins acrobatique.

Client :
? Comment diable pouvez-vous savoir que j'ai un scooter ?

Standardiste :
? Votre Peugeot 408 est en réparation au garage de l'Avenir, par
contre votre scooter est en bon état puisqu'il a passé le
contrôle technique
hier et qu'il est actuellement stationné devant le domicile de Mlle
Denoix. Par ailleurs j'attire votre attention sur les risques liés
à
votre taux d'alcoolémie. Vous avez, en effet réglé quatre
cocktails Afroblack au Tropical Bar, il y a 45 minutes. En tenant
compte de la
composition de ce cocktail et de vos caractéristiques morphologiques,
ni vous, ni Mlle Denoix n'êtes en état de conduire. Vous risquez
donc un
retrait de permis immédiat.

Client :
? @#%/$@& ?# !

Standardiste :
? Je vous conseille de rester poli, Monsieur Lavoie. Je vous informe
que notre standard est doté d'un système anti-insulte en ligne
qui se
déclenchera à la deuxième série d'insultes. Je vous informe
en outre que le dépôt de plainte est immédiat et
automatisé.
Or, je vous rappelle que vous avez déjà été condamné en
juillet 2009 pour outrage à agent.

Client (sans voix) :
? ...

Standardiste :
? Autre chose, Monsieur Lavoie ?

Client :
? Non, rien. Ah si, n'oubliez pas le Coca gratuit avec les pizzas,
conformément à votre pub.

Standardiste :
? Je suis désolée, Monsieur Lavoie, mais notre démarche
qualité nous interdit de proposer des sodas gratuits aux personnes
en surpoids.
Cependant à titre de dédommagement, je peux vous consentir 15 % de
remise sur une adhésion flash au contrat Jurishelp, le contrat de
protection et d'assistance juridique de Speed assurance. Ce contrat
pourrait vous être utile, car il couvre, en particulier, les frais
annexes liés au divorce.
Vu que vous êtes marié à Mme Claire Lavoie, née Girard
depuis le 15/02/2008 et vu votre présence tardive chez Mlle Denoix,
ainsi que
l'achat il y a une heure à la pharmacie du Canal d'une boîte de 15
préservatifs et d'un flacon de lubrifiant à usage intime.
À titre promotionnel, je vais faire joindre aux pizzas un bon de 5
EUR de réduction pour vos prochains achats de préservatifs
valable chez
Speed-Parapharma. Toutefois veuillez éviter les pratiques
susceptibles d'irriter les hémorroïdes de Mlle Denoix, pour
lesquelles
Speed-Parapharma se dégage de toute responsabilité . Bonsoir
Monsieur et merci d'avoir fait appel à Speed Pizza.

Ce texte n'est pas de moi, paraît-il qu'il "circule" un peu partout......Si donc l' auteur n'a pas le courage de révéler son identité (au moins par un pseudonyme), qu'il ne vienne pas m'attaquer pour plagiat ! Qu'il sache que je me défendrai. Têtatutelle

Pour signer la pétition contre le fichier EDVIGE et participer aux actions du collectif, aller sur le site http://nonaedvige.ras.eu.org

Vous venez de lire intégralement cet article. Néanmoins pour écrire un commentaire, vous devez d'abord cliquer sur "Lire cet article" et ensuite seulement sur "Répondre".


Ecrit par tetatutelle, à 15:17 dans la rubrique Les fanzines.
Lire l'article ! (suite de l'article + 4 commentaires)
Vendredi (14/03/08)
L'Obsession
--> thème : l'anti-psychologie

POURQUOI  CET  ECRIT ?

Motif contenu dans son titre même : l'obession n'est autre chose que l'appellation péjorative de la simple fidélité à ses idées personnelles, surtout lorsque celles-ci sont atypiques au point de n'être celles de personne (ou d'un tout petit nombre insignifiant). Le fait de ne pas vouloir démordre d'une pensée quelconque passe dans l'opinion sociale pour les agissements d'un caractère « buté », « borné » et tout autre appelation de ce genre des plus gratifiantes pour la personne concernée, autrement dit pour de l'insociabilité ; et il est très difficile voire impossible dans ces conditions de se faire accepter durablement dans la vie démocratique, que ce soit dans la sphère politique ou associative. Le sentiment d'injustice que suscite spontanément cet état de fait chez la personne le subissant devrait être plus vite dépassé par cette lucide évidence : la démocratie étant précisément la souveraineté « collective » et le collectif étant perçu non comme une somme d'individus mais comme un corps social dans lequel chacun n'est qu'un élément fondu dans la masse, cette situation a pour résultat de créer la dérive concessionnelle :  de façon permanente des sacrifices personnels de tous ordres, y compris intellectuels et de mode de vie, sont dûs à la collectivité Il en résulte pour moi que, confrontée à l'évidence de l'échec, j'ai été forcée de quitter le parti politique pour lequel j'avais choisi de militer (mais quand même depuis douze ans, ça fait mal !) ainsi que la quasi-totalité des associations pour lesquelles j'étais engagée bénévolement. Et après ? Et bien c'est évidemment... la crise philosophique ! :Si je ne suis plus « X », alors que suis-je ? Lecture intensive de livres philosophiques et politiques, consultation intensive de sites Internet (heureusement que celui-ci a été inventé !)... et que de découvertes les yeux ébahis, que de systèmes en marge dont les noms n'ont jamais été seulement prononcés par « un » enseignant de collège ou de lycée (libertarianisme de droite et de gauche, minarchisme, jusnaturalisme, panarchisme, nominalisme, solipsisme etc...) précisément parce que se sont des systèmes en marge et que la mission de l'Ecole, tout comme celle des parents et du milieu socioculturel dans son ensemble, est de fabriquer de futurs adultes « dans la norme ». Mais pour l'extrême minorité d'adultes qui comme moi ne peut ou ne veut être comme tout le monde, peut-être est-ce de ce côté-là qu'il faut aller chercher. Même si évidemment les deux maître-mots sont « recherche » et « patience ». Le pannel de choix est si grand (et dire qu'on a réussi à nous faire croire que socialisme et libéralisme-conservateur de gouvernement seraient soit-disant les seuls systèmes existants !) qu'il est totalement irréaliste d'espérer pouvoir se positionner dans l'affaire de deux heures. Et à ce propos, il convient de mettre particulièrement en garde contre la tentation de fuir immédiatement dans l'anarchie. La définition que la société donne de ce mot n'est pas exacte et  même totalement l'opposée : l'anarchie est en réalité un ascétisme laïc imposant des restrictions à la consommation pour motif de décroissance économique ou d'écologie profonde. L'anarchie libère « de soi-même » et non des autres et même libère de soi-même « pour justement rattacher plus fortement aux autres ». Il m'a donc fallu chercher avec acharnement, disons-le carrément faire de ma recherche de positionnement philosophique la priorité de mes journées. L'effort a bien payé, j'ai trouvé : j'ai finalement opté pour deux notions : le solipsisme, représenté par le philosophe allemand Max Stirner (encore que le milieu anarchiste se le soit illégitimement approprié puisque lui-même (Stirner) ne se reconnaissait pas dans cette doctrine, et à juste raison), et la sensisbilité individualiste de Georges Palante qui colle parfaitement à ma personne : individualisme senso-émotionnel générateur de conflits d'instincts passionnels contre la raison. Ce genre de philosophie est l'exacte opposée de celle qui précisément régit notre pays et notre société, que l'on pourrait ainsi qualifier de philosophie officielle, à savoir celle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, laquelle tend même à prendre de plus en plus la forme radicale du platonisme ou du durkheimisme. Or le solipsisme et la sensibilité individualiste consistent à contrario à « faire de SOI-MEME avec ses sentiments et ses sensations la seule réalité existante, niant presque  le reste du monde ». Donc tout l'inverse d'un « contrat social ». Et bien, voilà précisément ce que je ne cesse de faire en permanence depuis ma naissance et qui n'a cessé de m'être reproché. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'il soit très difficile de s'intégrer véritablement quelque part ; il ne me manquait que la connaissance intellectuelle précise nécessaire pour arriver ainsi à me positionner.
Fixée philosophiquement, il me restait alors à trouver quelle doctrine politique est conforme à ces philosophies et quel système en France serait à même sinon de faire vivre tout le monde conformément à ce principe, du moins de permettre l'expression et le militantisme de l'extrême minorité qui le défend. Et bien à l'évidence, rien ne semble vraiment compatible dans l'existant actuel. Et là encore, ceci est logique puisque toutes les doctrines politiques inventées jusqu'à présent sont « faites pour des groupes », non pour des individus. La toute première exigence d'un parti vis-à-vis d'un militant (mais aussi d'un électeur car l'acte du vote est un don de « confiance totale » à la personne élue,  ceci doit être dit !) est qu'il défende ses idées et programmes successifs ; et ceci dans l'intégralité ! Qu'on ne me fasse plus rire avec ce soit-disant principe de libre débat, c'est de l'utopie personnifiée : le résultat des votes passé, les programmes sont à accepter sans réserve ! Et même au moment de ces débats soi-disant libres, les opposants systématiques deviennent un jour suffisamment connus pour déclencher la « gestion » du passage du micro par les animateurs tenants du « minimum de discipline » et se voir finalement rétorqué très franchement : «si tu n'es d'accord avec rien, que fais-tu ici ? Créé ton propre parti ». Créer son propre parti, mais super ! Avec qui, s'il vous plaît ? Je cite les partis politiques, non   pour les stigmatiser. Il en va de même pour toute organisation à partir du moment où elle revêt une forme cristallisée (Cf « L'Unique et sa propriété » de Max stirner) et se donne un fonctionnement démocratique. Or le propre d'une individualité, d'un « Unique », étant d'avoir Ses idées bien à Soi, elle ne peut forcément pas trouver sa place à l'intérieur d'une doctrine précise aux  opinions forcément limitées. Si un solipsiste n'est naturellement pas inventeur de toutes ses idées (ceci nécessitant un talent surexceptionnel), sa particularité est justement de trouver son bonheur «un petit peu dans tout ».  Et ceci conduit notamment assez logiquement à adhérer à 100 % aux valeurs du libéralisme en matière juridique, politique et morale tout en rejetant par ailleurs la radicalité de ses principes économiques et sociaux. Le dilemme à résoudre est en effet on ne peut plus clair : d'un côté une immense soif de liberté (d'expression la plus totale et la plus loufoque, notamment) et d'indépendance pour le choix du mode de vie, et de l'autre la fermeture systématique des portes de l'emploi devant les employeurs faisant de la « norme » l'un des premiers critères de sélection des candidats. Résultat : l'exclusion et le besoin impératif du  social . Si celui-ci n'existait pas, que se passerait-il pour l'individualiste solipsiste ? Naturellement la rue ou la pleine dépendance familiale (avec tout ce qu'elle implique de soumission !). Une création d'entreprise ? Encore faut-il avoir des capacités de travail dans les domaines où la demande existe et pouvoir assurer une aussi lourde gestion ! On réalise donc vite que l'individualiste sensitif, malgré de bons sentiments, s'avère être en fait « utilisateur » des autres (je les prends « quand j'ai besoin d'eux » tout en les priant par ailleurs de ne pas me harceler trop fort de conseils concernant mes « petites affaires » personnelles), ce qu'ils ne manquent pas de percevoir comme une forme d'exploitation, pourtant dénuée de toute volonté tyrannique et perçue par le solipsiste comme inévitable. Le seul système poltique qui permettrait au solipsiste de trouver « un peu mieux » (car à l'évidence on ne fera aucun miracle en la matière) sa place dans la société reste donc à créer. Il est tentant parce qu'assez logique de croire que la pleine vogue actuelle du social-libéralisme, reflet modernisé du traditionnel radicalisme dans notre pays s'avèrerait à même de solutionner ce dilemme. Prudence malgré tout car Palante, quant à lui, semble catégorique sur le fait que cette question individualiste dépasse tout clivage. Mais d'un autre côté ce texte étant très ancien, si les idéologies politiques évoluent avec leur temps, pourquoi n'en seraient-ils pas de même pour les doctrines philosphiques ? La question reste cependant posée.

