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Le Selfproprio
--> Thème : la dictature nutritive
 POURQUOI CET ECRIT ?

Motif contenu dans son titre même : pour faire reconnaître bien davantage qu'il ne l'est le droit à la propriété de soi ou seconde appellation synonyme, la souveraineté individuelle. Lorsqu'on défend un tel principe aussi farouchement que je le fais, on passe plutôt vis-à-vis de tout le monde pour une nature insociable et il est très difficile voire impossible dans ces conditions de se faire accepter dLe sentiment d'injustice que suscite spontanément cet état de fait chez la personne le subissant devrait être plus vite dépassé par cette lucide évidence : la démocratie étant précisément la souveraineté « collective » et le collectif étant perçu non comme une somme d'individus mais comme un corps social dans lequel chacun n'est qu'un élément fondu dans la masse, cette situation a pour résultat de créer la dérive concessionnelle :  de façon permanente des sacrifices personnels de tous ordres, y compris intellectuels et de mode de vie, sont dûs à la collectivité Il en résulte pour moi que, confrontée à l'évidence de l'échec, j'ai été forcée de quitter le parti politique pour lequel j'avais choisi de militer (mais quand même depuis douze ans, ça fait mal !) ainsi que la quasi-totalité des associations pour lesquelles j'étais engagée bénévolement. Et après ? Et bien c'est évidemment... la crise philosophique ! :Si je ne suis plus « X », alors que suis-je ? Lecture intensive de livres philosophiques et politiques, consultation intensive de sites Internet (heureusement que celui-ci a été inventé !)... et que de découvertes les yeux ébahis, que de systèmes en marge dont les noms n'ont jamais été seulement prononcés par « un » enseignant de collège ou de lycée (libertarianisme de droite et de gauche, minarchisme, jusnaturalisme, panarchisme, nominalisme, solipsisme etc...) précisément parce que se sont des systèmes en marge et que la mission de l'Ecole, tout comme celle des parents et du milieu socioculturel dans son ensemble, est de fabriquer de futurs adultes « dans la norme ». Mais pour l'extrême minorité d'adultes qui comme moi ne peut ou ne veut être comme tout le monde, peut-être est-ce de ce côté-là qu'il faut aller chercher. Même si évidemment les deux maître-mots sont « recherche » et « patience ». Le pannel de choix est si grand (et dire qu'on a réussi à nous faire croire que socialisme et libéralisme-conservateur de gouvernement seraient soit-disant les seuls systèmes existants !) qu'il est totalement irréaliste d'espérer pouvoir se positionner dans l'affaire de deux heures. Et à ce propos, il convient de mettre particulièrement en garde contre la tentation de fuir immédiatement dans l'anarchie. La définition que la société donne de ce mot n'est pas exacte et  même totalement l'opposée : l'anarchie est en réalité un ascétisme laïc imposant des restrictions à la consommation pour motif de décroissance économique ou d'écologie profonde. L'anarchie libère « de soi-même » et non des autres et même libère de soi-même « pour justement rattacher plus fortement aux autres ». Il m'a donc fallu chercher avec acharnement, disons-le carrément faire de ma recherche de positionnement philosophique la priorité de mes journées. L'effort a bien payé, j'ai trouvé : j'ai finalement opté pour deux notions : le solipsisme, représenté par le philosophe allemand Max Stirner (encore que le milieu anarchiste se le soit illégitimement approprié puisque lui-même (Stirner) ne se reconnaissait pas dans cette doctrine, et à juste raison), et la sensisbilité individualiste de Georges Palante qui colle parfaitement à ma personne : individualisme senso-émotionnel générateur de conflits d'instincts passionnels contre la raison. Ce genre de philosophie est l'exacte opposée de celle qui précisément régit notre pays et notre société, que l'on pourrait ainsi qualifier de philosophie officielle, à savoir celle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, laquelle tend même à prendre de plus en plus la forme radicale du platonisme ou du durkheimisme. Or le solipsisme et la sensibilité individualiste consistent à contrario à « faire de SOI-MEME avec ses sentiments et ses sensations la seule réalité existante, niant presque  le reste du monde ». Donc tout l'inverse d'un « contrat social ». Et bien, voilà précisément ce que je ne cesse de faire en permanence depuis ma naissance et qui n'a cessé de m'être reproché. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'il soit très difficile de s'intégrer véritablement quelque part ; il ne me manquait que la connaissance intellectuelle précise nécessaire pour arriver ainsi à me positionner.
