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L'Obsession
--> thème : l'anti-psychologie

POURQUOI  CET  ECRIT ?

Motif contenu dans son titre même : l'obession n'est autre chose que l'appellation péjorative de la simple fidélité à ses idées personnelles, surtout lorsque celles-ci sont atypiques au point de n'être celles de personne (ou d'un tout petit nombre insignifiant). Le fait de ne pas vouloir démordre d'une pensée quelconque passe dans l'opinion sociale pour les agissements d'un caractère « buté », « borné » et tout autre appelation de ce genre des plus gratifiantes pour la personne concernée, autrement dit pour de l'insociabilité ; et il est très difficile voire impossible dans ces conditions de se faire accepter durablement dans la vie démocratique, que ce soit dans la sphère politique ou associative. Le sentiment d'injustice que suscite spontanément cet état de fait chez la personne le subissant devrait être plus vite dépassé par cette lucide évidence : la démocratie étant précisément la souveraineté « collective » et le collectif étant perçu non comme une somme d'individus mais comme un corps social dans lequel chacun n'est qu'un élément fondu dans la masse, cette situation a pour résultat de créer la dérive concessionnelle :  de façon permanente des sacrifices personnels de tous ordres, y compris intellectuels et de mode de vie, sont dûs à la collectivité Il en résulte pour moi que, confrontée à l'évidence de l'échec, j'ai été forcée de quitter le parti politique pour lequel j'avais choisi de militer (mais quand même depuis douze ans, ça fait mal !) ainsi que la quasi-totalité des associations pour lesquelles j'étais engagée bénévolement. Et après ? Et bien c'est évidemment... la crise philosophique ! :Si je ne suis plus « X », alors que suis-je ? Lecture intensive de livres philosophiques et politiques, consultation intensive de sites Internet (heureusement que celui-ci a été inventé !)... et que de découvertes les yeux ébahis, que de systèmes en marge dont les noms n'ont jamais été seulement prononcés par « un » enseignant de collège ou de lycée (libertarianisme de droite et de gauche, minarchisme, jusnaturalisme, panarchisme, nominalisme, solipsisme etc...) précisément parce que se sont des systèmes en marge et que la mission de l'Ecole, tout comme celle des parents et du milieu socioculturel dans son ensemble, est de fabriquer de futurs adultes « dans la norme ». Mais pour l'extrême minorité d'adultes qui comme moi ne peut ou ne veut être comme tout le monde, peut-être est-ce de ce côté-là qu'il faut aller chercher. Même si évidemment les deux maître-mots sont « recherche » et « patience ». Le pannel de choix est si grand (et dire qu'on a réussi à nous faire croire que socialisme et libéralisme-conservateur de gouvernement seraient soit-disant les seuls systèmes existants !) qu'il est totalement irréaliste d'espérer pouvoir se positionner dans l'affaire de deux heures. Et à ce propos, il convient de mettre particulièrement en garde contre la tentation de fuir immédiatement dans l'anarchie. La définition que la société donne de ce mot n'est pas exacte et  même totalement l'opposée : l'anarchie est en réalité un ascétisme laïc imposant des restrictions à la consommation pour motif de décroissance économique ou d'écologie profonde. L'anarchie libère « de soi-même » et non des autres et même libère de soi-même « pour justement rattacher plus fortement aux autres ». Il m'a donc fallu chercher avec acharnement, disons-le carrément faire de ma recherche de positionnement philosophique la priorité de mes journées. L'effort a bien payé, j'ai trouvé : j'ai finalement opté pour deux notions : le solipsisme, représenté par le philosophe allemand Max Stirner (encore que le milieu anarchiste se le soit illégitimement approprié puisque lui-même (Stirner) ne se reconnaissait pas dans cette doctrine, et à juste raison), et la sensisbilité individualiste de Georges Palante qui colle parfaitement à ma personne : individualisme senso-émotionnel générateur de conflits d'instincts passionnels contre la raison. Ce genre de philosophie est l'exacte opposée de celle qui précisément régit notre pays et notre société, que l'on pourrait ainsi qualifier de philosophie officielle, à savoir celle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, laquelle tend même à prendre de plus en plus la forme radicale du platonisme ou du durkheimisme. Or le solipsisme et la sensibilité individualiste consistent à contrario à « faire de SOI-MEME avec ses sentiments et ses sensations la seule réalité existante, niant presque  le reste du monde ». Donc tout l'inverse d'un « contrat social ». Et bien, voilà précisément ce que je ne cesse de faire en permanence depuis ma naissance et qui n'a cessé de m'être reproché. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'il soit très difficile de s'intégrer véritablement quelque part ; il ne me manquait que la connaissance intellectuelle précise nécessaire pour arriver ainsi à me positionner.