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Pour la pensée commune, orginale est donc aussi synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement.

L'anti-psychologie

« Nous ne sommes plus aujourd'hui des « arriérés » (comprendre par ce terme conservateurs, traditionnalistes, patriarcaux...) ! Nous sommes évolués, civilisés, tolérants, la société d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celle des siècles précédents » ! Affirmation devenue si banale que personne, aussi jeune soit-il, ne saurait compter combien de fois il l'a entendue prononcer dans son existence. Mais n'avons-nous pas entendu également assez souvent affirmer : « Bouh, ce monde qu'il y a maintenant dans les hôpitaux psychiâtriques, ce nombre d'internés, impossible à croire ! C'en est même inquiétant » ! Voici là une bien curieuse contradiction ! La logique parierait plutôt sur un nombre d'internements abusifs bien supérieurs dans les temps anciens qu'à une époque dite moderne. Tref  donc de ces affirmations toutes faites et considérations erronées menant dans l'impasse ; seule la question DE BASE, toute simple, fera apparaître le VRAI problème comme la plus pure évidence. La difficulté psychologique (ou maladie mentale pour les cas les plus « graves », que certains osent encore appeler folie !) existe-t'elle ? Déjà une folie que de simplement oser poser cette question, répondez-vous ? Je n'oserais sur ce point trop rappeler que le propre de la philosophie est de s'autoriser à TOUT mettre en doute, à tout re-questionner. Si donc il vous est même permis de vous demander si ces six feuilles que vous tenez en ce moment dans vos mains sont une réalité ou le fruit de votre imagination, je ne vois pas en quoi il serait interdit d'interroger la crédibilité de la notion de difficulté psychologique. Pour tenter de donner « une » réponse aux questions, la philosophie conseille aussi très fréquemment le retour aux « sources » des choses. Je reformule donc ma question de cette manière : « à la base », la difficulté psychologique existe-t'elle ? Autrement dit, peut-on considérer une difficulté psychologique comme naturelle, innée, apportée à la naissance ? Répondre positivement à cette question reviendrait à affirmer l'existence d'une norme originelle, préétablie : l'enfant « doit impérativement », « ne peut que » naître avec telles caractéristiques mentales précises. Sur quoi cette affirmation exige à son tour qu'on se demande QUI ou  QU'EST-CE QUI a fixé cette norme originelle pour l'inculquer au foetus, et on voit bien qu'arrivé à ce point nous tombons dans une évidente voie sans-issue : AUCUNE  PREUVE d'une norme préétablie de l'être humain ne peut être apportée. L'espace terrestre étant à l'état pur un vaste cahot, « absolument tout  et n'importe quoi » est « naturellement » permis d'y vivre. D'ailleurs, qui serait en mesure d'affirmer que le tout jeune enfant (un à deux ans) envisage à son niveau un quelconque projet d'existence forcément  cohérent ?... La norme n'a donc rien « d'originelle », elle arrive « ensuite », elle est « POST-NATURELLE.  Dans ces conditions, elle n'a donc rien « d'individuel », l'individu étant par nature un être naturel : la norme est « SOCIALE ». Voilà la réponse, la vraie réalité : c'est la SOCIETE qui de façon « conventionnelle » a fondé une norme psychologique. Or, la société et l'individu s'opposant l'un et l'autre, tous les moyens sont bons à cette première, y compris la force (soit notamment dans le cas de l'internement d'office) pour imposer à chacun cette norme, sans exception pour personne et sans négociation aucune. La norme, avec son contraire la difficulté psychologique, ne tiennent ainsi leur raison d'être que du pur arbitraire social : une simple peur de perdre son existence a poussé la société a instauré une norme (d'ailleurs dite « sociale », c'est donc on ne peut plus clair et sincère) censée garantir sa cohésion ; et malheur au moindre opposant individuel ! Le concept de difficulté psychologique ne tient donc en rien d'une époque mais d'un SYSTEME, d'un fonctionnement social. Il est tout simplement le produit d'une DICTATURE  COLLECTIVE. « Mais est-il vraiment possible de faire autrement ?! », vous questionnez-vous, déjà pris par l'anxiété que provoque en vous ce discours ; « à moins d'une planète habitée par un seul individu, l'existence dans le cahot peut-elle sérieusement être vivable pour ainsi pouvoir s'envisager » ? Sur ce point précis, toute la question est de connaître « le but » poursuivi par cette société ayant instauré cette norme. S'il s'agit simplement de protéger l'individu d'agressions physiques extérieures, l'objectif est évidemment louable puisque toute liberté d'action est conditionnée par le droit à l'existence et la dotation d'une capacité physique minimale ; toute atteinte à cette existence et toute amputation non consentie de cette capacité s'avèrent donc de fait un frein à cette liberté qu'on peut donc admettre légitimement sanctionnable. Mais qui  peut « sérieusement » affirmer que là s'arrête l'exigence sociale ?! S'il en est vraiment ainsi, expliquez-moi alors le rapport entre les injonctions à « écouter les autres », « prendre en compte leur opinion », « suivre leur conseil », « accepter et prendre en compte les reproches pour progresser », « remettre en question notre conception de la vie », « avoir une bonne hygiène alimentaire »,« ne pas rester isolé », « s'habiller ou se coiffer à la mode pour se faire mieux accepter des autres », etc..., sous peine de se voir étiquetté « en difficulté psychologique », avec le danger d'une agession physique ?!! Quel degré de liberté individuelle reste-t'il après mise à exécution de tous ces « ordres » (car désolée mais il convient de les appler ainsi !) ? Il est donc flagrant que la société exige de l'individu des sacrifices énormes de sa propre personne : nous sommes devenus des « martyrs sociaux » ! Pourquoi cette situation ? Ceci tient simplement de la « définition » donnée au mot société lui-même, définition conçue là encore par la société (la société a poussé l' extrême jusqu'à « s'autodéfinir » !) et non l'individu. Cette définition de la société étant celle d'un « corps social » (à l'image du corps humain) dont chaque individu composant ne se voit assigné qu'un rôle de « membre » (tels les membres du corps humain) dépourvu de toute existence autonome, ne peut qu'avoir pour conséquence une standardisation conduisant à ces extrêmes. Pour donner une image très terre à terre, la société a « fait  passer les individus  au  photocopieur » et malheur à l'insoumis qu'elle réussit toujours à rattraper après sa fuite ! L'individu face à cela, essaie bien, péniblement, d'opposer sa propre définition de la société, celle d'un très large groupe d'individus personnes à part entière dont la somme de chaque intérêt particulier consituerait un intérêt général bien plus représentatif de la réalité, respectueux de l'individu, sans que le collectif y perde pour autant quoi que ce soit. Mais cette tentative s'avère sans succès ; la société reste sourde à cette proposition malgré son incapacité à opposer le moindre motif justifiant cette incrédulité, si ce n'est une soit-disant « impossibilité de s'adapter aux particularités des 6 milliards d'individus de la planète » ! Mais cet argument reflète là encore l'esprit de globalité sur lequel il se fonde : nous ne sommes capables d'entrevoir d'actions qu'à grande échelle. La satisfaction des souhaits d'un individu parisien ou australien ne dépendrait-elle que de la population poitevine ?   Est-il entouré d'un désert là où il vit ? Si on donnait seulement à chacun le droit et les possibliltés réelles de s'autosatisfaire et de respecter (dans le vrai sens du terme !) chaque individu de son entourage quel qu'il soit, de combien de degrés déjà  seraient réduits manques et besoins de toutes natures ?! Face à cette situation, quel est donc le rôle du psy (petite précision au passage : comprendre l'emploi du mot « psychologie » comme une abréviation regroupant les différentes formes de psy, ayant quoi qu'il en soit à l'évidence des bases communes) ? Et bien tout naturellement : servir la société ! Le psy est un travailleur « social » dans le sens profond du terme (quel qu'en soit par ailleurs le statut d'exercice, public ou privé, qui est une autre question) dont le rôle n'est autre que mettre à l'abrit  de la société (dans le cas extrême de l'internement) ou d'y réintégrer sans négociation aucune les quelques trublions insoumis que cette dernière a décidé de « gérer » exclusivement de deux manières : les dresser ou les exclure ! Quelle méthode doit-il employer pour se faire ? Celle de l'opposition systématique à la nature individuelle, serait-ce au prix des plus atroces douleurs senso-émotionnelles, puisque le propre du penchant individuel est de chercher à s'éviter un maximum de douleurs, de déceptions et de sacrifices. Ainsi le devoir de tout modèle de sociabilité est-il l'acceptation sans réserve de cette souffrance. Il doit offrir sa personne en « holocauste au corps social ». C'est cela le fameux principe de réalité venant corriger le principe de plaisir sur lequel se fonde la psychanalyse. Et le psy naturellement croira adoucir le symptôme de cette pilule amère en affirmant au « patient », comble des contradictions, qu'il a soit-disant « tout à gagner personnellement » à passer par ce chemin douloureux ! Et bien voyons évidemment, de toute façon les moments dificiles « forment la personne », et qu'il abandonne ses impressions individuelles trompeuses : il n'est pas de plus grand bonheur que celui de la sociabilité ! Il ne peut en avoir conscience à présent qu'il est tout entier pris dans sa « pathologie » individuelle, mais lorsqu'il aura à moitié « progressé » par la thérapie, alors ses yeux tout à coup s'ouvriront, il le réalisera de lui-même, qu'il ait seulement un peu de...patience (et la patience il en faut aussi de toute façon en société !) et qu'il fasse, bon sang, un peu confiance à celui qui « sait quand même ce qu'il dit » parce qu'il a...étudié ! Oui, le psy a obtenu par son diplôme le droit de « choisir ainsi le bonheur de son patient ». A ne pas oublier non plus le « mythe-réalité ?... » de l'inconscient, fameux réservoir d'évènements et de sentiments « refoulés » situé sous la conscience et à la barrière de pénétration (Surmoi) « infranchissable pour le patient », seul un psychanalyste ayant possbilité (ou le droit ?) d'y pénétrer ! La dictature régnerait-elle vraiment  exclusivement en Chine ?!...Ce fait me prouve la réalité d'une évidence : nous sommes dans un pays qui affiché « laïc » autorise quiconque à tout mettre en doute du fait religieux (quand il n'ordonne pas carrément l'athéisme !) en interdisant par ailleurs toute remise en question des doctrines « reconnues officiellement », telles la psychologie et la psychanalyse . Personne ne peut voir Dieu : il est donc permis de douter de son existence et même la nier ; personne ne peut avoir accès à l'inconscient humain : malheur à quiconque ose douter ou nier une doctrine reconnue par des spécialistes et étudiée à l'école ! Et bien désolée, tout ce qui est écrit dans les livres, y compris de spécialistes et étudiés à l'école n'est pas plus « parole d'évangile » que le reste, et sans preuve concrète il doit être également permis de douter de l'inconscient comme fait réel, de penser qu'il s'agit peut-être d'une pure invention instaurée par Freud comme outil de domination des psychanalystes sur leurs patients et arme de discorde supplémentaire entre les gens pour se traiter à loisir les uns les autres d'hypocrites :  tu te crois plein de bonne volonté et de bons sentiments mais   « dans ton inconscient » t'es en réalité une personne égoïste bien contente de se faire servir, etc..., c'est très facile dans ces conditions ! Je ne « nie » pas l'existence de l'inconscient, je fais seulement comprendre qu'il est permis d'en douter. Et même s'il existe, est-ce vraiment humain et acceptable d'en faire porter la responsabilité du contenu au patient lui-même ? L'a-t'il volontairement « choisi » pour devoir subir ainsi cette conséquence (ou cette punition !) ? La « responsabilisation » prônée par la psychologie n'est autre chose que cela, en réalité une victimisation !  Alors que faire face à cette réalité, faudrait-il donc interdir la psychologie ? En tous domaines, je ne crois pas en l'efficacité de la méthode consistant à abolir une coercition par la coercition opposée. Aussi curieux que cela puisse sembler, la radicalité de mon discours ne fait pas de moi pour autant une révolutionnaire dans l'âme !  Cette situation étant due comme je l'ai dit au fonctionnement de notre système, diminuer le nombre de personnes en thérapie psy passe à l'évidence par un changement de système, au sein duquel l'individu serait mis au même niveau que la société, voir même un peu plus considéré. Ainsi les individus par nature très différents les uns des autres, la différence, sauf à atteindre le degré de l'agressivité physique, cesserait alors d'être sujet de scandale et donc les thérapies psy se verraient naturellement conseillées (ou plutôt imposées !) en beaucoup moins grand nombre. Quel est ce système ? Le définir de manière trop précise court le risque d'instituer un nouveau dogme, les mêmes causes reproduisant toujours les mêmes effets. Ce ne peut qu'être à l'évidence un système dont la valeur suprême, fondamentale et indiscutable est la LBERTE mais à l'évidence le libéralisme actuel, de part son caractère très moraliste et conservateur, ne se démarque en rien du collectivisme. Il faut un libéralisme à caractère plus libertaire. Il ne peut non plus s'avérer intégral économiquement : il doit conserver un caractère suffisamment social car le droit à l'existence implique aussi obligatoirement le droit à la nourriture, au vêtement, au logement et aux soins et doit même forcément aller au-delà pour un véritable épanouissement individuel. Et l'incapacité au travail ne pouvant elle non plus être considérée psychologiquement comme danger d'agression physique, toute personne qui pour un motif justifié reste durablement sans emploi doit pouvoir comme les autres mener une vie décente. En réglant le problème social de la difficulté psychologique par un libéralisme intégral, la société cèderait, encore à son avantage, à la solution de facilité : « d'accord, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, n'ayez rien comme les autres si ça vous chante mais à une condition : ne demandez dans ce cas  jamais rien à personne, soyez capable d'assurer vous-même la pérennité de votre existence ! ». Et si j'en suis incapable ? Absurdité alors : au fond de la tombe, la question ne se posera plus ! L'existence précède toute liberté, il ne peut en être autrement. Ce changement de système ne supprimera pas bien sûr pas en totalité le nombre de thérapie sous contrainte ; néanmoins, seul transformateur possible de la mentalité générale, il doit intervenir préalablement à tout autre action. Comme seconde autre mesure, je préconise ce qu'on pourrait nommer l'autothérapie. La meilleure façon d'éviter le traumatisme d'un psy n'est-ce pas encore de se faire sa propre thérapie, par une étude intensive et éclairée d'ouvrages ? Attention, il s'agirait bien d'une initiative « entièrement personnelle » : il est bien entendu hors de question de « guider » la personne dans le choix de ces ouvrages, sans quoi elle se verra inéluctablement orientée vers les ouvrages de référence des psy et se retrouvera donc en situation similaire à la personne suivie. C'est à elle seule de trouver les ouvrages susceptibles de lui apporter une aide véritable. Elle peut très bien par exemple choisir de se référer à la source de la psychologie qui est...la philosophie (la philosophie est la source de toute matière littéraire, qu'on se le dise !) ! Je perçois déjà les lecteurs en situation d'illettrisme totalement paniqués à la lecture de cette proposition ! Rassurez-vous, je réalise tout à fait que cette initiative n'est pas à la portée de tout le monde mais peut s'avérer une réele solution pour tout un chacun de niveau minimum baccalauréat. Et encore que l'isolement total ne soit en rien une obligation : on peut tout à fait concevoir une autothérapie en « groupes de patients » pratiquant l'entre-aide entre les plus et les moins intellectuels d'entre eux. Les rapports sociaux sont dans ces conditions rendus égalitaires : il n'y a plus «celui qui sait tout » en face de « celui qui est censé ne rien savoir » ! Ma dernière proposition enfin consiste tout simplement en la création d'une psychologie alternative, fondée sur les principes et méthodes inverses de ceux de la psychologie classique. Le principe de réalité réduit au minimum, elle mettrait au contraire l'accent sur le principe de plaisir, l'objectif étant devenu à présent la satisfaction de la plupart des penchants du patient. Evitant au maximum de lui dire ce qu'il n'arrive pas émotionnellement à entendre, elle pratiquerait certes de fait un certain cocooning (les psys traditionnels s'empresseront bien sûr de ce fait de la nommer « psychologie de complaisance » !). Faisant abstraction de l'inconscient, elle prendrait en compte exclusivement les pensées et sensations consciemment perçues par le patient. Je pars du principe qu'aucune expérimentation ne doit se voir interdite d'exercice, à partir du moment où elle reçoit l'assentiment d'un nombre, aussi minoritaire soit-il, d'individus. Il doit pouvoir être prouvé que les principes et méthodes de la psychologie classique ne sont pas « la méthode universelle érigée en dogme indiscutable ». Le patient doit pouvoir se voir offrir un véritable choix thérapeutique qui à l'évidence est inexistant, les différentes formes de psy actuelles ayant les mêmes bases communes : celles de la psychanalyse. Or, j'affirme que cette forme de psy, traumatisante pour certaines personnes, aggrave leur mal au lieu de le gurérir, de part la frustration que provoque cette répression du penchant naturel. Je parie sur le fait que la libération de cette frustration contrainte provoquerait un bien-être, une décontraction visible de l'extérieur de nature à améliorer les relations sociales avec l'entourage.