Fixée philosophiquement, il me restait alors à trouver quelle doctrine politique est conforme à ces philosophies et quel système en France serait à même sinon de faire vivre tout le monde conformément à ce principe, du moins de permettre l'expression et le militantisme de l'extrême minorité qui le défend. Et bien à l'évidence, rien ne semble vraiment compatible dans l'existant actuel. Et là encore, ceci est logique puisque toutes les doctrines politiques inventées jusqu'à présent sont « faites pour des groupes », non pour des individus. La toute première exigence d'un parti vis-à-vis d'un militant (mais aussi d'un électeur car l'acte du vote est un don de « confiance totale » à la personne élue,  ceci doit être dit !) est qu'il défende ses idées et programmes successifs ; et ceci dans l'intégralité ! Qu'on ne me fasse plus rire avec ce soit-disant principe de libre débat, c'est de l'utopie personnifiée : le résultat des votes passé, les programmes sont à accepter sans réserve ! Et même au moment de ces débats soi-disant libres, les opposants systématiques deviennent un jour suffisamment connus pour déclencher la « gestion » du passage du micro par les animateurs tenants du « minimum de discipline » et se voir finalement rétorqué très franchement : «si tu n'es d'accord avec rien, que fais-tu ici ? Créé ton propre parti ». Créer son propre parti, mais super ! Avec qui, s'il vous plaît ? Je cite les partis politiques, non   pour les stigmatiser. Il en va de même pour toute organisation à partir du moment où elle revêt une forme cristallisée (Cf « L'Unique et sa propriété » de Max stirner) et se donne un fonctionnement démocratique. Or le propre d'une individualité, d'un « Unique », étant d'avoir Ses idées bien à Soi, elle ne peut forcément pas trouver sa place à l'intérieur d'une doctrine précise aux  opinions forcément limitées. Si un solipsiste n'est naturellement pas inventeur de toutes ses idées (ceci nécessitant un talent surexceptionnel), sa particularité est justement de trouver son bonheur «un petit peu dans tout ».  Et ceci conduit notamment assez logiquement à adhérer à 100 % aux valeurs du libéralisme en matière juridique, politique et morale tout en rejetant par ailleurs la radicalité de ses principes économiques et sociaux. Le dilemme à résoudre est en effet on ne peut plus clair : d'un côté une immense soif de liberté (d'expression la plus totale et la plus loufoque, notamment) et d'indépendance pour le choix du mode de vie, et de l'autre la fermeture systématique des portes de l'emploi devant les employeurs faisant de la « norme » l'un des premiers critères de sélection des candidats. Résultat : l'exclusion et le besoin impératif du  social . Si celui-ci n'existait pas, que se passerait-il pour l'individualiste solipsiste ? Naturellement la rue ou la pleine dépendance familiale (avec tout ce qu'elle implique de soumission !). Une création d'entreprise ? Encore faut-il avoir des capacités de travail dans les domaines où la demande existe et pouvoir assurer une aussi lourde gestion ! On réalise donc vite que l'individualiste sensitif, malgré de bons sentiments, s'avère être en fait « utilisateur » des autres (je les prends « quand j'ai besoin d'eux » tout en les priant par ailleurs de ne pas me harceler trop fort de conseils concernant mes « petites affaires » personnelles), ce qu'ils ne manquent pas de percevoir comme une forme d'exploitation, pourtant dénuée de toute volonté tyrannique et perçue par le solipsiste comme inévitable. Le seul système poltique qui permettrait au solipsiste de trouver « un peu mieux » (car à l'évidence on ne fera aucun miracle en la matière) sa place dans la société reste donc à créer. Il est tentant parce qu'assez logique de croire que la pleine vogue actuelle du social-libéralisme, reflet modernisé du traditionnel radicalisme dans notre pays s'avèrerait à même de solutionner ce dilemme. Prudence malgré tout car Palante, quant à lui, semble catégorique sur le fait que cette question individualiste dépasse tout clivage. Mais d'un autre côté ce texte étant très ancien, si les idéologies politiques évoluent avec leur temps, pourquoi n'en seraient-ils pas de même pour les doctrines philosphiques ? La question reste cependant posée.