Fixée philosophiquement, il me restait alors à trouver quelle doctrine politique est conforme à ces philosophies et quel système en France serait à même sinon de faire vivre tout le monde conformément à ce principe, du moins de permettre l'expression et le militantisme de l'extrême minorité qui le défend. Et bien à l'évidence, rien ne semble vraiment compatible dans l'existant actuel. Et là encore, ceci est logique puisque toutes les doctrines politiques inventées jusqu'à présent sont « faites pour des groupes », non pour des individus. La toute première exigence d'un parti vis-à-vis d'un militant (mais aussi d'un électeur car l'acte du vote est un don de « confiance totale » à la personne élue,  ceci doit être dit !) est qu'il défende ses idées et programmes successifs ; et ceci dans l'intégralité ! Qu'on ne me fasse plus rire avec ce soit-disant principe de libre débat, c'est de l'utopie personnifiée : le résultat des votes passé, les programmes sont à accepter sans réserve ! Et même au moment de ces débats soi-disant libres, les opposants systématiques deviennent un jour suffisamment connus pour déclencher la « gestion » du passage du micro par les animateurs tenants du « minimum de discipline » et se voir finalement rétorqué très franchement : «si tu n'es d'accord avec rien, que fais-tu ici ? Créé ton propre parti ». Créer son propre parti, mais super ! Avec qui, s'il vous plaît ? Je cite les partis politiques, non   pour les stigmatiser. Il en va de même pour toute organisation à partir du moment où elle revêt une forme cristallisée (Cf « L'Unique et sa propriété » de Max stirner) et se donne un fonctionnement démocratique. Or le propre d'une individualité, d'un « Unique », étant d'avoir Ses idées bien à Soi, elle ne peut forcément pas trouver sa place à l'intérieur d'une doctrine précise aux  opinions forcément limitées. Si un solipsiste n'est naturellement pas inventeur de toutes ses idées (ceci nécessitant un talent surexceptionnel), sa particularité est justement de trouver son bonheur «un petit peu dans tout ».  Et ceci conduit notamment assez logiquement à adhérer à 100 % aux valeurs du libéralisme en matière juridique, politique et morale tout en rejetant par ailleurs la radicalité de ses principes économiques et sociaux. Le dilemme à résoudre est en effet on ne peut plus clair : d'un côté une immense soif de liberté (d'expression la plus totale et la plus loufoque, notamment) et d'indépendance pour le choix du mode de vie, et de l'autre la fermeture systématique des portes de l'emploi devant les employeurs faisant de la « norme » l'un des premiers critères de sélection des candidats. Résultat : l'exclusion et le besoin impératif du  social . Si celui-ci n'existait pas, que se passerait-il pour l'individualiste solipsiste ? Naturellement la rue ou la pleine dépendance familiale (avec tout ce qu'elle implique de soumission !). Une création d'entreprise ? Encore faut-il avoir des capacités de travail dans les domaines où la demande existe et pouvoir assurer une aussi lourde gestion ! On réalise donc vite que l'individualiste sensitif, malgré de bons sentiments, s'avère être en fait « utilisateur » des autres (je les prends « quand j'ai besoin d'eux » tout en les priant par ailleurs de ne pas me harceler trop fort de conseils concernant mes « petites affaires » personnelles), ce qu'ils ne manquent pas de percevoir comme une forme d'exploitation, pourtant dénuée de toute volonté tyrannique et perçue par le solipsiste comme inévitable. Le seul système poltique qui permettrait au solipsiste de trouver « un peu mieux » (car à l'évidence on ne fera aucun miracle en la matière) sa place dans la société reste donc à créer. Il est tentant parce qu'assez logique de croire que la pleine vogue actuelle du social-libéralisme, reflet modernisé du traditionnel radicalisme dans notre pays s'avèrerait à même de solutionner ce dilemme. Prudence malgré tout car Palante, quant à lui, semble catégorique sur le fait que cette question individualiste dépasse tout clivage. Mais d'un autre côté ce texte étant très ancien, si les idéologies politiques évoluent avec leur temps, pourquoi n'en seraient-ils pas de même pour les doctrines philosphiques ? La question reste cependant posée.