Cinquième fanzine prévu pour mi-avril (si cinquième il y a !)

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Ecrit par tetatutelle, à 18:11 dans la rubrique Les fanzines.
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Mardi (15/01/08)
L'Indocile
--> Thème : la tyrannie médicale

POURQUOI  CET  ECRIT ?

Motif contenu dans son titre même : pour exprimer l'indocilité, le caractère très indépendant qui sont les miens. De telles valeurs sont perçues et reçues par tout le monde comme de l'insociabilité et il est très difficile voire impossible dans ces conditions de se faire accepter durablement dans la vie démocratique, que ce soit dans la sphère politique oLe sentiment d'injustice que suscite spontanément cet état de fait chez la personne le subissant devrait être plus vite dépassé par cette lucide évidence : la démocratie étant précisément la souveraineté « collective » et le collectif étant perçu non comme une somme d'individus mais comme un corps social dans lequel chacun n'est qu'un élément fondu dans la masse, cette situation a pour résultat de créer la dérive concessionnelle :  de façon permanente des sacrifices personnels de tous ordres, y compris intellectuels et de mode de vie, sont dûs à la collectivité Il en résulte pour moi que, confrontée à l'évidence de l'échec, j'ai été forcée de quitter le parti politique pour lequel j'avais choisi de militer (mais quand même depuis douze ans, ça fait mal !) ainsi que la quasi-totalité des associations pour lesquelles j'étais engagée bénévolement. Et après ? Et bien c'est évidemment... la crise philosophique ! :Si je ne suis plus « X », alors que suis-je ? Lecture intensive de livres philosophiques et politiques, consultation intensive de sites Internet (heureusement que celui-ci a été inventé !)... et que de découvertes les yeux ébahis, que de systèmes en marge dont les noms n'ont jamais été seulement prononcés par « un » enseignant de collège ou de lycée (libertarianisme de droite et de gauche, minarchisme, jusnaturalisme, panarchisme, nominalisme, solipsisme etc...) précisément parce que se sont des systèmes en marge et que la mission de l'Ecole, tout comme celle des parents et du milieu socioculturel dans son ensemble, est de fabriquer de futurs adultes « dans la norme ». Mais pour l'extrême minorité d'adultes qui comme moi ne peut ou ne veut être comme tout le monde, peut-être est-ce de ce côté-là qu'il faut aller chercher. Même si évidemment les deux maître-mots sont « recherche » et « patience ». Le pannel de choix est si grand (et dire qu'on a réussi à nous faire croire que socialisme et libéralisme-conservateur de gouvernement seraient soit-disant les seuls systèmes existants !) qu'il est totalement irréaliste d'espérer pouvoir se positionner dans l'affaire de deux heures. Et à ce propos, il convient de mettre particulièrement en garde contre la tentation de fuir immédiatement dans l'anarchie. La définition que la société donne de ce mot n'est pas exacte et  même totalement l'opposée : l'anarchie est en réalité un ascétisme laïc imposant des restrictions à la consommation pour motif de décroissance économique ou d'écologie profonde. L'anarchie libère « de soi-même » et non des autres et même libère de soi-même « pour justement rattacher plus fortement aux autres ». Il m'a donc fallu chercher avec acharnement, disons-le carrément faire de ma recherche de positionnement philosophique la priorité de mes journées. L'effort a bien payé, j'ai trouvé : j'ai finalement opté pour deux notions : le solipsisme, représenté par le philosophe allemand Max Stirner (encore que le milieu anarchiste se le soit illégitimement approprié puisque lui-même (Stirner) ne se reconnaissait pas dans cette doctrine, et à juste raison), et la sensisbilité individualiste de Georges Palante qui colle parfaitement à ma personne : individualisme senso-émotionnel générateur de conflits d'instincts passionnels contre la raison. Ce genre de philosophie est l'exacte opposée de celle qui précisément régit notre pays et notre société, que l'on pourrait ainsi qualifier de philosophie officielle, à savoir celle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, laquelle tend même à prendre de plus en plus la forme radicale du platonisme ou du durkheimisme. Or le solipsisme et la sensibilité individualiste consistent à contrario à « faire de SOI-MEME avec ses sentiments et ses sensations la seule réalité existante, niant presque  le reste du monde ». Donc tout l'inverse d'un « contrat social ». Et bien, voilà précisément ce que je ne cesse de faire en permanence depuis ma naissance et qui n'a cessé de m'être reproché. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'il soit très difficile de s'intégrer véritablement quelque part ; il ne me manquait que la connaissance intellectuelle précise nécessaire pour arriver ainsi à me positionner.
Fixée philosophiquement, il me restait alors à trouver quelle doctrine politique est conforme à ces philosophies et quel système en France serait à même sinon de faire vivre tout le monde conformément à ce principe, du moins de permettre l'expression et le militantisme de l'extrême minorité qui le défend. Et bien à l'évidence, rien ne semble vraiment compatible dans l'existant actuel. Et là encore, ceci est logique puisque toutes les doctrines politiques inventées jusqu'à présent sont « faites pour des groupes », non pour des individus. La toute première exigence d'un parti vis-à-vis d'un militant (mais aussi d'un électeur car l'acte du vote est un don de « confiance totale » à la personne élue,  ceci doit être dit !) est qu'il défende ses idées et programmes successifs ; et ceci dans l'intégralité ! Qu'on ne me fasse plus rire avec ce soit-disant principe de libre débat, c'est de l'utopie personnifiée : le résultat des votes passé, les programmes sont à accepter sans réserve ! Et même au moment de ces débats soi-disant libres, les opposants systématiques deviennent un jour suffisamment connus pour déclencher la « gestion » du passage du micro par les animateurs tenants du « minimum de discipline » et se voir finalement rétorqué très franchement : «si tu n'es d'accord avec rien, que fais-tu ici ? Créé ton propre parti ». Créer son propre parti, mais super ! Avec qui, s'il vous plaît ? Je cite les partis politiques, non   pour les stigmatiser. Il en va de même pour toute organisation à partir du moment où elle revêt une forme cristallisée (Cf « L'Unique et sa propriété » de Max stirner) et se donne un fonctionnement démocratique. Or le propre d'une individualité, d'un « Unique », étant d'avoir Ses idées bien à Soi, elle ne peut forcément pas trouver sa place à l'intérieur d'une doctrine précise aux  opinions forcément limitées. Si un solipsiste n'est naturellement pas inventeur de toutes ses idées (ceci nécessitant un talent surexceptionnel), sa particularité est justement de trouver son bonheur «un petit peu dans tout ».  Et ceci conduit notamment assez logiquement à adhérer à 100 % aux valeurs du libéralisme en matière juridique, politique et morale tout en rejetant par ailleurs la radicalité de ses principes économiques et sociaux. Le dilemme à résoudre est en effet on ne peut plus clair : d'un côté une immense soif de liberté (d'expression la plus totale et la plus loufoque, notamment) et d'indépendance pour le choix du mode de vie, et de l'autre la fermeture systématique des portes de l'emploi devant les employeurs faisant de la « norme » l'un des premiers critères de sélection des candidats. Résultat : l'exclusion et le besoin impératif du  social . Si celui-ci n'existait pas, que se passerait-il pour l'individualiste solipsiste ? Naturellement la rue ou la pleine dépendance familiale (avec tout ce qu'elle implique de soumission !). Une création d'entreprise ? Encore faut-il avoir des capacités de travail dans les domaines où la demande existe et pouvoir assurer une aussi lourde gestion ! On réalise donc vite que l'individualiste sensitif, malgré de bons sentiments, s'avère être en fait « utilisateur » des autres (je les prends « quand j'ai besoin d'eux » tout en les priant par ailleurs de ne pas me harceler trop fort de conseils concernant mes « petites affaires » personnelles), ce qu'ils ne manquent pas de percevoir comme une forme d'exploitation, pourtant dénuée de toute volonté tyrannique et perçue par le solipsiste comme inévitable. Le seul système poltique qui permettrait au solipsiste de trouver « un peu mieux » (car à l'évidence on ne fera aucun miracle en la matière) sa place dans la société reste donc à créer. Il est tentant parce qu'assez logique de croire que la pleine vogue actuelle du social-libéralisme, reflet modernisé du traditionnel radicalisme dans notre pays s'avèrerait à même de solutionner ce dilemme. Prudence malgré tout car Palante, quant à lui, semble catégorique sur le fait que cette question individualiste dépasse tout clivage. Mais d'un autre côté ce texte étant très ancien, si les idéologies politiques évoluent avec leur temps, pourquoi n'en seraient-ils pas de même pour les doctrines philosphiques ? La question reste cependant posée.