Ah un p’tit mot quand même d’explication sur mon pseudonyme. Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui (j’ai maintenant 36 ans), une attitude assez constante de beaucoup de personnes à mon égard, plutôt désagréable à subir mais que néanmoins elles m’imposent et qu’à présent je n’arrive plus à supporter : une tendance à me traiter, en paroles et en actes, comme si j’avais (selon mes âges respectifs) cinq, dix ou quinze ans de moins que mon âge véritable. Pour la pensée commune, orginale est donc aussi synonyme de bécassine ! De là (histoire d’essayer d’en rire même si c’est dur !), je me suis trouvée toute seule ce surnom de « Têtatutelle » : tête à tutelle = qui s’attire la tutelle, qu’on prend plaisir à encadrer abusivement.

Dictature nutritive : réagir avant qu'on légifère !

« Une prévention ratée est toujours suivie d'une contrainte. Que vous fait-il donc croire qu'il en irait autrement en matière de nutrition ? » Têtatutelle

Comment peut-on sérieusement affirmer aujourd'hui que nous sommes encore propriétaires de nous-mêmes, de notre corps, de notre personne et que nous sommes libres de notre mode de vie (et l'hygiène de vie est un mode de vie !) L'obsession nutritionnelle et sa prolifération d'actions préventives de toutes parts est la meilleure preuve que nous ne le sommes plus : La santé et le mode de vie de chaque individu appartiennent désormais à la société ; elle revendique sur eux dans ce domaine un pouvoir absolu. Oh certes, cette situation est très récente ; il y a une bonne dizaine d'années, on laissait encore tout le monde tranquille sur ce point. Aujourd'hui, quoi que vous lisiez (prospectus et magazines de toutes sortes dont ceux du domaine social peuvent tenir la bannière !), que vous écoutiez (radios), que vous regardiez (télé) et où que vous alliez (lieux sportifs, sociaux et jusqu'à certaines foires), vous y avez droit ! Réservées autrefois aux spécialistes de ce domaine dont c'est le métier et que tout un chacun peut consulter « de sa propre initiative » en s'acquittant du coût des honoraires (nutritionnistes et diététiciens), ces actions sont maintenant publiques. L'Etat s'y étant mis, tout le monde est à présent le bienvenu pour organiser une action de prévention : associations, entreprises, vos enfants sont harcelés sur ce point à l'école par les employés de cantine et jusqu'aux enseignants. Et tout ceci sans le moindre brin de contestation ! Quand je fais cette remarque, d'emblée on me reproche mon soit-disant manque d'évolution, un comportement de « mamie qui regrette son bon temps béni » sans réfléchir à la situation actuelle. De plus en plus de gens dont des enfants sont obèses, cette question est devenue un problème de « santé publique », me rétorque-t'on. Santé publique, voilà précisément le terme qui me fait dresser les cheveux sur la tête ! La santé concerne le corps (et l'esprit aussi pour la santé mentale mais tel n'est pas le sujet de ce présent fanzine) : et bien désolée je ne consens pas à rendre public mon corps, il n'est pas plus à vendre qu'à donner ! Mais, me ferez-vous remarquer, cette revendication existe bien déjà, nous l'entendons de temps en temps. Oui, essentiellement par des groupes féministes, pour protester contre le viol et certaines pratiques sexuelles imposées : mais basta, ça s'arrête là ! Légitimement aujourd'hui, seul notre sexe nous appartient, de lui seul nous pouvons faire ce que nous voulons sans que quiconque vienne de plein droit s'en mêler. Le reste de notre corps ne nous appartient plus, la société a dessus un droit de regard et même d'intervention si nous en « abusons ». « OK les érections mais interdit les bonbons » est devenu la nouvelle devise. Couchez avec qui vous voulez ou avec personne de votre vie entière, cela ne regarde que vous, mais qu'on ne vous surprenne pas à vous attarder devant une boîte de pralinés ou à rentrer dans un restaurant copieux et gourmand hors des périodes de fête, sinon gare la leçon de morale ! Et bien, je demande