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Pour la pensée commune, orginale est donc aussi synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement.

L'anti-psychologie

« Nous ne sommes plus aujourd'hui des « arriérés » (comprendre par ce terme conservateurs, traditionnalistes, patriarcaux...) ! Nous sommes évolués, civilisés, tolérants, la société d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celle des siècles précédents » ! Affirmation devenue si banale que personne, aussi jeune soit-il, ne saurait compter combien de fois il l'a entendue prononcer dans son existence. Mais n'avons-nous pas entendu également assez souvent affirmer : « Bouh, ce monde qu'il y a maintenant dans les hôpitaux psychiâtriques, ce nombre d'internés, impossible à croire ! C'en est même inquiétant » ! Voici là une bien curieuse contradiction ! La logique parierait plutôt sur un nombre d'internements abusifs bien supérieurs dans les temps anciens qu'à une époque dite moderne. Tref  donc de ces affirmations toutes faites et considérations erronées menant dans l'impasse ; seule la question DE BASE, toute simple, fera apparaître le VRAI problème comme la plus pure évidence. La difficulté psychologique (ou maladie mentale pour les cas les plus « graves », que certains osent encore appeler folie !) existe-t'elle ? Déjà une folie que de simplement oser poser cette question, répondez-vous ? Je n'oserais sur ce point trop rappeler que le propre de la philosophie est de s'autoriser à TOUT mettre en doute, à tout re-questionner. Si donc il vous est même permis de vous demander si ces six feuilles que vous tenez en ce moment dans vos mains sont une réalité ou le fruit de votre imagination, je ne vois pas en quoi il serait interdit d'interroger la crédibilité de la notion de difficulté psychologique. Pour tenter de donner « une » réponse aux questions, la philosophie conseille aussi très fréquemment le retour aux « sources » des choses. Je reformule donc ma question de cette manière : « à la base », la difficulté psychologique existe-t'elle ? Autrement dit, peut-on considérer une difficulté psychologique comme naturelle, innée, apportée à la naissance ? Répondre positivement à cette question reviendrait à affirmer l'existence d'une norme originelle, préétablie : l'enfant « doit impérativement », « ne peut que » naître avec telles caractéristiques mentales précises. Sur quoi cette affirmation exige à son tour qu'on se demande QUI ou  QU'EST-CE QUI a fixé cette norme originelle pour l'inculquer au foetus, et on voit bien qu'arrivé à ce point nous tombons dans une évidente voie sans-issue : AUCUNE  PREUVE d'une norme préétablie de l'être humain ne peut être apportée. L'espace terrestre étant à l'état pur un vaste cahot, « absolument tout  et n'importe quoi » est « naturellement » permis d'y vivre. D'ailleurs, qui serait en mesure d'affirmer que le tout jeune enfant (un à deux ans) envisage à son niveau un quelconque projet d'existence forcément  cohérent ?... La norme n'a donc rien « d'originelle », elle arrive « ensuite », elle est « POST-NATURELLE.  Dans ces conditions, elle n'a donc rien « d'individuel », l'individu étant par nature un être naturel : la norme est « SOCIALE ». Voilà la réponse, la vraie réalité : c'est la SOCIETE qui de façon « conventionnelle » a fondé une norme psychologique. Or, la société et l'individu s'opposant l'un et l'autre, tous les moyens sont bons à cette première, y compris la force (soit notamment dans le cas de l'internement d'office) pour imposer à chacun cette norme, sans exception pour personne et sans négociation aucune. La norme, avec son contraire la difficulté psychologique, ne tiennent ainsi leur raison d'être que du pur arbitraire social : une simple peur de perdre son existence a poussé la société a instauré une norme (d'ailleurs dite « sociale », c'est donc on ne peut plus clair et sincère) censée garantir sa cohésion ; et malheur au moindre opposant individuel ! Le concept de difficulté psychologique ne tient donc en rien d'une époque mais d'un SYSTEME, d'un fonctionnement social. Il est tout simplement le produit d'une DICTATURE  COLLECTIVE. « Mais est-il vraiment possible de faire autrement ?! », vous questionnez-vous, déjà pris par l'anxiété que provoque en vous ce discours ; « à moins d'une planète habitée par un seul individu, l'existence dans le cahot peut-elle sérieusement être vivable pour ainsi pouvoir s'envisager » ? Sur ce point précis, toute la question est de connaître « le but » poursuivi par cette société ayant instauré cette norme. S'il s'agit simplement de protéger l'individu