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Pour la pensée commune, orginale est donc aussi synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement.

La tyrannie médicale 

Oser pour un individu affirmer une telle vérité l'expose à passer au mieux pour un Témoin de Jéhovah, au pire pour un tyran lui-même. Prétendre qu'il peut fonder une telle affirmation sur des arguments « humanistes », en réalité tout simplement sur un humanisme d'un degré supérieur, authentique, tel qu'il n'est malheureusement pas pratiqué dans notre pays ni dans l'ensemble de nos sociétés civilisés, est dans notre société un argument absolument irrecevable de toute personne majeure reconnue « sensée » (dans la définition que « les bons usages » majoritaires donnent de ce mot). Et ce tout simplement parce que cet humanisme-là est celui que  chacun , sans aucune exception, porte dès sa naissance mais que les parents, le proche entourage et plus tard la société interdisent sans négociation aucune sur les seuls arguments de la philosophie « officielle », celle du « bon sens », du « bien » (différent du bien-être qui lui a une connotation de plaisir), de la « raison », de la « sociabilité » et j'en oublie sûrement. Mais si alors tous ces principes représentent soit-disant « l'humanisme » par excellence, pourquoi donc l'enfant et le nouveau-né « humains » n'en sont-ils donc pas dotés « naturellement » ? Si des éducateurs viennent ainsi imposer une « autre » nature humaine qu'on peut appeler « nature conventionnelle », à la nature humaine première qu'on peut appeler « nature réelle », c'est forcément cette première nature la véritable et la seconde qui est faussée et qui ne peut donc mériter l'appellation d'humaniste. (cf mon premier fanzine « Le Pasnulpar » sur le thème de l'éducation). Mais rien d'étonnant à ce qu'encore jamais personne n'ait pensé à cela, l'éducation réussissant si bien sa mission auprès de la « grosse masse » rendant le mur de la norme totalement infranchissable, excepté pour.d'extrêmes minorités telles que...moi ! Défendant pour ma part cette nature réelle, c'est donc « par rapport à elle » que je juge les soins médicaux (comme toute autre chose d'ailleurs). Je précise de suite en apparté que je prends le terme « médical »dans son sens le plus large : ne désignant pas les seuls médecins mais aussi les partenaires du corps médical (les divers services de secours) ainsi que ceux des médecines parallèles. Il convient donc de considérer comment réagit un enfant face aux soins médicaux : chacun est témoin qu'il les rejette ! Pour quel motif ? La  douleur  qu'ils impliquent et qu'il convient d'endurer, pour un temps plus ou moins long selon le type de soins ou le degré de gravité du problème à traiter, ce que l'enfant n'arrive pas à faire. Tout simplement ! Où sont les arguments spirituels, philosophiques, politiques, économiques etc...dans cette affaire ? L'enfant ne connaissant même pas la définition de ces termes, je vois mal comment il pourrait  se comporter en « petit témoin de Jéhovah » ; il réagit par rapport à ce qu'il ressent, point final. Il se laisse guider par ses sensations, ses instincts, ses passions aussi quelquefois. Arrivé à ce niveau d'analyse, personne ne peut donc sérieusement affirmer que le raisonnement, l'objectif et la pratique médicale vont dans ce sens ! C'est bel et bien tout l'inverse ! La médecine est conçue pour la nature humaine conventionnelle. Elle pose clairement le principe qu'il est nécessaire de souffrir et de se sacrifier pour guérir et n'est prête à aucune négociation, encore moins de concession, en la matière. La médecine pratique le « tout raisonnable » : le souci de guérison prime sur celui du soulagement de la douleur, le bien sur le plaisir, le long terme sur l'immédiat, le faible effet sur le fort (médicaments). Elle peut osculter brutalement, impose la faim ou le sacrifice (régimes), le trop froid, le trop chaud, le dur, peut imposer l'hospitalisation et l'intervention chirurgicale. Et ceci, en toute légalité ! Ne vous faites aucune illusion, vous entendrez un jour ou l'autre un médecin, pompier ou secouriste vous répondre : « La loi m'y oblige, madame ». En effet, qui ne sait pas encore par exemple que depuis 1992 il faut être « accompagné(e) au dodo » pour avoir le droit de rentrer chez soi après une hospitalisation d'une journée sous anesthésie générale ? C'est pourtant bien la réalité, alors que d'éventuels risques sont pratiquement nuls (la preuve puisqu'on rentrait chez soi avant 92 et que l'excellence médicale progresse d'année en année, cherchez donc la logique là-dedans !). Voilà l'exemple type de mesure déresponsabilisant totalement le patient sur deux aspects : en donnant priorité à la famille (qui peut soit-disant se retourner pénalement contre l'hôpital) sur l'individu, elle prend pour base la valeur de sociabilité. Car seul un idiot ne voit pas l'immédiate contradiction avec l'instauration d'une majorité légale, âge à partir duquel la famille est censée ne plus intervenir dans les choix de l'enfant, aussi déraisonnés puissent-ils être. Et en prenant prétexte du niveau d'instruction doctorant du médecin pour le responsabiliser lui seul, elle laisse échapper la réalité suivante : le médecin et le patient ne se situent pas sur le même registre : le premier est guidé par l'intellect et le second par le sensoriel. Or, c'est bien le second que la pathologie concerne ; de quel droit la législation accorde-t'elle donc au premier de prendre autorité sur lui ? Le problème est que législation ne rime pas forcément, quoi qu'on dise, avec Droits de l'Homme. La Déclaration des Droits de l'Homme semble en effet assez bien cerner l'humain dans sa véritable nature, bien qu'elle parle de « citoyenneté » et d' « utilité commune ». L'Etat, en ayant vraisemblablement, par le concept de sociabilité, renforcé le sens de ces termes, a en réalité mis en place une législation qui n'est pas la juste décalcomanie de cette déclaration. Car il n'apparaît à  la lecture de cette dernière aucune restriction en matière de libertés individuelles (outre le « tort » à autrui, celui-ci ne semblant pourtant pas inclure dans sa définition le simple chagrin que produit un décès !), la liberté de recourir aux soins médicaux incluant implicitement et logiquement aussi celle de « ne pas » y recourir. Alors à partir de ces constats, que faire ? Si vous redoutez plus que tout ma conclusion, c'est que vous n'avez pas saisi le message que j'essaie de faire passer par cette argumentation.  Interdir les soins médicaux n'aurait bien évidemment pas plus de sens que de les imposer. Les réactions sensorielles sont différentes d'un individu à un autre et celles de l'enfant n'ont presque rien de comparable à celles de l'adulte (quel adulte en effet considère douloureuse une simple oscultation pour une angine ?!). Ce qui est une douleur ou un sacrifice pour moi n'en sont peut-être pas pour vous et vis-versa. Plaider ainsi pour l'instauration de nouvelles règles communes contre les actuelles serait toujours rester dans le cadre du général et du collectif que je combats précisément. L'attitude à adopter est très simple : que chacun accepte pour lui-même uniquement les soins médicaux n'impliquant ni douleur ni sacrifices !  Renoncer au soin chaque fois que sa douleur occasionnée s'avère supérieure ou moins suportable à celle provoquée par la pathologie elle-même. Et ceci en toute bonne conscience ! Le corps médical n'a rien à imposer, il est payé pour faire ce que le patient exige, un point c'est tout ! Le médecin et le secouriste doivent devenir les valets, les serviteurs bien dévoués du patient. Même s'il est vrai aussi  qu'il est opportun d'avoir recours dans un premier temps à l'automédication, au tout début de l'appartion des symptômes. Le fait qu'aujourd'hui on ne sache plus prendre un cachet d'aspirine est une réalité bien regrettable.  L'argument de la Sécu ? Dans cette optique des choses, il ne tient plus beaucoup. En effet, en basant la décision de chacun de recourir à l'acte médical presque exclusivement sur son degré de douleur occasionné, forte serait la  chance d'assister à une baisse sensible du nombre notamment d'interventions chirurgicales, dont le coût est autrement plus élevé que les boîtes d'antibiotiques ! Faisons preuve à cet égard d'un minimum de logique. Et on pourra même donc pratiquement affirmer qu'une diminution des coûts de l'assurance maladie occasionné par ce genre de comportement aura pu voir le jour précisément « grâce à une partie des plus faibles » (« les enfants » que les parents dorénavant « écouteront » davantage en matière de soin et « les adultes particulièrement sensibles à la douleur ») ! Alors qu'aujourd'hui précisément surtout les faibles sont stigmatisés dans cette affaire. Révolutionnaire, ne trouvez-vous pas ?! « Mais alors dites-moi, il ne faut donc plus mettre un seul bébé au monde ? Ceci est très douloureux et nécessite des sacrifices ». Certain(es) ne manqueront pas d'essayer de me piéger avec cette question, qui bien à l'évidence est le dilemme suprême dans ce problème de la douleur. Evidemment qu'il serait inacceptable de provoquer l'épuisement de la race humaine sur ce seul motif d'éviter la souffrance. En la matière, il n'y a malheureusement pas de miracle ni trente-six solutions : la seule consiste à militer fortement en faveur d'un progrès encore plus important de la Recherche en direction de l'accouchement sans douleur (et sans ou avec beaucoup moins de sacrifices !). Certes, de grands progrès ont déjà été faits depuis l'époque de nos grands-mères (quoi qu'à leur époque aucun sacrifice n'était exigé dans ce domaine, on mangeait « pour deux ! »), mais de là à dire que l'enfantement est devenue une partie de plaisir, chacun sait que nous n'en sommes pas encore arrivés à ce point ! Or je suis sûre que des progrès peuvent encore être faits, évidemment en débloquant le budget le permettant !! Et on en revient donc au fondement de mon argumentation, à savoir qu'un gouvernement dans toutes ses décisions se base sur la nature « conventionnelle » de l'humain, celle dont l'éducation a réussi à faire dominer la raison et donc supporter la douleur. Ce qui implique donc de commencer « par le commencement », à savoir réussir à convaincre la société du bien-fondé d'un retour à la nature réelle. Réclamer quoi que soit de précis avant d'avoir fait cela est une pure perte de temps dont l'issue ne peut que se solder par une fin de non-recevoir. Encore une fois, le combat n'est pas gagné, encore moins si je suis seule à le mener. Je garde l'espoir (utopique ?) de pouvoir compter sur vous.