à ce qu'on m'explique la différence, car moi désolée je n'en vois aucune. La loi semblait pourtant assez claire sur les limites des sphères publique et privée et concernant la liberté individuelle : nous sommes libres de nous-mêmes et de nos actions, tant qu'elles ne dérangent personne. Très bien, alors dans ce cas la nécessité de santé publique devrait s'arrêter aux cas de maladie contagieuse. Qui dérange-t'on lorsque nous mangeons déséquilibré ? Deux réponses rétorquées à cette question. La première : nous nous dérangeons « nous-mêmes » car nous mettons gravement en danger notre santé (comme si ça arrivait à 100 % des personnes ce qui n'est pas le cas, et comme si l'abus sexuel était, lui, sans aucun risque pour la santé !) et il y a donc dans ce cas nécessité « d'assistance à personne en danger ». Celle-ci existe depuis toujours dans notre législation et ne s'était pourtant jusqu'ici jamais appliquée à ce domaine. Nous assistons donc à un durcissement de cette notion ; or l'assistance (non consentie) étant une restriction de la liberté, ce principe est donc utilisé comme prétexte pour imposer une restriction de la liberté individuelle. Seconde réponse (la seule finalement qui explique que cette situation soit récente !) : nous dérangeons bel et bien la société en mettant notre santé en danger, même à long terme, puisque nous l' exposons à un coût, celui des dépenses de la.... Sécurité Sociale ! Et ben évidemment ! Alors que tout le monde n'est déjà pas d'accord quant à l'existence réelle de ce fameux déficit. Une minorité de personnes (et notamment chez les anarchistes, il faut au moins leur laisser ça !) s'accordent à révéler que ce déficit serait le fait d'un retard de cotisations et uniquement de la part des employeurs. Nous y voilà ! C'est tellement plus facile de s'attaquer aux habitudes alimentaires des petites gens et des classes moyennes (comme si celles des classes supérieures étaient un modèle diététique personnifié : on doit sans doute servir uniquement de la salade de carrottes dans les plus grands restaurants parisiens, ceci est l'évidence même !!) ! Une réalité qui elle en revanche n'est contestée de personne concernant la Sécu : le nombre de cotisants bien inférieur à celui des années antérieures ! Pas de mystère en la matière, c'est mathématique : sauf à poser le principe de prélever une cotisation Sécu sur le RMI, moins de travailleurs = moins de cotisants. Et là encore, on préfère la solution de facilité : il est bien plus aisé de reprendre de force un paquet de bonbons des mains d'un gamin que de trouver enfin comment régler le problème du chômage ! Quelle siutation est la plus acceptable de ces deux-ci : une société de plein emploi dans laquelle chacun jouit en totalité de sa liberté personnelle ou une société inégalitaire au niveau du travail et des revenus et imposant encore par dessus le marché la restriction des petits plaisirs ?! Et puis, une dernière réalité de la domination publique et sociale dans le domaine nutritif aujourd'hui, la pire de toutes : nous ne tenons même plus compte des capacités alimentaires de chacun ! Or en la matière il existe bien des exceptions dont je suis l'une d'elle : le palais peut être récalcitrant au goût d'un certain type d'aliments ; pour moi il s'agit des légumes verts. Dès que j'en mets un dans ma bouche, je le recrache aussitôt. Il m'est absolument impossible d'en manger et si on me prend de force à ce niveau, je réagis comme sous la torture (ce que je dis là n'a rien d'ironique, c'est la stricte vérité, vous pouvez me croire sur parole !). Et bien la réponse sociale à cette réalité est sans pitié : ceci est un fait purement psychologique qui est le fruit d'une mauvaise éducation (à cet effet, je vous invite à vous procurer mon précédent fanzine qui portait précisément sur le thème de l'éducation). La société en est donc à demander aux parents de forcer leurs enfants à manger ce qu'ils ne peuvent pas, même si c'est pour eux de la torture d'être traités ainsi !!!