d'agressions physiques extérieures, l'objectif est évidemment louable puisque toute liberté d'action est conditionnée par le droit à l'existence et la dotation d'une capacité physique minimale ; toute atteinte à cette existence et toute amputation non consentie de cette capacité s'avèrent donc de fait un frein à cette liberté qu'on peut donc admettre légitimement sanctionnable. Mais qui  peut « sérieusement » affirmer que là s'arrête l'exigence sociale ?! S'il en est vraiment ainsi, expliquez-moi alors le rapport entre les injonctions à « écouter les autres », « prendre en compte leur opinion », « suivre leur conseil », « accepter et prendre en compte les reproches pour progresser », « remettre en question notre conception de la vie », « avoir une bonne hygiène alimentaire »,« ne pas rester isolé », « s'habiller ou se coiffer à la mode pour se faire mieux accepter des autres », etc..., sous peine de se voir étiquetté « en difficulté psychologique », avec le danger d'une agession physique ?!! Quel degré de liberté individuelle reste-t'il après mise à exécution de tous ces « ordres » (car désolée mais il convient de les appler ainsi !) ? Il est donc flagrant que la société exige de l'individu des sacrifices énormes de sa propre personne : nous sommes devenus des « martyrs sociaux » ! Pourquoi cette situation ? Ceci tient simplement de la « définition » donnée au mot société lui-même, définition conçue là encore par la société (la société a poussé l' extrême jusqu'à « s'autodéfinir » !) et non l'individu. Cette définition de la société étant celle d'un « corps social » (à l'image du corps humain) dont chaque individu composant ne se voit assigné qu'un rôle de « membre » (tels les membres du corps humain) dépourvu de toute existence autonome, ne peut qu'avoir pour conséquence une standardisation conduisant à ces extrêmes. Pour donner une image très terre à terre, la société a « fait  passer les individus  au  photocopieur » et malheur à l'insoumis qu'elle réussit toujours à rattraper après sa fuite ! L'individu face à cela, essaie bien, péniblement, d'opposer sa propre définition de la société, celle d'un très large groupe d'individus personnes à part entière dont la somme de chaque intérêt particulier consituerait un intérêt général bien plus représentatif de la réalité, respectueux de l'individu, sans que le collectif y perde pour autant quoi que ce soit. Mais cette tentative s'avère sans succès ; la société reste sourde à cette proposition malgré son incapacité à opposer le moindre motif justifiant cette incrédulité, si ce n'est une soit-disant « impossibilité de s'adapter aux particularités des 6 milliards d'individus de la planète » ! Mais cet argument reflète là encore l'esprit de globalité sur lequel il se fonde : nous ne sommes capables d'entrevoir d'actions qu'à grande échelle. La satisfaction des souhaits d'un individu parisien ou australien ne dépendrait-elle que de la population poitevine ?   Est-il entouré d'un désert là où il vit ? Si on donnait seulement à chacun le droit et les possibliltés réelles de s'autosatisfaire et de respecter (dans le vrai sens du terme !) chaque individu de son entourage quel qu'il soit, de combien de degrés déjà  seraient réduits manques et besoins de toutes natures ?! Face à cette situation, quel est donc le rôle du psy (petite précision au passage : comprendre l'emploi du mot « psychologie » comme une abréviation regroupant les différentes formes de psy, ayant quoi qu'il en soit à l'évidence des bases communes) ? Et bien tout naturellement : servir la société ! Le psy est un travailleur « social » dans le sens profond du terme (quel qu'en soit par ailleurs le statut d'exercice, public ou privé, qui est une autre question) dont le rôle n'est autre que mettre à l'abrit  de la société (dans le cas extrême de l'internement) ou d'y réintégrer sans négociation aucune les quelques trublions insoumis que cette dernière a décidé de « gérer » exclusivement de deux manières : les dresser ou les exclure ! Quelle méthode doit-il employer pour se faire ? Celle de l'opposition systématique à la nature individuelle, serait-ce au prix des plus atroces douleurs senso-émotionnelles, puisque le propre du penchant individuel est de chercher à s'éviter un maximum de douleurs, de déceptions et de sacrifices. Ainsi le devoir de tout modèle de sociabilité est-il l'acceptation sans réserve de cette souffrance. Il doit offrir sa personne en « holocauste au corps social ». C'est cela le fameux principe de réalité venant corriger le principe de plaisir sur lequel se fonde la psychanalyse. Et le psy naturellement croira