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Ecrit par tetatutelle, à 17:14 dans la rubrique Les fanzines.
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Mercredi (14/11/07)
Le Selfproprio
--> Thème : la dictature nutritive
 POURQUOI CET ECRIT ?

Motif contenu dans son titre même : pour faire reconnaître bien davantage qu'il ne l'est le droit à la propriété de soi ou seconde appellation synonyme, la souveraineté individuelle. Lorsqu'on défend un tel principe aussi farouchement que je le fais, on passe plutôt vis-à-vis de tout le monde pour une nature insociable et il est très difficile voire impossible dans ces conditions de se faire accepter dLe sentiment d'injustice que suscite spontanément cet état de fait chez la personne le subissant devrait être plus vite dépassé par cette lucide évidence : la démocratie étant précisément la souveraineté « collective » et le collectif étant perçu non comme une somme d'individus mais comme un corps social dans lequel chacun n'est qu'un élément fondu dans la masse, cette situation a pour résultat de créer la dérive concessionnelle :  de façon permanente des sacrifices personnels de tous ordres, y compris intellectuels et de mode de vie, sont dûs à la collectivité Il en résulte pour moi que, confrontée à l'évidence de l'échec, j'ai été forcée de quitter le parti politique pour lequel j'avais choisi de militer (mais quand même depuis douze ans, ça fait mal !) ainsi que la quasi-totalité des associations pour lesquelles j'étais engagée bénévolement. Et après ? Et bien c'est évidemment... la crise philosophique ! :Si je ne suis plus « X », alors que suis-je ? Lecture intensive de livres philosophiques et politiques, consultation intensive de sites Internet (heureusement que celui-ci a été inventé !)... et que de découvertes les yeux ébahis, que de systèmes en marge dont les noms n'ont jamais été seulement prononcés par « un » enseignant de collège ou de lycée (libertarianisme de droite et de gauche, minarchisme, jusnaturalisme, panarchisme, nominalisme, solipsisme etc...) précisément parce que se sont des systèmes en marge et que la mission de l'Ecole, tout comme celle des parents et du milieu socioculturel dans son ensemble, est de fabriquer de futurs adultes « dans la norme ». Mais pour l'extrême minorité d'adultes qui comme moi ne peut ou ne veut être comme tout le monde, peut-être est-ce de ce côté-là qu'il faut aller chercher. Même si évidemment les deux maître-mots sont « recherche » et « patience ». Le pannel de choix est si grand (et dire qu'on a réussi à nous faire croire que socialisme et libéralisme-conservateur de gouvernement seraient soit-disant les seuls systèmes existants !) qu'il est totalement irréaliste d'espérer pouvoir se positionner dans l'affaire de deux heures. Et à ce propos, il convient de mettre particulièrement en garde contre la tentation de fuir immédiatement dans l'anarchie. La définition que la société donne de ce mot n'est pas exacte et  même totalement l'opposée : l'anarchie est en réalité un ascétisme laïc imposant des restrictions à la consommation pour motif de décroissance économique ou d'écologie profonde. L'anarchie libère « de soi-même » et non des autres et même libère de soi-même « pour justement rattacher plus fortement aux autres ». Il m'a donc fallu chercher avec acharnement, disons-le carrément faire de ma recherche de positionnement philosophique la priorité de mes journées. L'effort a bien payé, j'ai trouvé : j'ai finalement opté pour deux notions : le solipsisme, représenté par le philosophe allemand Max Stirner (encore que le milieu anarchiste se le soit illégitimement approprié puisque lui-même (Stirner) ne se reconnaissait pas dans cette doctrine, et à juste raison), et la sensisbilité individualiste de Georges Palante qui colle parfaitement à ma personne : individualisme senso-émotionnel générateur de conflits d'instincts passionnels contre la raison. Ce genre de philosophie est l'exacte opposée de celle qui précisément régit notre pays et notre société, que l'on pourrait ainsi qualifier de philosophie officielle, à savoir celle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, laquelle tend même à prendre de plus en plus la forme radicale du platonisme ou du durkheimisme. Or le solipsisme et la sensibilité individualiste consistent à contrario à « faire de SOI-MEME avec ses sentiments et ses sensations la seule réalité existante, niant presque  le reste du monde ». Donc tout l'inverse d'un « contrat social ». Et bien, voilà précisément ce que je ne cesse de faire en permanence depuis ma naissance et qui n'a cessé de m'être reproché. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'il soit très difficile de s'intégrer véritablement quelque part ; il ne me manquait que la connaissance intellectuelle précise nécessaire pour arriver ainsi à me positionner.
Fixée philosophiquement, il me restait alors à trouver quelle doctrine politique est conforme à ces philosophies et quel système en France serait à même sinon de faire vivre tout le monde conformément à ce principe, du moins de permettre l'expression et le militantisme de l'extrême minorité qui le défend. Et bien à l'évidence, rien ne semble vraiment compatible dans l'existant actuel. Et là encore, ceci est logique puisque toutes les doctrines politiques inventées jusqu'à présent sont « faites pour des groupes », non pour des individus. La toute première exigence d'un parti vis-à-vis d'un militant (mais aussi d'un électeur car l'acte du vote est un don de « confiance totale » à la personne élue,  ceci doit être dit !) est qu'il défende ses idées et programmes successifs ; et ceci dans l'intégralité ! Qu'on ne me fasse plus rire avec ce soit-disant principe de libre débat, c'est de l'utopie personnifiée : le résultat des votes passé, les programmes sont à accepter sans réserve ! Et même au moment de ces débats soi-disant libres, les opposants systématiques deviennent un jour suffisamment connus pour déclencher la « gestion » du passage du micro par les animateurs tenants du « minimum de discipline » et se voir finalement rétorqué très franchement : «si tu n'es d'accord avec rien, que fais-tu ici ? Créé ton propre parti ». Créer son propre parti, mais super ! Avec qui, s'il vous plaît ? Je cite les partis politiques, non   pour les stigmatiser. Il en va de même pour toute organisation à partir du moment où elle revêt une forme cristallisée (Cf « L'Unique et sa propriété » de Max stirner) et se donne un fonctionnement démocratique. Or le propre d'une individualité, d'un « Unique », étant d'avoir Ses idées bien à Soi, elle ne peut forcément pas trouver sa place à l'intérieur d'une doctrine précise aux  opinions forcément limitées. Si un solipsiste n'est naturellement pas inventeur de toutes ses idées (ceci nécessitant un talent surexceptionnel), sa particularité est justement de trouver son bonheur «un petit peu dans tout ».  Et ceci conduit notamment assez logiquement à adhérer à 100 % aux valeurs du libéralisme en matière juridique, politique et morale tout en rejetant par ailleurs la radicalité de ses principes économiques et sociaux. Le dilemme à résoudre est en effet on ne peut plus clair : d'un côté une immense soif de liberté (d'expression la plus totale et la plus loufoque, notamment) et d'indépendance pour le choix du mode de vie, et de l'autre la fermeture systématique des portes de l'emploi devant les employeurs faisant de la « norme » l'un des premiers critères de sélection des candidats. Résultat : l'exclusion et le besoin impératif du  social . Si celui-ci n'existait pas, que se passerait-il pour l'individualiste solipsiste ? Naturellement la rue ou la pleine dépendance familiale (avec tout ce qu'elle implique de soumission !). Une création d'entreprise ? Encore faut-il avoir des capacités de travail dans les domaines où la demande existe et pouvoir assurer une aussi lourde gestion ! On réalise donc vite que l'individualiste sensitif, malgré de bons sentiments, s'avère être en fait « utilisateur » des autres (je les prends « quand j'ai besoin d'eux » tout en les priant par ailleurs de ne pas me harceler trop fort de conseils concernant mes « petites affaires » personnelles), ce qu'ils ne manquent pas de percevoir comme une forme d'exploitation, pourtant dénuée de toute volonté tyrannique et perçue par le solipsiste comme inévitable. Le seul système poltique qui permettrait au solipsiste de trouver « un peu mieux » (car à l'évidence on ne fera aucun miracle en la matière) sa place dans la société reste donc à créer. Il est tentant parce qu'assez logique de croire que la pleine vogue actuelle du social-libéralisme, reflet modernisé du traditionnel radicalisme dans notre pays s'avèrerait à même de solutionner ce dilemme. Prudence malgré tout car Palante, quant à lui, semble catégorique sur le fait que cette question individualiste dépasse tout clivage. Mais d'un autre côté ce texte étant très ancien, si les idéologies politiques évoluent avec leur temps, pourquoi n'en seraient-ils pas de même pour les doctrines philosphiques ? La question reste cependant posée.

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Pour la pensée commune, orginale est donc aussi synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement.