Voici donc où nous en sommes dans ce domaine, et le pire de tout est l'absence totale de réaction collective. Car sauf peut-être un ou deux cas isolés que j'ignorerais, à ma connaissance je suis la première à oser protester contre ce phénomène social précis. La raison de ce silence ? La non prise de conscience de cette réalité, la résignation ou tout simplement l'acceptation (le message aurait été parfaitement reçu et intégré par les gens, qu'on décrit pourtant paradoxalement plutôt réceptifs au « populisme » ? Bizarre quand même...) ? Je considère pour ma part que c'est plutôt un manque total de prise de conscience par rapport au devenir de cette réalité. Ces actions harcelantes ne font peur à personne tant elles sont présentées comme une « prévention », un « conseil », voire une simple « information » (!?...). « On ne vous oblige pas, on vous conseille, après vous faites ce que vous voulez » est la réponse systématique devant une opposition telle que la mienne. Nous prend-t'on pour des trisomiques ?! Est-il déjà arrivé à l'Etat (puisque lui-même est pleinement parti prenant de tout cela) d'engager une partie d'un budget sans aucune garantie de résultats positifs ? Est-il déjà arrivé à l'Etat ou à une quelconque collectivité, dans n'importe quel domaine, de se résigner à l'échec lorsqu'une opération incitative ou éducative a échoué ? Moi en tout cas, j'ai toujours vu l'inverse de mes propres yeux : une prévention ratée est toujours suivie d'une contrainte ! « D'abord » on explique ; si le message est reçu très bien, s'il n'est pas reçu « ensuite » on sévit, on force, on réprime, on prend des « mesures » ! Que vous fait-il donc croire qu'il en irait autrement en matière de nutrition ? De grâce, cessez de vous croire libres de manger ce que vous voulez juqu'à la fin des temps ! Ouvrez un peu les yeux et rendez-vous compte juqu'où vont les choses en la matière ! Même les fast-foods d'hamburgers s'y mettent maintenant aussi ! Avec les « Focus nutrition » et compagnie. Chose tout de même incroyable d'assister à une action de prévention y compris de la part des acteurs sensés en être les pires opposants ! Et bien justement, réfléchissons un peu : pourquoi font-ils cela ? A l'évidence, ils ne sont pas sincères en la matière, leurs actions se limitant à une information écrite (mais quand même, jusque sur le plateau !). Il n'y a de leur part aucun comportement harcelant envers chaque client, aucune insistance à leur faire prendre autre chose qu'un hamburger-frites. C'est donc une autre raison qui les pousse, et elle crève les yeux : ils « jouent le jeu » de se montrer parti prenant de la chose pour tenter de se protéger un minimum car ils ont très bien conscience que leur existence est menacée. Une certaine peur justifiée les incite à faire semblant d'être partenaires. Ils pensent qu'à terme l'Etat leur fermera d'autorité leurs boutiques, que ce type de restauration deviendra un jour illégale en France et c'est la stricte vérité. Et ce ne sera là qu'un commencement ! La restauration traditionnelle, pour sa part, se verra elle imposer un quotat maximum de vente de viande, de frites et de desserts sucrés, ce même quotat ensuite imposé à la fabrication agroalimentaire. Et on agira pas uniquement sur la nourriture ; seront aussi menées des actions plus indirectes telles que celles qui consisteront par exemple à interdir les médicaments contre la fatigue (y compris les non-remboursés !) pour obliger les gens qui ne peuvent s'en passer à se tourner vers la consommation d'aliments davantage conteneurs de tel type de vitamines. Et tout ça finira par une taxe sur la surcharge pondérale et des contrôleurs à domicile ! Et nous pourrons alors crier : vive la France, pays des Droits de l'Homme ! Oui les amis, nous y viendront ! Oh certes, ça n'est pas pour demain. En matière de lois liberticides, en tous domaines nous sommes les champions du « faire par étapes successives », là-dessus on peut leur faire confiance !