adoucir le symptôme de cette pilule amère en affirmant au « patient », comble des contradictions, qu'il a soit-disant « tout à gagner personnellement » à passer par ce chemin douloureux ! Et bien voyons évidemment, de toute façon les moments dificiles « forment la personne », et qu'il abandonne ses impressions individuelles trompeuses : il n'est pas de plus grand bonheur que celui de la sociabilité ! Il ne peut en avoir conscience à présent qu'il est tout entier pris dans sa « pathologie » individuelle, mais lorsqu'il aura à moitié « progressé » par la thérapie, alors ses yeux tout à coup s'ouvriront, il le réalisera de lui-même, qu'il ait seulement un peu de...patience (et la patience il en faut aussi de toute façon en société !) et qu'il fasse, bon sang, un peu confiance à celui qui « sait quand même ce qu'il dit » parce qu'il a...étudié ! Oui, le psy a obtenu par son diplôme le droit de « choisir ainsi le bonheur de son patient ». A ne pas oublier non plus le « mythe-réalité ?... » de l'inconscient, fameux réservoir d'évènements et de sentiments « refoulés » situé sous la conscience et à la barrière de pénétration (Surmoi) « infranchissable pour le patient », seul un psychanalyste ayant possbilité (ou le droit ?) d'y pénétrer ! La dictature régnerait-elle vraiment  exclusivement en Chine ?!...Ce fait me prouve la réalité d'une évidence : nous sommes dans un pays qui affiché « laïc » autorise quiconque à tout mettre en doute du fait religieux (quand il n'ordonne pas carrément l'athéisme !) en interdisant par ailleurs toute remise en question des doctrines « reconnues officiellement », telles la psychologie et la psychanalyse . Personne ne peut voir Dieu : il est donc permis de douter de son existence et même la nier ; personne ne peut avoir accès à l'inconscient humain : malheur à quiconque ose douter ou nier une doctrine reconnue par des spécialistes et étudiée à l'école ! Et bien désolée, tout ce qui est écrit dans les livres, y compris de spécialistes et étudiés à l'école n'est pas plus « parole d'évangile » que le reste, et sans preuve concrète il doit être également permis de douter de l'inconscient comme fait réel, de penser qu'il s'agit peut-être d'une pure invention instaurée par Freud comme outil de domination des psychanalystes sur leurs patients et arme de discorde supplémentaire entre les gens pour se traiter à loisir les uns les autres d'hypocrites :  tu te crois plein de bonne volonté et de bons sentiments mais   « dans ton inconscient » t'es en réalité une personne égoïste bien contente de se faire servir, etc..., c'est très facile dans ces conditions ! Je ne « nie » pas l'existence de l'inconscient, je fais seulement comprendre qu'il est permis d'en douter. Et même s'il existe, est-ce vraiment humain et acceptable d'en faire porter la responsabilité du contenu au patient lui-même ? L'a-t'il volontairement « choisi » pour devoir subir ainsi cette conséquence (ou cette punition !) ? La « responsabilisation » prônée par la psychologie n'est autre chose que cela, en réalité une victimisation !  Alors que faire face à cette réalité, faudrait-il donc interdir la psychologie ? En tous domaines, je ne crois pas en l'efficacité de la méthode consistant à abolir une coercition par la coercition opposée. Aussi curieux que cela puisse sembler, la radicalité de mon discours ne fait pas de moi pour autant une révolutionnaire dans l'âme !  Cette situation étant due comme je l'ai dit au fonctionnement de notre système, diminuer le nombre de personnes en thérapie psy passe à l'évidence par un changement de système, au sein duquel l'individu serait mis au même niveau que la société, voir même un peu plus considéré. Ainsi les individus par nature très différents les uns des autres, la différence, sauf à atteindre le degré de l'agressivité physique, cesserait alors d'être sujet de scandale et donc les thérapies psy se verraient naturellement conseillées (ou plutôt imposées !) en beaucoup moins grand nombre. Quel est ce système ? Le définir de manière trop précise court le risque d'instituer un nouveau dogme, les mêmes causes reproduisant toujours les mêmes effets. Ce ne peut qu'être à l'évidence un système dont la valeur suprême, fondamentale et indiscutable est la LBERTE mais à l'évidence le libéralisme actuel, de part son caractère très moraliste et conservateur, ne se démarque en rien du collectivisme. Il faut un libéralisme à caractère plus libertaire. Il ne peut non plus s'avérer intégral économiquement : il doit conserver un caractère suffisamment social car le droit à l'existence implique aussi obligatoirement le droit à