Dictature nutritive : réagir avant qu'on légifère !

« Une prévention ratée est toujours suivie d'une contrainte. Que vous fait-il donc croire qu'il en irait autrement en matière de nutrition ? » Têtatutelle

Comment peut-on sérieusement affirmer aujourd'hui que nous sommes encore propriétaires de nous-mêmes, de notre corps, de notre personne et que nous sommes libres de notre mode de vie (et l'hygiène de vie est un mode de vie !) L'obsession nutritionnelle et sa prolifération d'actions préventives de toutes parts est la meilleure preuve que nous ne le sommes plus : La santé et le mode de vie de chaque individu appartiennent désormais à la société ; elle revendique sur eux dans ce domaine un pouvoir absolu. Oh certes, cette situation est très récente ; il y a une bonne dizaine d'années, on laissait encore tout le monde tranquille sur ce point. Aujourd'hui, quoi que vous lisiez (prospectus et magazines de toutes sortes dont ceux du domaine social peuvent tenir la bannière !), que vous écoutiez (radios), que vous regardiez (télé) et où que vous alliez (lieux sportifs, sociaux et jusqu'à certaines foires), vous y avez droit ! Réservées autrefois aux spécialistes de ce domaine dont c'est le métier et que tout un chacun peut consulter « de sa propre initiative » en s'acquittant du coût des honoraires (nutritionnistes et diététiciens), ces actions sont maintenant publiques. L'Etat s'y étant mis, tout le monde est à présent le bienvenu pour organiser une action de prévention : associations, entreprises, vos enfants sont harcelés sur ce point à l'école par les employés de cantine et jusqu'aux enseignants. Et tout ceci sans le moindre brin de contestation ! Quand je fais cette remarque, d'emblée on me reproche mon soit-disant manque d'évolution, un comportement de « mamie qui regrette son bon temps béni » sans réfléchir à la situation actuelle. De plus en plus de gens dont des enfants sont obèses, cette question est devenue un problème de « santé publique », me rétorque-t'on. Santé publique, voilà précisément le terme qui me fait dresser les cheveux sur la tête ! La santé concerne le corps (et l'esprit aussi pour la santé mentale mais tel n'est pas le sujet de ce présent fanzine) : et bien désolée je ne consens pas à rendre public mon corps, il n'est pas plus à vendre qu'à donner ! Mais, me ferez-vous remarquer, cette revendication existe bien déjà, nous l'entendons de temps en temps. Oui, essentiellement par des groupes féministes, pour protester contre le viol et certaines pratiques sexuelles imposées : mais basta, ça s'arrête là ! Légitimement aujourd'hui, seul notre sexe nous appartient, de lui seul nous pouvons faire ce que nous voulons sans que quiconque vienne de plein droit s'en mêler. Le reste de notre corps ne nous appartient plus, la société a dessus un droit de regard et même d'intervention si nous en « abusons ». « OK les érections mais interdit les bonbons » est devenu la nouvelle devise. Couchez avec qui vous voulez ou avec personne de votre vie entière, cela ne regarde que vous, mais qu'on ne vous surprenne pas à vous attarder devant une boîte de pralinés ou à rentrer dans un restaurant copieux et gourmand hors des périodes de fête, sinon gare la leçon de morale ! Et bien, je demande à ce qu'on m'explique la différence, car moi désolée je n'en vois aucune. La loi semblait pourtant assez claire sur les limites des sphères publique et privée et concernant la liberté individuelle : nous sommes libres de nous-mêmes et de nos actions, tant qu'elles ne dérangent personne. Très bien, alors dans ce cas la nécessité de santé publique devrait s'arrêter aux cas de maladie contagieuse. Qui dérange-t'on lorsque nous mangeons déséquilibré ? Deux réponses rétorquées à cette question. La première : nous nous dérangeons « nous-mêmes » car nous mettons gravement en danger notre santé (comme si ça arrivait à 100 % des personnes ce qui n'est pas le cas, et comme si l'abus sexuel était, lui, sans aucun risque pour la santé !) et il y a donc dans ce cas nécessité « d'assistance à personne en danger ». Celle-ci existe depuis toujours dans notre législation et ne s'était pourtant jusqu'ici jamais appliquée à ce domaine. Nous assistons donc à un durcissement de cette notion ; or l'assistance (non consentie) étant une restriction de la liberté, ce principe est donc utilisé comme prétexte pour imposer une restriction de la liberté individuelle. Seconde réponse (la seule finalement qui explique que cette situation soit récente !) : nous dérangeons bel et bien la société en mettant notre santé en danger, même à long terme, puisque nous l' exposons à un coût, celui des dépenses de la.... Sécurité Sociale ! Et ben évidemment ! Alors que tout le monde n'est déjà pas d'accord quant à l'existence réelle de ce fameux déficit. Une minorité de personnes (et notamment chez les anarchistes, il faut au moins leur laisser ça !) s'accordent à révéler que ce déficit serait le fait d'un retard de cotisations et uniquement de la part des employeurs. Nous y voilà ! C'est tellement plus facile de s'attaquer aux habitudes alimentaires des petites gens et des classes moyennes (comme si celles des classes supérieures étaient un modèle diététique personnifié : on doit sans doute servir uniquement de la salade de carrottes dans les plus grands restaurants parisiens, ceci est l'évidence même !!) ! Une réalité qui elle en revanche n'est contestée de personne concernant la Sécu : le nombre de cotisants bien inférieur à celui des années antérieures ! Pas de mystère en la matière, c'est mathématique : sauf à poser le principe de prélever une cotisation Sécu sur le RMI, moins de travailleurs = moins de cotisants. Et là encore, on préfère la solution de facilité : il est bien plus aisé de reprendre de force un paquet de bonbons des mains d'un gamin que de trouver enfin comment régler le problème du chômage ! Quelle siutation est la plus acceptable de ces deux-ci : une société de plein emploi dans laquelle chacun jouit en totalité de sa liberté personnelle ou une société inégalitaire au niveau du travail et des revenus et imposant encore par dessus le marché la restriction des petits plaisirs ?! Et puis, une dernière réalité de la domination publique et sociale dans le domaine nutritif aujourd'hui, la pire de toutes : nous ne tenons même plus compte des capacités alimentaires de chacun ! Or en la matière il existe bien des exceptions dont je suis l'une d'elle : le palais peut être récalcitrant au goût d'un certain type d'aliments ; pour moi il s'agit des légumes verts. Dès que j'en mets un dans ma bouche, je le recrache aussitôt. Il m'est absolument impossible d'en manger et si on me prend de force à ce niveau, je réagis comme sous la torture (ce que je dis là n'a rien d'ironique, c'est la stricte vérité, vous pouvez me croire sur parole !). Et bien la réponse sociale à cette réalité est sans pitié : ceci est un fait purement psychologique qui est le fruit d'une mauvaise éducation (à cet effet, je vous invite à vous procurer mon précédent fanzine qui portait précisément sur le thème de l'éducation). La société en est donc à demander aux parents de forcer leurs enfants à manger ce qu'ils ne peuvent pas, même si c'est pour eux de la torture d'être traités ainsi !!!

Voici donc où nous en sommes dans ce domaine, et le pire de tout est l'absence totale de réaction collective. Car sauf peut-être un ou deux cas isolés que j'ignorerais, à ma connaissance je suis la première à oser protester contre ce phénomène social précis. La raison de ce silence ? La non prise de conscience de cette réalité, la résignation ou tout simplement l'acceptation (le message aurait été parfaitement reçu et intégré par les gens, qu'on décrit pourtant paradoxalement plutôt réceptifs au « populisme » ? Bizarre quand même...) ? Je considère pour ma part que c'est plutôt un manque total de prise de conscience par rapport au devenir de cette réalité. Ces actions harcelantes ne font peur à personne tant elles sont présentées comme une « prévention », un « conseil », voire une simple « information » (!?...). « On ne vous oblige pas, on vous conseille, après vous faites ce que vous voulez » est la réponse systématique devant une opposition telle que la mienne. Nous prend-t'on pour des trisomiques ?! Est-il déjà arrivé à l'Etat (puisque lui-même est pleinement parti prenant de tout cela) d'engager une partie d'un budget sans aucune garantie de résultats positifs ? Est-il déjà arrivé à l'Etat ou à une quelconque collectivité, dans n'importe quel domaine, de se résigner à l'échec lorsqu'une opération incitative ou éducative a échoué ? Moi en tout cas, j'ai toujours vu l'inverse de mes propres yeux : une prévention ratée est toujours suivie d'une contrainte ! « D'abord » on explique ; si le message est reçu très bien, s'il n'est pas reçu « ensuite » on sévit, on force, on réprime, on prend des « mesures » ! Que vous fait-il donc croire qu'il en irait autrement en matière de nutrition ? De grâce, cessez de vous croire libres de manger ce que vous voulez juqu'à la fin des temps ! Ouvrez un peu les yeux et rendez-vous compte juqu'où vont les choses en la matière ! Même les fast-foods d'hamburgers s'y mettent maintenant aussi ! Avec les « Focus nutrition » et compagnie. Chose tout de même incroyable d'assister à une action de prévention y compris de la part des acteurs sensés en être les pires opposants ! Et bien justement, réfléchissons un peu : pourquoi font-ils cela ? A l'évidence, ils ne sont pas sincères en la matière, leurs actions se limitant à une information écrite (mais quand même, jusque sur le plateau !). Il n'y a de leur part aucun comportement harcelant envers chaque client, aucune insistance à leur faire prendre autre chose qu'un hamburger-frites. C'est donc une autre raison qui les pousse, et elle crève les yeux : ils « jouent le jeu » de se montrer parti prenant de la chose pour tenter de se protéger un minimum car ils ont très bien conscience que leur existence est menacée. Une certaine peur justifiée les incite à faire semblant d'être partenaires. Ils pensent qu'à terme l'Etat leur fermera d'autorité leurs boutiques, que ce type de restauration deviendra un jour illégale en France et c'est la stricte vérité. Et ce ne sera là qu'un commencement ! La restauration traditionnelle, pour sa part, se verra elle imposer un quotat maximum de vente de viande, de frites et de desserts sucrés, ce même quotat ensuite imposé à la fabrication agroalimentaire. Et on agira pas uniquement sur la nourriture ; seront aussi menées des actions plus indirectes telles que celles qui consisteront par exemple à interdir les médicaments contre la fatigue (y compris les non-remboursés !) pour obliger les gens qui ne peuvent s'en passer à se tourner vers la consommation d'aliments davantage conteneurs de tel type de vitamines. Et tout ça finira par une taxe sur la surcharge pondérale et des contrôleurs à domicile ! Et nous pourrons alors crier : vive la France, pays des Droits de l'Homme ! Oui les amis, nous y viendront ! Oh certes, ça n'est pas pour demain. En matière de lois liberticides, en tous domaines nous sommes les champions du « faire par étapes successives », là-dessus on peut leur faire confiance !