Alors mes amis lecteurs, il faut réagir. Sincèrement, pendant qu'il est temps, avant qu'on légifère. Peut-être pensez-vous que le simple fait de conserver vos habitudes alimentaires est à lui seul un message d'opposition ? Certes c'en est un mais très insuffisant et inefficace. Je viens de vous démontrer qu'ils vous prennent pour des idiots et agissent envers vous comme si vous n'aviez pas compris intellectuellement le message. Il faut parler ! Et à l'évidence il ne faut pas compter pour cela sur le milieu anarchiste, sur les opposants à l'existence de toute législation. Lorsqu'ils veulent abolir des lois, ça n'est pas toujours parce qu'ils les trouvent trop sévères. Et quand des mesures seront prises sur cette qustion, comptez sur eux pour les trouver plutôt trop souples ! Seule, je ne pourrai rien changer du tout, puisque dans ce pays (et bien d'autres !) malheureusement seule l'action collective est reconnue et prise au sérieux. Mais je peux tout avec vous ! Tenter une action collective m'est impossible pour le moment compte tenu de mon obligation d'anonymat (voir encadré ci-dessous). Mais le même petit acte individuel exécuté par plusieurs individus à la même période donne presque les mêmes résultats qu'une immense manifestation de rue (ceci est prouvé). Je vous demande donc de faire une petite chose toute simple : vous apposez votre signature quelque part en bas de la dernière page de ce fanzine, précédée de la mention « D'accord avec ce qui est dit » et vous l'adressez sous pli au Ministère de la Santé (mais sur « 'exemplaire que vous avez en main », surtout n'adressez aucune copie !!! Tant pis s'il n'en reçoit qu'une cinquantaine, une action aussi minoritaire soit-elle vaut mieux que le vide total auquel nous assistons actuellement sur ce point précis. Elle suffira à susciter un début de prise de conscience). Si vous faites ceci, vous ne pouvez vous imaginez à quel point je vous en serai reconnaissante !

Alors les amis, j'attends les nouvelles !

Troisième fanzine prévu pour mi-janvier

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Ecrit par tetatutelle, le Mercredi 14 Novembre 2007, 11:36 dans la rubrique Les fanzines.

Commentaires :

crapok
01-12-07 à 03:18

bravo

moi le grand et tout puissant Crapok j ai pris la decision solipsiste de faire 300 a 400 photocopies de votre texte le selfproprio. tout est pret pour la diffusion massive de votre texte. des lundi 3 decembre je propagerai tout dans poitiers contaminant la TOTALITE de la population. personne ne pourra y echapper car je rependrai un exemplaire dans  (presque) CHAQUE RUE de poitiers. n essayer pas de m en empecher, c est trop tard, j ai déjà tout calculé. inutile de tenter de me retrouver par traceur d adresse IP car j ai un brouilleur-encodeur de combinaison matricielle (logiciel web mis au point par la DGSE que je me suis procuré par mes amis Hackers). Je guette tout.

c est fichu pour vous

cordialement

CRAPOK

 
crapok
01-12-07 à 03:24

je tai grillé!

je sais que c est toi LUST alors t arretes.

 
tetatutelle
03-12-07 à 14:48

Re: bravo

Le problème de ce genre de ce message, c'est qu'on ne sait jamais si c'est de l'humour ou une intention réelle !

Mais qu'importe, de toute façon tu ne me fais pas peur. Dans la mesure où j'ai donné clairement la consigne sur le fanzine papier d'apposer le tampon ou la signature de quiconque veut le photocopier (pour preuve qu'il en augmente le tirage de sa propre initiative en étant sensé savoir qu'il n'a pas légalement le droit de le faire), l'administration ne pourra pas me rendre responsable de l'entrave à cette consigne. Et si tu signes, tu prends toi-même tes responsabilités ! Mon solipsisme s'arrête quand même aux limites légales, si ça peut te rassurer.

Et je ne me doutais pas que la commune de Poitiers comptait seulement 300 à 400 habitants ?...Merci de ton information !

Têtatutelle


 
Anonyme
10-01-08 à 01:25

Encore un effort, bientôt l'illumination !!!

 
tetatutelle
10-01-08 à 15:05

Re:

L'illumination ? Tu sais, même le travail de la commission parlementaire de lutte contre les sectes n'a pas l'air de porter ses fruits, alors je crois n'avoir pas trop à craindre d'être une illuminée !

Têtatutelle


 
Anonyme
10-01-08 à 01:33

Avez-vous lu "la conjuration des imbéciles"  de John Kennedy Toole ?

 
tetatutelle
10-01-08 à 15:07

Re:

Merci, ça me va droit au coeur, mais la liberté d'expression est pour les imbéciles comme  pour les autres !