la nourriture, au vêtement, au logement et aux soins et doit même forcément aller au-delà pour un véritable épanouissement individuel. Et l'incapacité au travail ne pouvant elle non plus être considérée psychologiquement comme danger d'agression physique, toute personne qui pour un motif justifié reste durablement sans emploi doit pouvoir comme les autres mener une vie décente. En réglant le problème social de la difficulté psychologique par un libéralisme intégral, la société cèderait, encore à son avantage, à la solution de facilité : « d'accord, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, n'ayez rien comme les autres si ça vous chante mais à une condition : ne demandez dans ce cas  jamais rien à personne, soyez capable d'assurer vous-même la pérennité de votre existence ! ». Et si j'en suis incapable ? Absurdité alors : au fond de la tombe, la question ne se posera plus ! L'existence précède toute liberté, il ne peut en être autrement. Ce changement de système ne supprimera pas bien sûr pas en totalité le nombre de thérapie sous contrainte ; néanmoins, seul transformateur possible de la mentalité générale, il doit intervenir préalablement à tout autre action. Comme seconde autre mesure, je préconise ce qu'on pourrait nommer l'autothérapie. La meilleure façon d'éviter le traumatisme d'un psy n'est-ce pas encore de se faire sa propre thérapie, par une étude intensive et éclairée d'ouvrages ? Attention, il s'agirait bien d'une initiative « entièrement personnelle » : il est bien entendu hors de question de « guider » la personne dans le choix de ces ouvrages, sans quoi elle se verra inéluctablement orientée vers les ouvrages de référence des psy et se retrouvera donc en situation similaire à la personne suivie. C'est à elle seule de trouver les ouvrages susceptibles de lui apporter une aide véritable. Elle peut très bien par exemple choisir de se référer à la source de la psychologie qui est...la philosophie (la philosophie est la source de toute matière littéraire, qu'on se le dise !) ! Je perçois déjà les lecteurs en situation d'illettrisme totalement paniqués à la lecture de cette proposition ! Rassurez-vous, je réalise tout à fait que cette initiative n'est pas à la portée de tout le monde mais peut s'avérer une réele solution pour tout un chacun de niveau minimum baccalauréat. Et encore que l'isolement total ne soit en rien une obligation : on peut tout à fait concevoir une autothérapie en « groupes de patients » pratiquant l'entre-aide entre les plus et les moins intellectuels d'entre eux. Les rapports sociaux sont dans ces conditions rendus égalitaires : il n'y a plus «celui qui sait tout » en face de « celui qui est censé ne rien savoir » ! Ma dernière proposition enfin consiste tout simplement en la création d'une psychologie alternative, fondée sur les principes et méthodes inverses de ceux de la psychologie classique. Le principe de réalité réduit au minimum, elle mettrait au contraire l'accent sur le principe de plaisir, l'objectif étant devenu à présent la satisfaction de la plupart des penchants du patient. Evitant au maximum de lui dire ce qu'il n'arrive pas émotionnellement à entendre, elle pratiquerait certes de fait un certain cocooning (les psys traditionnels s'empresseront bien sûr de ce fait de la nommer « psychologie de complaisance » !). Faisant abstraction de l'inconscient, elle prendrait en compte exclusivement les pensées et sensations consciemment perçues par le patient. Je pars du principe qu'aucune expérimentation ne doit se voir interdite d'exercice, à partir du moment où elle reçoit l'assentiment d'un nombre, aussi minoritaire soit-il, d'individus. Il doit pouvoir être prouvé que les principes et méthodes de la psychologie classique ne sont pas « la méthode universelle érigée en dogme indiscutable ». Le patient doit pouvoir se voir offrir un véritable choix thérapeutique qui à l'évidence est inexistant, les différentes formes de psy actuelles ayant les mêmes bases communes : celles de la psychanalyse. Or, j'affirme que cette forme de psy, traumatisante pour certaines personnes, aggrave leur mal au lieu de le gurérir, de part la frustration que provoque cette répression du penchant naturel. Je parie sur le fait que la libération de cette frustration contrainte provoquerait un bien-être, une décontraction visible de l'extérieur de nature à améliorer les relations sociales avec l'entourage.

Cinquième fanzine prévu pour mi-avril (si cinquième il y a !)

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Ecrit par tetatutelle, le Vendredi 14 Mars 2008, 18:11 dans la rubrique Les fanzines.