Alors mes amis lecteurs, il faut réagir. Sincèrement, pendant qu'il est temps, avant qu'on légifère. Peut-être pensez-vous que le simple fait de conserver vos habitudes alimentaires est à lui seul un message d'opposition ? Certes c'en est un mais très insuffisant et inefficace. Je viens de vous démontrer qu'ils vous prennent pour des idiots et agissent envers vous comme si vous n'aviez pas compris intellectuellement le message. Il faut parler ! Et à l'évidence il ne faut pas compter pour cela sur le milieu anarchiste, sur les opposants à l'existence de toute législation. Lorsqu'ils veulent abolir des lois, ça n'est pas toujours parce qu'ils les trouvent trop sévères. Et quand des mesures seront prises sur cette qustion, comptez sur eux pour les trouver plutôt trop souples ! Seule, je ne pourrai rien changer du tout, puisque dans ce pays (et bien d'autres !) malheureusement seule l'action collective est reconnue et prise au sérieux. Mais je peux tout avec vous ! Tenter une action collective m'est impossible pour le moment compte tenu de mon obligation d'anonymat (voir encadré ci-dessous). Mais le même petit acte individuel exécuté par plusieurs individus à la même période donne presque les mêmes résultats qu'une immense manifestation de rue (ceci est prouvé). Je vous demande donc de faire une petite chose toute simple : vous apposez votre signature quelque part en bas de la dernière page de ce fanzine, précédée de la mention « D'accord avec ce qui est dit » et vous l'adressez sous pli au Ministère de la Santé (mais sur « 'exemplaire que vous avez en main », surtout n'adressez aucune copie !!! Tant pis s'il n'en reçoit qu'une cinquantaine, une action aussi minoritaire soit-elle vaut mieux que le vide total auquel nous assistons actuellement sur ce point précis. Elle suffira à susciter un début de prise de conscience). Si vous faites ceci, vous ne pouvez vous imaginez à quel point je vous en serai reconnaissante !

Alors les amis, j'attends les nouvelles !

Troisième fanzine prévu pour mi-janvier

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Ecrit par tetatutelle, à 11:36 dans la rubrique Les fanzines.
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Vendredi (19/10/07)
Le Pasnulpar
--> Thème : l'anti-éducation
POURQUOI CET ECRIT ?

Motif contenu dans son titre même : qui veut à tout prix s’exprimer en ne pouvant le faire à l’intérieur d’aucun cercle d’expression, qui ne « passe nulle part » n’a d’autre choix que celui de le faire seul, par le recours à l’autoédition, seule garantie d’expression véritablement libre, et pour qui n’est pas riche dans sa seule formule bon marché : l’imprimé quatre pages. Un très court résumé de vécu personnel s’impose donc. J’ai « tout » essayé pour faire valoir mon droit à cette première des libertés démocratiques : adhésion à un parti politique, à plusieurs associations (et sans ménager l’investissement bénévole et militant, croyez-moi !) : on me l’a systématiquement refusé ! Spontanément par l’affrontement direct ou diplomatiquement par des attitudes. Le sentiment d'injustice que suscite spontanément cet état de fait chez la personne le subissant devrait être plus vite dépassé par cette lucide évidence : la démocratie étant précisément la souveraineté « collective » et le collectif étant perçu non comme une somme d'individus mais comme un corps social dans lequel chacun n'est qu'un élément fondu dans la masse, cette situation a pour résultat de créer la dérive concessionnelle :  de façon permanente des sacrifices personnels de tous ordres, y compris intellectuels et de mode de vie, sont dûs à la collectivité Il en résulte pour moi que, confrontée à l'évidence de l'échec, j'ai été forcée de quitter le parti politique pour lequel j'avais choisi de militer (mais quand même depuis douze ans, ça fait mal !) ainsi que la quasi-totalité des associations pour lesquelles j'étais engagée bénévolement. Et après ? Et bien c'est évidemment... la crise philosophique ! :Si je ne suis plus « X », alors que suis-je ? Lecture intensive de livres philosophiques et politiques, consultation intensive de sites Internet (heureusement que celui-ci a été inventé !)... et que de découvertes les yeux ébahis, que de systèmes en marge dont les noms n'ont jamais été seulement prononcés par « un » enseignant de collège ou de lycée (libertarianisme de droite et de gauche, minarchisme, jusnaturalisme, panarchisme, nominalisme, solipsisme etc...) précisément parce que se sont des systèmes en marge et que la mission de l'Ecole, tout comme celle des parents et du milieu socioculturel dans son ensemble, est de fabriquer de futurs adultes « dans la norme ». Mais pour l'extrême minorité d'adultes qui comme moi ne peut ou ne veut être comme tout le monde, peut-être est-ce de ce côté-là qu'il faut aller chercher. Même si évidemment les deux maître-mots sont « recherche » et « patience ». Le pannel de choix est si grand (et dire qu'on a réussi à nous faire croire que socialisme et libéralisme-conservateur de gouvernement seraient soit-disant les seuls systèmes existants !) qu'il est totalement irréaliste d'espérer pouvoir se positionner dans l'affaire de deux heures. Et à ce propos, il convient de mettre particulièrement en garde contre la tentation de fuir immédiatement dans l'anarchie. La définition que la société donne de ce mot n'est pas exacte et  même totalement l'opposée : l'anarchie est en réalité un ascétisme laïc imposant des restrictions à la consommation pour motif de décroissance économique ou d'écologie profonde. L'anarchie libère « de soi-même » et non des autres et même libère de soi-même « pour justement rattacher plus fortement aux autres ». Il m'a donc fallu chercher avec acharnement, disons-le carrément faire de ma recherche de positionnement philosophique la priorité de mes journées. L'effort a bien payé, j'ai trouvé : j'ai finalement opté pour deux notions : le solipsisme, représenté par le philosophe allemand Max Stirner (encore que le milieu anarchiste se le soit illégitimement approprié puisque lui-même (Stirner) ne se reconnaissait pas dans cette doctrine, et à juste raison), et la sensisbilité individualiste de Georges Palante qui colle parfaitement à ma personne : individualisme senso-émotionnel générateur de conflits d'instincts passionnels contre la raison. Ce genre de philosophie est l'exacte opposée de celle qui précisément régit notre pays et notre société, que l'on pourrait ainsi qualifier de philosophie officielle, à savoir celle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, laquelle tend même à prendre de plus en plus la forme radicale du platonisme ou du durkheimisme. Or le solipsisme et la sensibilité individualiste consistent à contrario à « faire de SOI-MEME avec ses sentiments et ses sensations la seule réalité existante, niant presque  le reste du monde ». Donc tout l'inverse d'un « contrat social ». Et bien, voilà précisément ce que je ne cesse de faire en permanence depuis ma naissance et qui n'a cessé de m'être reproché. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'il soit très difficile de s'intégrer véritablement quelque part ; il ne me manquait que la connaissance intellectuelle précise nécessaire pour arriver ainsi à me positionner.
Fixée philosophiquement, il me restait alors à trouver quelle doctrine politique est conforme à ces philosophies et quel système en France serait à même sinon de faire vivre tout le monde conformément à ce principe, du moins de permettre l'expression et le militantisme de l'extrême minorité qui le défend. Et bien à l'évidence, rien ne semble vraiment compatible dans l'existant actuel. Et là encore, ceci est logique puisque toutes les doctrines politiques inventées jusqu'à présent sont « faites pour des groupes », non pour des individus. La toute première exigence d'un parti vis-à-vis d'un militant (mais aussi d'un électeur car l'acte du vote est un don de « confiance totale » à la personne élue,  ceci doit être dit !) est qu'il défende ses idées et programmes successifs ; et ceci dans l'intégralité ! Qu'on ne me fasse plus rire avec ce soit-disant principe de libre débat, c'est de l'utopie personnifiée : le résultat des votes passé, les programmes sont à accepter sans réserve ! Et même au moment de ces débats soi-disant libres, les opposants systématiques deviennent un jour suffisamment connus pour déclencher la « gestion » du passage du micro par les animateurs tenants du « minimum de discipline » et se voir finalement rétorqué très franchement : «si tu n'es d'accord avec rien, que fais-tu ici ? Créé ton propre parti ». Créer son propre parti, mais super ! Avec qui, s'il vous plaît ? Je cite les partis politiques, non   pour les stigmatiser. Il en va de même pour toute organisation à partir du moment où elle revêt une forme cristallisée (Cf « L'Unique et sa propriété » de Max stirner) et se donne un fonctionnement démocratique. Or le propre d'une individualité, d'un « Unique », étant d'avoir Ses idées bien à Soi, elle ne peut forcément pas trouver sa place à l'intérieur d'une doctrine précise aux  opinions forcément limitées. Si un solipsiste n'est naturellement pas inventeur de toutes ses idées (ceci nécessitant un talent surexceptionnel), sa particularité est justement de trouver son bonheur «un petit peu dans tout ».  Et ceci conduit notamment assez logiquement à adhérer à 100 % aux valeurs du libéralisme en matière juridique, politique et morale tout en rejetant par ailleurs la radicalité de ses principes économiques et sociaux. Le dilemme à résoudre est en effet on ne peut plus clair : d'un côté une immense soif de liberté (d'expression la plus totale et la plus loufoque, notamment) et d'indépendance pour le choix du mode de vie, et de l'autre la fermeture systématique des portes de l'emploi devant les employeurs faisant de la « norme » l'un des premiers critères de sélection des candidats. Résultat : l'exclusion et le besoin impératif du  social . Si celui-ci n'existait pas, que se passerait-il pour l'individualiste solipsiste ? Naturellement la rue ou la pleine dépendance familiale (avec tout ce qu'elle implique de soumission !). Une création d'entreprise ? Encore faut-il avoir des capacités de travail dans les domaines où la demande existe et pouvoir assurer une aussi lourde gestion ! On réalise donc vite que l'individualiste sensitif, malgré de bons sentiments, s'avère être en fait « utilisateur » des autres (je les prends « quand j'ai besoin d'eux » tout en les priant par ailleurs de ne pas me harceler trop fort de conseils concernant mes « petites affaires » personnelles), ce qu'ils ne manquent pas de percevoir comme une forme d'exploitation, pourtant dénuée de toute volonté tyrannique et perçue par le solipsiste comme inévitable. Le seul système poltique qui permettrait au solipsiste de trouver « un peu mieux » (car à l'évidence on ne fera aucun miracle en la matière) sa place dans la société reste donc à créer. Il est tentant parce qu'assez logique de croire que la pleine vogue actuelle du social-libéralisme, reflet modernisé du traditionnel radicalisme dans notre pays s'avèrerait à même de solutionner ce dilemme. Prudence malgré tout car Palante, quant à lui, semble catégorique sur le fait que cette question individualiste dépasse tout clivage. Mais d'un autre côté ce texte étant très ancien, si les idéologies politiques évoluent avec leur temps, pourquoi n'en seraient-ils pas de même pour les doctrines philosphiques ? La question reste cependant posée. 

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Pour la pensée commune, orginale est donc aussi synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement. 

 d’indifférence, message on ne peut plus clair : mes idées n’ont pas leur place dans la sphère collective ! Motif : dépassement excessif des normes « majoritairement » convenues.

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Originale est donc aussi, pour la pensée commune, synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement.