Têtatutelle


 
tetatutelle
10-01-08 à 16:12

Re:

A propos, tu me conseilles la lecture d'un livre ? Et bien moi aussi figures-toi, j'en ai deux autres à te conseiller : "Les vices ne sont pas des crimes" de Lysander Spooner, aux éditions "Les Belle Lettres" et "La sensibilité individualiste" de Georges Palante aux éditions des "Mille et une Nuits". Question prix, autant dire qu'ils sont donnés ! Et là t'auras la surprise de t'apercevoir que des "imbéciles" dans la définition qui est la tienne, il y en a quand même d'autres, je ne suis pas la seule, même s'ils représentent une faible minorité.

Têtatutelle


 
Anonyme
11-01-08 à 00:19

Re:

Ah non, ce n'était pas un conseil de lecture, mais juste une question car vous me faites penser à un des personnage de ce roman.

 
Y.Jacquemont
14-05-08 à 14:53

L'illumination non, la tolérence oui...

Bonjour,

Je me permet de réagir en appuyant sur la pertinance et la légitimité (c' est tellement français !) de la propriété de soi.

Cette utopie (puisque s' en est une)  dût être partagée par tant de courants politiques, car existe depuis toujours, que l' on ne sait plus très bien ou placer ces valeurs... Tantôt radical de gauche, tantôt ultra-libéral, une chose au moins est sûr est que son opposition  avec l' idéologie étatique est forte, qu' elle soit de gauche ou de droite.

Je rechigne à fustiger les grandes idées communistes dans la mesure où, bien que fondamentalement collectivistes et intrusives, elles amènent malgré eux un souffle d' humanisme nécéssaire à la construction de la Souveraineté individuelle.

Je répete souvent a qui veut entendre que la clef de la liberté est dans la tolérance de chacun. Mais ne serais-ce pas contraire à nos valeurs que de l'imposer par la loi?

Salutations,

Y. Jacquemont


 
tetatutelle
23-05-08 à 18:05

Re: L'illumination non, la tolérence oui...

"Je rechigne à fustiger les grandes idées communistes dans la mesure où, bien que fondamentalement collectivistes et intrusives, elles amènent malgré eux un souffle d' humanisme nécéssaire à la construction de la Souveraineté individuelle."

Et bien vous n'avez sûrement jamais adhéré à une "association" (je ne parle même pas d'un parti) dont les adhérents sont en majorité des communistes ! Cela m'est arrivé et je m'en suis "sauvée" au bout de trois mois (je dis sauvée parce qu'ils ne voulaient même pas me laisser partir) ! Je ne vois pas ce que le fait de vous étouffer en permanence (vous prendre par le coup à chaque rencontre en vous répétant qu'on vous aime),  vous affecter d'office à certaines tâches et organes dirigeants sans même vous en parler, vous envoyer coller des affiches en pleine cania à 15h au mois de juin peut avoir de "constructif de la souveraineté individuelle !..."

Non, la propriété de soi-même n'a absolument rien d'utopique : elle est pour moi "une évidence naturelle" ! Contrairement à une utopie qui se construit, après un enseignement. Y a-t'il besoin d'apprendre à un petit enfant à se sauver lorsqu'il voit arriver le médecin de famille ? Non, réaction on ne plus spontanée, commandée par la peur "naturelle" de l'oscultation douloureuse pour son âge. Le message est clair : "propriétaire" de mon propre corps, je refuse de le prêter cinq minutes à quelqu'un qui va lui imposer une douleur. Idem lorsqu'il doit manger un aliment dont il perçoit le goût désagréable, se faire retirer une épine du pied (au sens propre !) etc...Défendre la propriété de soi, c'est tout simplement défendre le droit de se comporter ainsi sa vie entière, y compris avec ce genre d'argument, sans se le voir interdir (par l'Etat ou quiconque) sur le seul prétexte que cette réaction est puérile ou contraire au "bien" de la personne. Par contre, entièrement d'accord sur le fait que la propriété de soi, puisque justement naturelle, devrait être une évidence pour "toutes" les doctrines politiques et non uniquement le principe de base de la doctrine libertarienne. Elle est mentionnée clairement dans "La Déclaration des Droits de l'Homme" mais interprêtée de façon volontairement réductrice pour y opposer cette attitude possessive faussement qualifiée de 'nécessaire protection", d'"égard à l'autre".

Têtatutelle