Contre l’éducation : une autre société


« L’humain n’est pas un esprit ambulant » Têtatutelle


L’éducation. Dernière mode du cercle de l’enfance : parents, enseignants, éducateurs, animateurs socioculturels, psychologues (je dis dernière mode parce qu’à l’époque de ma jeunesse, désolée mais mes copains et moi étions quand même plus libres que les enfants d’aujourd’hui !) et idée fixe, véritable obsession de tous les politiques de gauche actuelle. Précision importante : ma critique porte exclusivement sur « l’éducation » et non l’enseignement, faisant une nette distinction entre ces deux termes. Il faut l’entendre ce petit monde socio-éducatif prononcer ce mot l’eau à la bouche, voir les sourires sur les lèvres, de la même manière qu’on apporte sur un plateau un gâteau d’anniversaire. Oui exactement, le milieu éducatif parle de l’éducation comme d’une évidence des plus naturelles d’un véritable plaisir ; quiconque oserait seulement émettre « l’éventuelle hypothèse » qu’elle puisse poser problème à l’enfant ne serait pas regardé avec une stupeur moindre qu’un excentrique marchant à quatre pattes. Vous aurez donc de suite deviné que ce fictif excentrique ne m’arrive qu’à la cheville. Alors tout simplement analysons : qu’est-ce que véritablement l’éducation ? En quoi consiste-t’elle exactement ? A loger, nourrir et blanchir l’enfant ? Cela s’appelle entretenir. A assurer une présence très fréquente à ses côtés ? Cela s’appelle encadrer ou sécuriser. A effectuer à sa place certains actes administratifs ? Cela s’appelle représenter. A lui apprendre le français et les maths, un art ou un sport ? Cela s’appelle enseigner. A lui apprendre la politesse ? Est-ce si dérangeant de dire bonjour et merci ? Allez, une fois dans notre vie osons enfin la franchise : éduquer c’est CONTRARIER ! En touchant l’enfant au plus profond de son être. C’est aller sans cesse à contre-courant de ses désirs, renverser sa vapeur, lui supprimer l’agréable (considéré mauvais) en lui substituant le pénible (pour son bien), agiter de plus en plus fort sa corde sensible en lui conjurant de ne pas se débattre (tel un défi) : éduquer c’est FAIRE SOUFFRIR ; pour le bien. Voici dépeinte la partie de plaisir éducative ! Et comme si ça ne suffisait pas de s’en être pris jusqu’à 18 ans, on nous demande encore maintenant d’accepter de subir ça « tout au long de sa vie » ! Bien mignons sont ceux qui me rétorqueront aussitôt : vous exagérez, nous sommes en 2007, l’éducation s’est modernisée !. « Toute punition corporelle écartée », cette analyse reste valable : dès l’instant où il y a contrariété, il y a forcément douleur ; sensorielle ou émotionnelle. Parler aujourd’hui d’éducation agréable n’a pas plus de sens que de parler d’accouchement sans douleur, sous prétexte de péridurale (que celles de nos grands-mères qui prétendent ça interrogent d’abord les jeunes femmes qui y passent !...). Cette réalité semble totalement ignorée du cercle éducatif. En refusant de rouvrir le débat sur l’opposition raison / sensations, cet aspect des choses ne se trouve plus pris en compte. Or précisément tout le problème éducatif tourne autour de cette question philosophique puisqu’elle en est la source même. Si la pensée commune majoritaire considère que l’humain doit faire dominer la raison sur les sens, éduquer consiste à amener l’enfant à cet état : rien de plus, rien de moins. L’éducation, c’est l’apprentissage de la maîtrise de soi. Alors pourquoi suis-je opposée à cela ? D’abord nuance, je ne m’oppose pas (puisque le propre de la tolérance, dont se réclame cet essai, est de « tout » accepter) au principe même mais à sa généralisation, à la tournure radicale qu’il a pris ces dernières années, au « il faut absolument que » l’enfant se maîtrise. Il faut absolument que ?? Et s’il ne « peut vraiment pas » y arriver, malgré toute sa bonne volonté ? Tous les individus ont-ils la même faculté les uns que les autres à faire dominer leur raison sur leurs sensations ? Curieusement, quand on pose aux enseignants cette même question des capacités à propos des matières intellectuelles, ça ne leur pose presque aucun problème. Et dès qu’il s’agit de maîtrise de soi, ils se raidissent pire que Staline (non négociable, passe au sujet suivant !..). Faisant partie de ceux (vous l’aurez deviné) qui ne sont jamais parvenus à atteindre cet état (entre environ un 60 % raison et 40 % sensations en temps normal et 70 % sensations et 30 % raison en situation déstabilisante), l’expression de mon relativisme à ce sujet tient simplement de ma disposition particulière à compatir à la souffrance éprouvée par les enfants face à leur éducation imposée. Si donc même certains adultes subissent cette douleur leur vie entière, que dire alors des enfants, encore plus sensibles à leur âge ? Il n’y a rien de plus faux que cette affirmation constante des personnes âgées (qu’elles me pardonnent de les viser une fois encore) face aux enfants qu’elles rencontrent : « Tu sais à ton âge, t’es heureux ! Tu n’as pas les soucis des grands ! ». L’enfance est au contraire la période la plus dure de la vie car elle exige à un âge particulièrement sensible de subir l’éducation avec les douleurs sensorielles et émotionnelles qu’elle provoque. L’adulte et l’ancien sont mieux armés pour supporter ou se battre contre au moins une partie des épreuves propres à leur tranche d’existence. L’humain n’est pas un esprit ambulant. La guérilla des sens contre la raison est un phénomène suffisamment flagrant pour qu’on daigne en tenir compte.

Alors votre réponse, je la connais. Je sais qu’on va me reprocher de balancer cette idée sans réfléchir aux « motifs » pour lesquels on se montre plus strict aujourd’hui sur l’éducation des enfants qu’on ne l’était à mon époque et de soit-disant fermer les yeux sur les scènes actuelles de…violence. Ah la violence ! Et bien d’accord, parlons-en. Je crois que si nous adoptons l’honnêteté à laquelle je viens de vous convier sur la définition de l’éducation, nous ne pouvons qu’en conclure qu’elle est déjà à elle seule une violence : d’ordre sensorielle ou émotionnelle. Ce qui signifie donc en réalité qu’on fait subir à l’enfant ce qu’on lui interdit de faire à d’autres ! Un peu fort de café, ne trouvez-vous pas ? Cela s’appelle tout simplement poser le principe d’une « violence légale et légitime » (violence sensorielle commise par des adultes sur des enfants) face à la violence illégitime et répréhensible (violence physique commise par des enfants sur d’autres enfants ou des adultes). Et vous croyez pouvoir faire passer aux enfants un message pareil ?! Alors qu’il est flagrant (par simple observation) que l’enfant développe ses différents comportements par imitation de l’adulte. Si donc on lui inculque l’idée de violence et de douleur, de n’importe quelle manière, à l’évidence il ne peut que l’intégrer et la reproduire : à « sa propre » manière. Je ne vois personnellement pas d’autre moyen d’interdir la violence qu’en l’interdisant à « Tout le Monde » ! Arrivée à ce niveau, à l’évidence je vais toucher là à certainement le plus polémique des sujets sociétaux : abolir la violence, le voulons-nous vraiment ? Abolir la violence sous « toutes » ses facettes, et plus particulièrement celle propre aux adultes, qui porte un nom particulier : celui de loi du plus fort ? Là idem, par simple observation et écoute, je ne constate chez les adultes qu’une (facile) résignation éternelle : «  la vie et la société sont ce qu’elles sont, on n’y peut rien changer et on est bien obligé pour pouvoir vivre de s’y faire ». Et ne les entent-on pas seriner ceci aux enfants journellement ? Par exemple qu’un parent affirme dire non à son enfant ou élever la voix avec lui parce que simplement « plus tard il en verra bien de l’autre » est chose banale à laquelle on ne prête même plus attention. Ce qui signifie donc que par l’éducation on inflige à l’enfant une « douleur initiatique » : on lui fait subir « maintenant » à son niveau un imparfait équivalent de ce qu’il subira « plus tard » à l’âge adulte, on le prépare à recevoir des coups et les accepter. En très résumé ce sont les coups du paPA d’aujourd’hui pour mieux faire passer les coups du paTRON de demain. Oui exactement « c’est cela », un vice, rien de moins. Et de quoi se plaint-il, puisque ces coups il aura tout le loisir de s’en décharger sur d’autres, « comme le fait tout le monde », ces choses faisant « naturellement partie de la vie » ? A cette affirmation que la vie est ainsi faite ma réplique est immédiate : la vie et la société se sont-elles organisées seules ? Si oui, comment ? Envers et contre les gens la composant ? Si oui, qui sont alors ces fameux « autres » tyrans en question ? Donc une fois de plus en poussant jusqu’au bout le raisonnement on ne peut que remarquer l’inconsciente absurdité d’une telle affirmation. C’est bien naturellement des humains qui ont organisé la société, il ne peut en être autrement ; et qui l’ont souhaitée telle qu’elle. C’est volontairement que je dis « Des » et non « Les » car voici venue la question principale : Quels humains ? Et bien naturellement…LES ADULTES ! Ils sont les décideurs « Exclusifs » ! Jamais une « véritable » participation de l’enfant à l’organisation de la société n’a été envisagée ; tant ceci nous semble une folie de vouloir faire participer à la décision des êtres « de cet âge » : celui soit disant de l’incapacité, de l’immaturité. L’immaturité ? Mais on réussi de coller aussi cette image à certains adultes ! Elle est donc dans notre conception non liée à l’âge : quiconque « ne pense pas comme la norme » est considéré immature ! Or à l’évidence on sait parfaitement que cette société de la loi du plus fort ne satisfait pas les enfants, que s’ils avaient leur entière liberté de parole ils demanderaient autre chose. Haïssant avec une telle force toute forme de douleur « pour eux-mêmes », naturellement ils ne réclameraient pas son maintien pour la société. A l’évidence le conflit d’intérêt adultes / enfants serait permanent et alors tout simplement pour « se l’éviter » et éviter de voir apparaître des changements de nature plutôt dérangeante pour l’adulte, c’est tellement plus simple pour ce dernier de tenir l’enfant à l’écart de tout projet de société : une société faite « par » les adultes et « pour » les adultes. « Déjà difficile de supporter un adulte qui ne pense pas comme nous ; et qu’on ne puisse pas « grand-chose » contre lui, ce sacré principe d’égalité et de droit à la différence étant constamment là pour nous rappeler à la tolérance. Alors un enfant…là franchement non, il ne faudrait quand même pas pousser, c’est du délire ! ». Tel est la mentalité de l’adulte, au risque de choquer l’immense majorité (ce qui est le rôle de cet essai).

Donc éduquer pour éviter d’impliquer, d’associer l’enfant, éduquer pour éviter de changer la société derrière le confortable et fantomatique « changement impossible » ; conclusion éduquer dans le seul et unique intérêt des adultes et non pour le bien des enfants tel qu’on le prétend. Voilà le seul objectif de notre si chère éducation ; alors allons-nous continuer à nous en montrer si fiers, ou nous décider enfin à créer une société dans laquelle nous nous accepterons enfin tels que nous sommes réellement, c'est-à-dire des humains « de la tête aux pieds », sentant et s’émouvant et renoncerons à vouloir être à tout prix ce que nous ne « pouvons pas » devenir, soit ces utopiques esprits ambulants couverts de béton et insensibles à tout. Cette société-là, ce sont de loin les enfants les mieux placés pour nous aider à la construire : une société « à la portée des enfants » en quelque sorte. Alors osons permettre à leurs idées d’influer sur le cours des choses au même titre que celles des adultes. Dans ces conditions on pourra alors sans aucun doute enfin leur accorder une éducation « véritablement » agréable.

Second fanzine prévu pour mi-novembre.

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Ecrit par tetatutelle, à 17:51 dans la rubrique Les fanzines.
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